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Agriculture, la mal-aimée

u003cpu003eu003cstrongu003eLe secteur agricole souffre cruellement du0026rsquo;un manque de dynamisme. Même si la croissance est de retour, les opérateurs estiment que la situation nu0026rsquo;a pas grandement évolué en 2013.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe secteur agricole est en panne. Du0026rsquo;après les chiffres du Mauritius Sugar Industryu0026nbsp; Research Institute (MSIRI), Maurice compte environ 6 000 hectares de terres délaissées. Une situation symptomatique du mal qui ronge lu0026rsquo;industrie. Celle-ci enregistrera une croissance faible de 3,1% en 2013 contre une contraction de -0,2 % en 2012.u003c/pu003eu003cpu003ePlusieurs aspects de ce secteur demandent à être revus. Par exemple, aucune solution nu0026rsquo;a été trouvée au pro-blème de stockage. u0026laquo; u003cemu003eOui, il faut produire, mais également pouvoir stocker. Nous faisons depuis un certain temps face à un manque du0026rsquo;espace pour le stockage des pommes de terre, de lu0026rsquo;oignon et de lu0026rsquo;ail. Le Marketing Board est au courant de ce problème. Si on veut assurer notre autosuffisance, ce problème devra être réglé au plus viteu003c/emu003e u0026raquo;, laisse entendre Eric Mangar, directeur du Mouvement pour lu0026rsquo;Autosuffisance Alimentaire.u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eSu0026rsquo;agissant du secteur laitier, nous nu0026rsquo;avons pas encore atteint le seuil du0026rsquo;autosuffisance de 10%. Pour y arriver, il nous faut 1 800 vaches de lu0026rsquo;Afrique du Sud. Cela sachant quu0026rsquo;une vache coûte entre Rs 120 000 à Rs 140 000.u003c/pu003eu003cpu003eLe Budget 2014 comprend des mesures pour redynamiser le secteur. Les autorités veulent ainsi réduire lu0026rsquo;abandon des terres et augmenter la productivité. Mais un point fondamental nu0026rsquo;a pas été tenu en ligne de compte : le changement climatique. Les cultures vivrières ne peuvent survivre surtout dans des endroits déficitaires en pluie. Or, rien nu0026rsquo;a été prévu pour justement préparer lu0026rsquo;avenir de ce secteur en vue du changement climatique.u003c/pu003eu003cpu003eLe Biomass Development Scheme est venu, à la fin de cette année, encourager les petits planteurs à cultiver des plantes comme lu0026rsquo;Arundo Donax qui est destinée à la production du0026rsquo;énergie.u003c/pu003eu003cpu003eSelon les études de lu0026rsquo;Agricultural Research and Extension Unit (Areu) et de lu0026rsquo;Université de Maurice, lu0026rsquo;Arundo présente des atouts remarquables du point de vue financier. Sa croissance est rapide. Ce qui permet jusquu0026rsquo;à trois récoltes annuelles. Les études font état du0026rsquo;un rendement potentiel de 90 tonnes par arpent contre 120 tonnes chez du0026rsquo;autres pays producteurs.u003c/pu003eu003cpu003eToutefois, Cyril Monty, consultant en agri-business, émet des craintes concernant le Biomass Development Scheme : u0026laquo; u003cemu003eJu0026rsquo;ai peur quu0026rsquo;à travers ce u0026lsquo;Schemeu0026rsquo;, certains petits planteurs abandonnent la culture de légumes et de la canne à sucre pour se tourner vers cette culture. Surtout que lu0026rsquo;Arundo Donax est une plante très résistante à la sècheresse. u003c/emu003eu0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eSucre: résultats mitigésu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eSu0026rsquo;agissant du secteur sucrier, la récolte 2013 est qualifiée de moyenne par le directeur de la Mauritius Sugar Producers Association (MSPA), Jean Li Yuen Fong, avec une production attendue de 410 000 tonnes de sucre. Malgré ces résultats mitigés, les producteurs ont des motifs de satisfaction.u0026nbsp; Le tonnage de sucre reste comparable à celui de lu0026rsquo;année dernière grâce à une meilleure richesse de la canne et un meilleur taux du0026rsquo;extraction, et cela même si cette année encore, quelque 2 000 hectares supplémentaires, anciennement sous canne, ont été abandonnés.u003c/pu003eu003cpu003ePour Jean Li Yuen Fong, u0026laquo; u003cemu003ecu0026rsquo;est un bilan de continuité. La réforme seu0026nbsp; poursuit, avec bientôt la fin du programme de centralisation à travers la demande de fermeture de lu0026rsquo;usine de Beau-Champ pour 2014. La continuité de la réforme se traduit aussi à travers le fait que nous ayons atteint un autre palier en termes de production, avec la totalité du sucre mauricien maintenant vendue sous la forme de sucre à plus forte valeur ajoutée.u003c/emu003e u0026raquo;u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eCette année a aussi vu la concrétisation de projets du0026rsquo;envergure mis en route dans le cadre de la réforme, comme, par exemple, la distillerie du0026rsquo;Omnicane qui commencera incessamment la production du0026rsquo;éthanol pour lu0026rsquo;étranger. u0026laquo; u003cemu003eNous sommes témoins de lu0026rsquo;exportation grandissante du savoir-faire mauricien en matière de culture de la canne et de la production de sucre vers le continent africainu003c/emu003e u0026raquo;, fait remarquer Jean Li Yuen Fong.u0026nbsp; Nombre du0026rsquo;opérateurs mauriciens ont intensifiéu0026nbsp; leurs investissements dans des projets liés au sucre notamment au Mozambique, au Swaziland, en Tanzanie et en Côte du0026rsquo;Ivoire.u003c/pu003eu003cpu003eCette année a aussi vu lu0026rsquo;inauguration officielle de la Mauritius Cane Industry Association, organisme qui chapeaute désormais toutes les institutions qui sont au service du secteur cannier.u003c/pu003e

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