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Vanessa Seebaluck – For the thrill

Elle est audacieuse et sans limite lorsqu’il s’agit de voiture. La propriétaire d’une Pontiac Beaumont adore entendre le ronronnement des moteurs. Portrait d’une passionnée d’automobile.

«J’ai tous les modèles de petites voitures à la maison. Petite, je n’ai jamais été attirée par les poupées. J’avais des trains», nous raconte Vanessa Seebaluck. Elle adore ressentir l’incroyable vitesse des bolides. Raison qui la pousse a acheté sa Pontiac Beaumont, il y a cinq ans. L’un des modèles canadiens les plus mythiques grâce à son design unique. Sa belle voiture noire, c’est presque toute sa vie. «J’adore conduire même si on ne peut pas trop appuyer sur le champignon.» Sentir le moteur sous le capot la procure du bien «Il accélère mon rythme cardiaque et ajoute un peu d’adrénaline.»

Le déclic, la mère de deux fils l’a eu durant son passage à Orlando aux États-Unis. Elle tombe sous le charme des voitures de collection. «J’étais invitée à une conférence. Je me suis dit que j’étais dans le pays des Mustangs, des Kamaros et des Chevelles, entre autres. Il fallait absolument que j’en achète une», se souvient la professeure en tourisme et communication à l’Université de Technologie, Maurice. «Pour moi, c’était maintenant ou jamais. C’était le cadeau que je voulais m’offrir pour mes 40 ans.»

Pourtant au début, la pensionnaire du Couvent de Lorette de Quatre Bornes voulait une Mustang. Le prix du véhicule la freine. Au fil des recherches, la dame de 46 ans tombe sur une Pontiac qui correspond aux critères pour être importée à Maurice. «Je n’ai pas hésité. J’ai fait des pieds et des mains pour l’avoir», confie l’ex-étudiante en tourisme, gestion internationale et transport aérien à l’Université d’Oxford Brookes et à Cranfield en Angleterre.

Une fois débarquée à Maurice, c’est la désillusion. «Et cerise sur le gâteau ! Quand je l’ai eue, il y avait beaucoup de choses à faire. Il a fallu vider les tirelires», admet la déterminée. Elle apprend sur le tas et finit par trouver un garagiste capable de la réparer. «Il fallait bien qu’elle roule. Heureusement que mon garagiste est formidable. Il n’a pas hésité à la remettre à neuf… Cela fait quatre ans depuis qu’elle roule correctement», concède la fan de Shérif fais-moi peur, Knight Rider et Grease à l’âge de l’adolescence. «Beaucoup ont regardé Grease pour la romance. Moi, c’était pour les cascades», rit-elle. D’ajouter qu’en ce moment, «avec la situation actuelle, il est difficile de commander des pièces de l’étranger. Le fret coûte une fortune».

Volkswagen Coccinelle, la voiture de son enfance

L’automobile et elle, c’est une histoire d’amour. À dix ans, l’habitante de Quatre Bornes essaie sa première voiture, une Volkswagen Coccinelle. «C’était la voiture de mon enfance. Dans la famille, nous avons toujours eu de vieilles voitures : Morris Minor, Fiat et les anciennes Renault 12, entre autres», dit la pimpante. Par la suite, le membre de Vintage & Classic Car Owners Association apprend à conduire dans une Morris Austin 1100. «Avant, il n’y avait pas autant de voitures comme c’est le cas aujourd’hui.» À 15 ans, la férue de berlines se démène pour avoir sa première mobylette. «Ce n’était pas une mince affaire», lâche celle qui reçoit son permis de conduire à 22 ans.

Confidence pour confidence, la dame d’une franchise déconcertante raconte les courses de Formule 1 qu’elle a assistées durant ses années estudiantines en Angleterre. «Cela coûtait une fortune. J’avais de la chance d’être sur un campus pas loin de Silverstone. Avec mes amis, nous allions dans des pâturages. Nous traversions des kilomètres à pied pour nous faufiler jusqu’à l’entrée.» Ce souvenir la marque toujours autant. «C’était quelque chose d’inouï de voir tous ces engins», déballe celle qui voit la vie de manière positive malgré les difficultés qu’elle a rencontrées.

Par monts et vaux, Vanessa Seebaluck parcours l’île dans sa Pontiac Beaumont. «Au départ, c’était gênant d’avoir tous les regards braqués sur moi. Maintenant, cela me plaît… Beaucoup veulent prendre une photo avec», s’amuse-t-elle. Elle savoure avec Hans et Ryan, ses enfants, les balades dans sa bagnole. «J’aurais bien aimé pouvoir acheter une autre voiture de collection. Mais ce ne sera pas pour maintenant, à moins de gagner à la loterie», s’esclaffe-t-elle.

 

 

 

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