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Immobilier: un début de reprise dopé par les projets résidentiels en 2014

u003cpu003eLes Rs 2,8 milliards du0026rsquo;investissements directs étrangers engrangées par les projets IRS, RES et IHS de janvier à septembre 2014 permettent aux opérateurs de parler de début de reprise dans lu0026rsquo;immobilier bien que les prévisions demeurent à la contraction pour ce qui est du segment construction.u003c/pu003eu003cpu003eQuelques chiffres du0026rsquo;abord.Dans le secteur de lu0026rsquo;immobilier, les investissements directs étrangers (IDE) su0026rsquo;élèvent à Rs 4,3 milliards pour la période de janvier à septembre 2014. Sur le total de Rs 10,1 milliards que Maurice a engrangées à ceniveau, cu0026rsquo;est le secteur qui su0026rsquo;est taillé la part du lion. Aussi peut-on parler de début de reprise pour ce qui est des activités immobilières comprenant les projets Integrated Resort Scheme (IRS), Real Estate Scheme (RES) et Invest Hotel Scheme (IHS) qui ont attiréRs 2,8 milliards du0026rsquo;IDE cette année.u003c/pu003eu003cpu003eCe regain du0026rsquo;activité est grandement dû au fait que les promoteurs de projets IRS, RES et IHS se sont montrés plus raisonnables, notamment en termes de superficie et de coût, afin de toucher une clientèle plus étendue. Su0026rsquo;agissant des IRS en particulier, lu0026rsquo;on note que ce sont surtout des phases additionnelles qui ont été proposées, plutôt que de nouveaux projets. Alorsque les RES, bien que connaissant un nouveau souffle, se caractérisent par une période de vente qui tire quelque peu en longueur, ce qui retarde le début des travaux.u003c/pu003eu003cpu003eGlobalement, lu0026rsquo;immobilier a été confronté à un certain nombre de problèmes en 2014. Dans ces mêmes colonnes, nous avons fait mention du0026rsquo;un surplus de projets résidentiels, particulièrement dans la région des Plaines Wilhems, lu0026rsquo;offre excédant la demande. Ce phénomène nu0026rsquo;épargne pas lu0026rsquo;immobilier commercial et de bureau avec un effet déstabilisant sur le marché. Par ailleurs, quelques projets peinent à démarrer, nu0026rsquo;inspirant pas confiance à une clientèle de plus en plus prudente par rapport à la vente sur plan et qui préfère avoir affaire à des agences dont la réputation repose sur des réalisations tangibles. Auront marqué les esprits cette année, les déboires de Le Meritt Holdings, société immobilière placée sous administration de la firme BDO en juillet puis mise en liquidation et exclue de la liste officielle de la Bourse de Maurice en octobre. En cause, la mauvaise posture de son projet, Le Meritt Elipsis à Trianon qui devait comporter, à terme, cinq tours pour un total de 250 appartements. Désormais, le sort des acquéreurs dépend de lu0026rsquo;entreprise sud-africaine International Bank Vaults qui a communiqué aux liquidateurs de la firme PwC en novembre son désir de reprendre et de relancer le projet.u003c/pu003eu003cpu003ePour en revenir à la question de surnombre, les appartements haut de gamme qui ont connu un certain engouement ces cinq dernières années ont poussé comme des champignons dans les Plaines Wilhems, notamment dans le vieuxQuatre-Bornes, à Sodnac, Curepipe, Floréal, Ébène, Rose-Hill et Beau-Bassin, mais ce type de produit a fini par montrer ses limites et les ventes, des signes du0026rsquo;essoufflement. Dans la conjoncture économique actuelle, le marché pour des appartements se situant dans la fourchette de Rs 5 à 9 millions est en effet restreint, consistant essentiellement de gens fortunés à lu0026rsquo;instar des hauts cadres et des Mauriciens établis à lu0026rsquo;étranger. En 2014, le manque aigu du0026rsquo;appartementset de maisons pour la classe moyenne, en particulier les jeunes couples, a été ainsi plus que jamais du0026rsquo;actualité.u003c/pu003eu003cpu003eIl ressort que pour unerelance effective du segment de lu0026rsquo;immobilier et du foncier résidentiels, lu0026rsquo;offre devra su0026rsquo;adapter davantage à cette clientèle. Comme le notait Philippe Wong, Managing Director de lu0026rsquo;agence Residentia dans une interview à Business Magazine, en octobre, u0026laquo; u003cemu003eEn général, les logements en dessous de Rs 3 millions se vendent bien mais encore faut-il quu0026rsquo;il y en ait en nombre suffisant et régulièrement sur le marché u003c/emu003eu0026raquo; et non de manière sporadique. Les terrains de 60 à 80 toises qui se vendent entre Rs 900 000 etRs 1 million sont les plus prisés mais toujours est-il quu0026rsquo;il nu0026rsquo;enexiste pas beaucoup sur le marché, ajoutait cet observateur.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eFamilles à bas revenusu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eSu0026rsquo;agissant des familles dont les revenus se situent entre Rs 6 200 et Rs 10 000, durant lu0026rsquo;année écoulée, la National Housing Development Company (NHDC) a enclenché des procédures en vue du0026rsquo;un projet de construction du0026rsquo;environ 1 300 maisons à travers le pays. Celles-ci, de 39 mu003csupu003e2u003c/supu003e, comporteront deux pièces avec salon, salle à manger, salle de bains et toilettes. En sus, les futurs propriétaires auront à leur disposition un terrain de 200 mu003csupu003e2 u003c/supu003eleur offrant la possibilité du0026rsquo;agrandir leur habitation. Pour ce qui est du paiement, il pourra su0026rsquo;échelonner sur 30 ans alors que les acquéreurs auront droit à une subvention gouvernementale à hauteur de deux tiers du coût total de leur bien immobilier.u003c/pu003eu003cpu003eQuid du secteur de la construction ? Il est estimé quu0026rsquo;il devrait subir une contraction de 6,7 % en 2014 après une contraction de 9,4 % en 2013. àce jour, la construction a accumulé des dettes totalisant Rs 78,1 milliards, contre Rs 73,8 milliards, il y a un an. Ce qui pousse les banques à la circonspection face aux dossiers de prêts qui leur sont soumis.u003c/pu003eu003cpu003eLa Real Estate Association (Mauritius) (REAM), groupement des principaux acteurs du secteur de lu0026rsquo;immobilier local, estimait pour sa part en juin dernier que la contribution combinée de lu0026rsquo;immobilier et de la construction au produit intérieur brut (PIB) du pays serait de 10,7 % pour 2014. Selon cette même source, le secteur de la construction devrait connaître une légère hausse de 0,9 %, tandis que les prévisions de croissance pour les activités immobilières sont de 5,9 %. Cela semble cependant irréalisable au vu des chantiers publics du0026rsquo;envergure toujours en voie du0026rsquo;achèvement, y compris les grands projets routiers.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eDes propositions soumisesu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eAu cours de ces derniers mois, diverses propositions ont été soumises aux autorités par les associations du secteur de lu0026rsquo;immobilier et de la construction. À charge désormais au gouvernement en place du0026rsquo;y accorder lu0026rsquo;attention nécessaire. Le but étant du0026rsquo;attirer davantage du0026rsquo;IDE, ce qui sera bénéfique au secteur dans son ensemble.u003c/pu003eu003cpu003eIl est aussi question de revoir le système de Tax Deduction at Source et le cadre légal régissant la tenuedu0026rsquo;expositions dans les centres commerciaux, par exemple, afin de réduire le nombre de développeurs qui nuisent à lu0026rsquo;image du secteur et du0026rsquo;assurer un meilleur contrôle. Du0026rsquo;autres propositions comprennent lu0026rsquo;ouverture des projets RES aux propriétaires de terrains de plus de dix hectares et la réduction des délais concernant lu0026rsquo;octroi du0026rsquo;Outline Planning Permissions et de Building and Land Use Permits. Ceux-ci nu0026rsquo;encouragent pas actuellement les investisseurs par le retard quu0026rsquo;ils imposent à la réalisation de projets immobiliers.u003c/pu003eu003cpu003ePour lu0026rsquo;heure, les opérateurs de lu0026rsquo;immobilier et de la construction ont les yeux rivés sur le prochain Budget prévu pour mars 2015, comptant sur des mesures incitatives aptes à insuffler un nouveau dynamisme à ce secteur du0026rsquo;activités.u003c/pu003e

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