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Data scientist – L’interprète des données

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Data scientist - L’interprète des données | business-magazine.mu
Ludovic

Stressant et prometteur, mais qui surtout amène chaque jour de nouveaux défis, Data Scientist est dans le top cinq des métiers les plus recherchés depuis quelques années. Le rôle du Data Scientist est d’explorer et d’exploiter l’ensemble de données, connues comme le Big data, internes et externes à l’entreprise dans le but d’en tirer des informations stratégiques pour servir le développement, la croissance et la qualité de services. En effet, les constats émanant de l’analyse des données aident l’entreprise à prendre des décisions stratégiques et opérationnelles et à pivoter vers un modèle «data-driven».

Ce métier pluridisciplinaire demande de multiples compétences et surtout de l’expérience dans différents domaines et sur le secteur d’activité de l’entreprise. Cette profession nécessite des compétences en mathématiques, en statistiques et en informatique. Ludovic Balloux le décrit ainsi : «Dans les aptitudes et qualités, je dirais qu’il faut être curieux, passionné par le digital, rigoureux, organisé et un communicant. Cependant, il me semble essentiel d’avoir également de bonnes connaissances en économie et en marketing pour bien comprendre les enjeux de l’entreprise». L’efficience et la pertinence de cette profession reposent sur la maîtrise parfaite des outils de base de données (SQL, NoSQL, Hadoop, Elasticsearch), des outils de Data Visualisation, et des logiciels de Business Intelligence (Tableau Software, Microsoft Power BI, entre autres). De plus, il est primordial de manier les langages de programmation tels que R ou Python pour créer des algorithmes adaptés.

Compte tenu de l’extrême spécialisation cruciale pour évoluer dans ce domaine, les opportunités d’embauche sont présentes autour le monde. L’émergence d’entreprises technologiques, de la culture start-up et la transformation digitale des entreprises locales contribuent à accroître la demande pour ce poste. Malgré cela, Ludovic Balloux estime que la demande pour ce métier est relativement faible localement pour une multitude de raisons. «La taille du marché mauricien, la méconnaissance du Big data par les acteurs économiques, les sources externes sur les données locales (démographie, études de consommation, sondages…), et la jeunesse de l’existence de formation pour ce nouveau métier expliquent la faible demande pour ce poste localement.»

Pas de place à l’hypothèse

Entre contribuer à l’évolution des produits et services en fonction des usages des clients et promouvoir l’entreprise au sein de la clientèle, le Data Scientist travaille en étroite collaboration avec les autres départements. À NetLab, le rôle du Data Scientist est d’interpréter des résultats pour améliorer l’expérience client et ensuite de les partager avec les départements Marketing et Recherche et Développement. «La valeur ajoutée principale est d’aider l’entreprise dans sa prise de décisions en laissant moins de place aux hypothèses et aux doutes quand on peut justifier une stratégie avec les données et les bons indicateurs. Je vois également l’apport de valeur à pratiquement tous les départements et tous les collaborateurs de l’entreprise, les bonnes informations contribuant à l’amélioration continue de la qualité et du confort de travail de chacun ; c’est un avantage concurrentiel indéniable», souligne-t-il. En outre, observe-t-il, au niveau opérationnel, la mise en place de l’intelligence artificielle sur le moyen terme permet de favoriser l’innovation et d’améliorer les processus, voire de changer la topologie des métiers de l’entreprise d’aujourd’hui.

tLa révolution numérique implique-t-elle des changements dans le métier du Data Scientist ? L’évolution principale est plutôt au niveau des différents types de données à manipuler, notamment avec l’arrivée des objets connectés, des données de santé, des données issues de l’analyse des comportements et des données issues de vidéos, par exemple. «Il faudra trouver des solutions pour connecter ces types de données entre elles», suggère-t-il.

Pour un Data Scientist, le trait de caractère phare est d’avoir de l’éthique professionnelle. Ludovic Balloux explique : «Nous savons tous que beaucoup de données personnelles sont collectées à tous les niveaux ; l’éthique intervient ici sur l’exploitation de ces dernières, qui doivent impérativement être étudiées en volume et non de façon nominative et personnelle, et la démarche de fond doit bien être d’améliorer la qualité de vie des Mauriciens».


Aider l’entreprise à prendre les bonnes décisions stratégiques et opérationnelles

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