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Alternatives

u003cpu003eCu0026rsquo;est à nouveau un message de défiance à lu0026rsquo;égard du système. Les résultats du premier tour de la présidentielle en France confirment la tendance : les populations sont de plus en plus nombreuses à ne pas se retrouver dans le programme des partis traditionnels. Du coup, elles cherchent des alternatives.u003c/pu003eu003cpu003eEn portant son choix sur Emmanuel Macron et Marine Le Pen, dimanche dernier, lu0026rsquo;électeur français prend position pour la rupture. Du moins, cu0026rsquo;est ce quu0026rsquo;il attend de celui ou de celle qui su0026rsquo;installera à lu0026rsquo;Élysée en mai prochain. Une posture grandement influencée par le discours des deux candidats.u003c/pu003eu003cpu003eCelui du0026rsquo;En Marche ! du0026rsquo;abord. Se disant ni de droite ni de gauche, Emmanuel Macron su0026rsquo;est présenté aux Français lu0026rsquo;année dernière comme un candidat hors système. Une démarche audacieuse. Du0026rsquo;autant plus quu0026rsquo;il a servi pendant deux ans comme ministre de lu0026rsquo;Économie, de lu0026rsquo;industrie et du numérique dans le deuxième gouvernement de Manuel Valls.u003c/pu003eu003cpu003eLe passage au sein du gouvernement lui a-t-il permis de découvrir u0026laquo;la vacuité du système politiqueu0026raquo; ainsi que u0026laquo;u003cemu003eses règles obsolètes et claniquesu003c/emu003eu0026raquo; ? En tout cas, Emmanuel Macron dit détenir la clef pour faire repartir la France. Vote utile ou vote du0026rsquo;adhésion, les derniers sondages indiquent quu0026rsquo;une grande majorité de Français a tendance à croire quu0026rsquo;il a effectivement les reins assez solides pour mener à bien son projet de transformation.u003c/pu003eu003cpu003eCette posture suit celle des Américains et, dans une certaine mesure, celle des Anglais avec le Brexit. Dans le premier cas, il est nécessaire de comprendre la psychologie du0026rsquo;un électorat qui a permis à un novice en politique du0026rsquo;accéder à la Maison-Blanche. Diverses raisons ont été avancées jusquu0026rsquo;ici par les analystes mais nous pouvons identifier un même fil conducteur : se faire entendre. Telle est la revendication, à travers les urnes, de ceux qui se considèrent en marge du0026rsquo;un système profitant principalement aux élites. Donald Trump lu0026rsquo;a compris et il ne su0026rsquo;est pas fait prier pour se positionner comme la voix des sans-voix.u003c/pu003eu003cpu003eSa tâche a été vraisemblablement facilitée par le vote des Anglais, quelques mois auparavant, en faveur du Brexit. Convaincus quu0026rsquo;en divorçant de lu0026rsquo;Union européenne ils reprendront le contrôle de leurs frontières, les Britanniques ont opté pour le repli. Des discours similaires ont du0026rsquo;ailleurs permis à Marine Le Pen de réaliser de bons scores au sein de la classe populaire.u003c/pu003eu003cpu003eEmmanuel Macron joue aussi sa partition. Il dit son intention de u0026laquo;u003cemu003erendre les dépenses publiques plus efficacesu003c/emu003eu0026raquo;. Il su0026rsquo;engage, de surcroît, à resserrer le gouvernement autour du0026rsquo;une quinzaine de ministres tout en diminuant massivement lu0026rsquo;effectif des cabinets. Promesses politiciennes ? Lu0026rsquo;avenir nous le dira. En attendant, elles ont eu lu0026rsquo;effet escompté : interpeller lu0026rsquo;électeur en quête de changement.u003c/pu003eu003cpu003eSouvent réduits à choisir entre la peste et le choléra, les Mauriciens su0026rsquo;efforcent du0026rsquo;opter pour lu0026rsquo;équipe du moindre mal mais ils finissent toujours par déchanter. Comme cu0026rsquo;est le cas actuellement. Toutefois, tout nu0026rsquo;est pas perdu. En persistant à faire appel à lu0026rsquo;instinct primaire des votants à chaque joute électorale, les partis traditionnels finiront par créer un terrain fertile à lu0026rsquo;émergence du0026rsquo;une alternative crédible.u003c/pu003e

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