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Nikhil Baggonauth Le pilote aux forces G

Ce sport automobile pousse à la limite l’homme et la machine. Nikhil Baggonauth ne peut expliquer les sentiments qui l’enflamment lorsque les lumières s’éteignent. «Cela fait un moment que j’ai pour passion l’automobile mais je n’avais pas de permis pour pouvoir prendre part auxs compétitions», raconte celui a été copilote de slalom à deux reprises. Depuis, le sportif se surpasse. C’est son père, également passionné d’automobile qui lui apprend les rudiments de cette discipline. Il apprend à contrôler la puissance d’un engin, à accélérer et  à freiner brutalement. «On a ce sport dans notre ADN», dit l’habitant de St-Pierre qui se consacre au pilotage de véhicule automobile depuis cette année.

Après plusieurs jours d’entraînement, l’ancien élève de Sir Leckraz Teelock SSS à Flacq devient champion en dominant son premier slalom en tant que pilote avant le confinement imposé en février. Ensuite,  il remporte le groupe  1 (1300 cc ou moins)  en août dernier au stade Anjalay à Belle Vue aux côtés de son coéquipier Dwain Kan John à bord de sa Volkswagen Polo. «J’ai remporté trois slalom cette année !», lance-t-il en esquissant un sourire. 

Customiser sa Volkswagen Polo

Le mordu de futsal aime passer du temps à customiser sa Volkswagen Polo. Une voiture qu’il a transformée pendant un an pour en faire un petit bijou pour les compétitions. Le passionné adore voir les belles voitures retapées qui se déchaînent comme dans une fosse aux lions. Pour lui, c’est la liberté de se retrouver face à lui-même dans un véhicule puissant.

Entre passer des heures sur une piste et ses cours, le champion  s’adonne aussi  à des sorties VTT en mode détente tout en cherchant  à s’améliorer, à se dépasser et à repousser ses limites pour faire toujours mieux. C’est l’objectif que s’est fixé le rider. «Il y avait une compétition. J’ai tout fait pour y participer. C’est là que j’y ai vraiment pris goût», livre l’étudiant à la MITD d’Ébène qui suit des cours d’électromécanique. «Plus tard, je souhaiterais devenir mappeur.»

Compétition à Cape Town

Dès lors, il décroche la première place lors de la ligue nationale de VTT. «J’ai perdu le titre pour cause de crevaison. Puis j’étais encore dans la catégorie minime.» Le pilote automobile reprend de ses forces et sort trois fois vainqueur à Maurice en 2015, 2017 et 2018 et élu champion national d’Enduro en 2019. Il a d’ailleurs représenté l’île  à Cape Town en Afrique du Sud en 2014. Il s’est engagé pour la première fois dans l’épreuve de downhill (DHI) qui s’est déroulé sur un tracé d’environ 1,5 km.

Avide de sensations fortes, le jeune homme de 22 ans se lance pour la première fois en 2011 dans les courses VTT de descente pour se couper de sa routine de collégien et pour s’évader en pleine nature pour découvrir de nouveaux paysages. Il n’a alors que 13 ans. «Je pratiquais mon sport à mes heures perdues ou quand je n’avais pas mes leçons particulières. Avec mes amis, nous avons créé une piste pour mieux nous entrainer», confie le coureur qui puise sa motivation de ses parents et de ses sœurs. «Ils m’aident financièrement pour rendre ma voiture plus sportive. Aussi, ils m’encouragent énormément et me demandent d’être prudent.» Malgré le fait que ce sport connaît un grand nombre de pratiquants, il demeure une activité à risque. Les chutes et les blessures sont fréquentes. «Le VTT est plus dangereux que les courses automobiles.»

Quand bien même les risques et le temps passé à s’entraîner et à retaper sa voiture, Nikhil Baggonauth ne délaissera pas sa passion d’aussitôt. «Tant que je le peux, je participerai à des compétitions», affirme-il en attendant les compétitions à venir. Pour le moment, ce qu’il préfère, c’est piloter, parcourir les compétitions, voir les évolutions technologiques et les courses comme de Formule 1.

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