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Pêche : en route vers la diversification

u003cp style=text-align: justify;\u003eRs 17 milliards et une contribution de 1,5 % au PIB. Telle est la performance enregistrée par l’industrie de la pêche en 2012. Le secteur, qui emploie à ce jour 6 000 personnes (emploi direct) et 10 000 autres (emploi indirect), doit cette bonne performance à l’exportation du thon vers l’Europe (95 %).u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eDe ces Rs 17 milliards, l’exportation du thon engendre Rs 7,7 milliards et la réexportation du thon, Rs 1,89 milliard. En 2011, le thon et autres produits de la mer, ont représenté 15 % de l’exportation, soit Rs 9,6 milliards. Durant les trois premiers mois de 2012, l’exportation du thon a arboré une hausse de 35,1 %.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eNéanmoins, le secteur de la pêche a connu une baisse en fin d’année dernière. «u003cemu003e Le chiffre d’affaires est passé de Rs 20 milliards en 2011 à Rs 17 milliards, cette année-ci », avance Nicolas Von-Mally, ministre de la Pêche. La pêche au thon enregistre, à la fin de 2011, une baisse de 6,2 %. La production de poissons a, elle, chuté de 2,5 %, passant de 5 547 à 5 411 tonnes. « Cette baisse est due à plusieurs facteurs, dont le changement climatique, la présence de pirates somaliens en haute mer et l’inaccessibilité des navires mauriciens dans la zone nord d’Agaléga u003c/emu003e», fait-il ressortir.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eMaurice ne possède, en effet, pas de navires. « u003cemu003eC’est un gros investissement. On ne dispose pas des moyens nécessaires. De nos jours, un purse seiner coûte environ Rs 2 milliards et un long liner entre Rs 500 millions et Rs 1 milliard. A la fin des années 70, Mauritius Tuna Canning and Fishing Enterprises avaient fait l’acquisition de trois purse seiners, mais face au coût exorbitant et au manque de ressources dans notre Zone économique exclusive (ZEE), ils ont été dans l’obligation d’arrêter leur mise en opérationu003c/emu003e», explique Daramalingum Mauree, directeur de la Pêche.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eAprès de longues procédures de négociations, Maurice signe finalement, en février 2012, l’accord du u003cemu003eFishery Partnership Agreement u003c/emu003e(FPA) avec l’Union européenne, pour la période 2012-2015. «u003cemu003e Notre ZEE n’attire pas beaucoup de thons migrateurs car notre eau n’est pas assez chaude. Il nous faut exploi-ter la zone nord d’Agaléga, d’où l’importance du FPA.u003c/emu003e » L’accord s’est fait sur une référence tonnage de 5 500 tonnes. Alors que la licence de pêche rapporte déjà Rs 41 millions à l’industrie de la pêche, les bateaux européens présents dans nos eaux devront payer 357 500 euros par an, soit Rs 14,6 millions annuellement, pour ces 5 500 tonnes.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eLancement des projets pilotesu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLors de l’annonce du Budget 2013, le gouvernement a fait part de son intention d’étendre les activités liées à l’aquaculture. Nicolas Von-Mally annonce déjà qu’en 2013, le secteur de la culture aquacole passera à la vitesse supérieure, avec notamment l’élevage de crabes avec un projet pilote de 10 000 boîtes de crabes. « u003cemu003eCet élevage se fera un peu partout dans l’île et sera soutenu par l’Albion Fisheries Research Centreu003c/emu003e », précise-t-il.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLes activités aquacoles ont démarré à Maurice cette année. Plusieurs poissons sont mis dans des cages et relâchés à Trou d’Eau Douce et Grand Gaube. Autre piste exploitée en 2012 : la culture d’huître perlière. Celle-ci est testée par le Mauritius Research Council et a été lancée à Rodrigues à Petite Butte et à Maurice à Vieux Grand Port, Albion et le sera bientôt à Grand Gaube.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eL’année prochaine, d’autres cages seront mises en mer au Morne et à Mahébourg. Quant au Berry Rouge, il a été le tout premier type de poisson utilisé pour les tests de captage larvaire. De ce fait, le Berry Rouge a été acclimaté dans l’eau salée, avant d’être relâché en mer. Dans les années à venir, la captage larvaire sera testé sur d’autres types de poissons, dont la Gueule Pavée, le Cordonnier et les anguilles.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLa culture des concombres de mer représente une industrie potentielle. Maurice et Rodrigues reçoivent chacun 3 000 tonnes de concombres de mer provenant de Madagascar.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003ePar ailleurs, cette année, Nicolas Von-Mally a également rencontré Ahmed Shafeeu, le ministre de la Pêche et de l’Agriculture des Maldives, afin d’en apprendre plus sur le système d’élevage de concombres de mer. L’algoculture a été prise en charge par l’annexe de l’Albion Fisheries Research Centre à Rodrigues. Afin de mieux cerner l’algoculture, le ministre de la Pêche se rendra, en 2013, en Chine et aux Philippines. Autre segment du secteur aquacole à démarrer prochainement : l’élevage de langoustes.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003ePlus d’échanges en 2013u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cimg alt=\ class=imgFloatRight src=/sites/www.businessmag.mu/files/uploads/1062/23.png style=width: 300px; height: 326px;\u003e2012 marque également la création de nombreux partenariats avec des compagnies étrangères. La coopération Maurice-Japon (Japan Tuna Fisheries Cooperative Association) se poursuit en 2012. La compagnie nippone a délocalisé trois de ses bateaux de Cape Town à Maurice. « u003cemu003eD’ici l’année prochaine, nous accueillerons une flotte de 25 bateauxu003c/emu003e », annonce Nicolas Von-Mally. Les Japonais importent, à Maurice, la recette de sashimi, ce met traditionnel de la gastronomie japonaise, conçu à partir du thon. En 2012, Maurice fait ses premiers pas sur le marché du sashimi. C’est la compagnie Thon des Mascareignes (TDM) d’IBL Seafood qui s’est vu confier la confection du sashimi.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eL’introduction du u003cemu003esashimi marketu003c/emu003e éveille l’intérêt des autres compagnies étrangères, dont Sapmer, une compagnie réunionnaise (en joint-venture de 50 % avec IBL Seafood). En juillet 2012, Sapmer a décidé d’étendre sa base d’opération dans la ZEE, avec un investissement de Rs 10 milliards.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003e« u003cemu003eSapmer a investi dans cinq purse seiners d’une valeur de Rs 10 millions. Avec l’opération de ces purse seiners en mars 2013, nous estimons que le montant de TDM (avec 7 500 tonnes de poissons transformés en 2012)/Sapmer passera à 12 500 tonnes. Cela permettra également d’augmenter de 30 000 tonnes, le volume de poissons, en 2013u003c/emu003e», ajoute le ministre de la Pêche. Sapmer dévoilera également une usine de transformation d’une capacité de 21 000 tonnes par an. Un projet qui créera près de 500 emplois et sera dédié à la fabrication du sashimi pour le marché étranger et le Japon.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eEn 2013, le ministre de la Pêche signera davantage de partenariats avec d’autres compagnies étrangères, évoluant dans le u003cemu003eseafood hubu003c/emu003e. Nicolas Von-Mally annonce un partenariat avec une compagnie indienne, Vathiar, avec 10 long liners dans notre ZEE.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003e« u003cemu003eVathiar nous approvisionnera de 5 000 tonnes de poissonsu003c/emu003e », affirme- t-il. En novembre dernier, Nicolas Von-Mally accueillait une forte délégation sud-coréenne. Cette rencontre aboutira, en 2013, en un partenariat avec les deux pays : « u003cemu003eL’année prochaine, la Corée du Sud investira dans le seafood hub à Maurice. u003c/emu003e»u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLe ministre de la Pêche annonce également, pour 2013, un éventuel partenariat avec une compagnie française.u003c/pu003e}]

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