Lubrifiant : L’outil essentiel
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Comment bien choisir le bon lubrifiant ? C’est ce qu’on a voulu savoir auprès des entreprises qui commercialisent ce produit. Elles nous livrent leurs avis.
Le lubrifiant est indispensable pour le bon fonctionnement d’une voiture. D’emblée, David Sooprayen de Ruben Racing soutient qu’il est important de s’enquérir auprès des spécialistes de voitures afin de ne rien abîmer. « Nous recommandons aux automobilistes de vérifier leur manuel d’utilisation ou de contacter leur concessionnaire automobile. Ils doivent savoir quel grade utilisé et quel type d’huile : le minérale, la semi-synthèse et la full-synthèse», souligne-t-il. Il en est de même du côté d’Engen. Elle préconise également d’utiliser une huile «avec la viscosité et le niveau de performance recommandée par le constructeur ».
Mais qu’est-ce que la viscosité ? Charles Macheong, Head of Sales à CFAO explique : « C’est la fluidité d’un liquide en fonction de sa température. En effet, l’huile est beaucoup plus fluide et donc beaucoup plus liquide à haute température. Lorsque la température diminue l’huile est plus pâteuse et peut même gêlée. Un indice de viscosité faible : 0W ou 5W signifie que l’huile reste fluide aux très basses températures extérieures, inférieures à zéro degré. Le second indice : W30 ou W40 ou W50 signifie que l’huile restera fluide aux hautes températures extérieures, supérieures à trente degrés. Il existe trois types d’huiles : pour les moteurs essence, pour les moteurs diesel, pour les moteurs essence et diesel. Cette information est toujours indiquée en évidence sur les bidons avec en complément, le grade de l’huile»
Outre cet aspect de viscosité, le lubrifiant permet également d’utiliser sa voiture de manière optimale. Et à l’image d’un sportif qui a besoin d’un shaker de protéine pour gonfler ses muscles et renforcer ses os, le lubrifiant permet d’optimiser la performance d’une voiture en la rendant fluide. C’est en ce sens qu’abonde la compagnie Axess. « Les huiles de moteurs sont utilisées pour faciliter les mouvements au niveau des pièces dans un moteur. Afin d’éviter les frottements pouvant causer une surchauffe du moteur et une usure prématurée des pièces mécaniques, il est essentiel que les pièces de votre moteur soient lubrifiées. L’huile se diffuse entre les pièces et forme un film protecteur autour d’elles» , dit la compagnie d’automobile.
Toutefois, pour appliquer le lubrifiant, même s’il est conseillé de faire appel à un expert, les plus aventureux doivent bien lire le manuel d’utilisation avant de se lancer. « Il est important de prendre connaissance des recommandations de votre constructeur. D’autant que les lubrifiants sont des produits pétroliers et qu’il faut impérativement se protéger en les utilisant. Des gants seront vos meilleurs alliés », précise Engen. Puis, il faut également savoir quelle huile s’adapte à votre moteur. « Il faut choisir l’huile recommandé par le constructeur ou le même grade d’huile que vous avez dans votre moteur. Et respecter la quantité nécessaire pour éviter le refoulement d’huile », ajoute Axess.
Pour finir, l’automobiliste peut aussi se renseigner auprès de son concessionnaire. Du côté de CFAO, l’on indique avoir également élaboré un schéma pour faciliter le renseignement sur l’application de l’huile. « Il faut surtout demander conseil aux experts. Par exemple, nous avons des dizaines d’appels par jour à CFAO pour des préconisations en ligne », explique Charles Macheong.
Le lubrifiant se met au vert
Comme on le sait, l’huile pour moteur est fabriquée à partir du pétrole qui est un produit controversé. Il n’empêche que les opérateurs se sentent concernés par l’environnement et font des efforts. David Sooprayen de Ruben Racing souligne « que de plus en plus de fabricants de lubrifiants se dirigent vers une production plus écologique en adoptant le recyclage de certains produits dans la fabrication de lubrifiant ». Engen indique, pour sa part, que les moteurs sont moins énergivores et que cela permet aux fabricants de lubrifiants de produire des solutions davantage écologiques. «Les moteurs actuels sont conçus pour émettre un faible taux de CO2. Nos lubrifiants sont adaptés pour répondre à ces normes écologiques.» Charles Macheong de CFAO poursuit : « Nos huiles hydrauliques RUBRIC BIO possèdent des homologations internationales telles : Der Blaue Angel et Ecolabel Européen, toutes des gages de qualité et de biodégradabilité en environnement ».
Cela étant dit, le représentant de la marque Motul pense que le concept comme le biolubrifiant n’est toujours pas présent sur le sol mauricien. « La tendance du go green n’est pas entièrement adoptée par les commerçants et les consommateurs. Le mot biolubrifiant est encore tabou dans notre île. Malgré le concept Maurice île Durable, rien ne pousse vers cette direction. Aucune législation, aucune date limite en vue. Si on ajoute le facteur prix, ce ne sera, malheureusement pas, demain la veille que le biolubrifiant prendra de l’essor chez nous. Pourtant notre écosystème se portera mieux, si on protège notre lagon en l’utilisant pour les engins motorisés. »
