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Anne, ma sœur Anne…

u003cpu003eIls se sont affrontés à coups du0026rsquo;analyses et de théories depuis lu0026rsquo;éclatement de la crise, croyant détenir la recette miracle de la reprise, mais six ans après, celle-ci se fait toujours désirer. Nous parlons, bien évidemment, des partisans et des opposants de lu0026rsquo;austérité.u003c/pu003eu003cpu003eLe comble cu0026rsquo;est que non seulement la fameuse reprise continue de jouer à cache-cache, mais le doute su0026rsquo;est également installé. De Port-Louis à Paris en passant par New York et Shanghai, il nu0026rsquo;y a quu0026rsquo;à poser la question. Le ralentissement de lu0026rsquo;économie chinoise demeure toujours dans le subconscient des investisseurs, malgré le semblant de redressement après la récente hécatombe sur les marchés financiers.u003c/pu003eu003cpu003eComment peut-il en être autrement quand les indices qui, à première vue, paraissent positifs et auxquels très souvent les analystes tentent de su0026rsquo;accrocher, se révèlent par la suite illusoiresu0026nbsp;? La preuve, à chaque fois que lu0026rsquo;économie globale donne lu0026rsquo;impression du0026rsquo;amorcer un tournant, des événements, lorsque ce nu0026rsquo;est pas une combinaison de facteurs, se chargent de sonner le glas de cette espérance. Plusieurs rendez-vous avec la reprise de la croissance ont ainsi été manqués, comme en témoigne la révision des ambitions de croissance globale par le Fonds monétaire international (FMI).u003c/pu003eu003cpu003eLes autorités mauriciennes en savent également quelque chose ayant systématiquement raté le coche sur les projections de croissance ces dernières années. Le drame cu0026rsquo;est quu0026rsquo;il nu0026rsquo;y a aucune évolution positive en vue. Du moins, pas dans lu0026rsquo;immédiat. À ce titre, lu0026rsquo;objectif de franchir la barre de 5 % de croissance du0026rsquo;ici à juin 2016 fixé par la nouvelle administration qui su0026rsquo;est installée à lu0026rsquo;Hôtel du gouvernement en décembre 2014 risque de se transformer en mirage.u003c/pu003eu003cpu003eCar nombre du0026rsquo;analystes qui, en début du0026rsquo;année, estimaient que 2015 verrait les signes du0026rsquo;une sortie de crise, se sont ravisés. Ils évoquent aujourdu0026rsquo;hui les risques du0026rsquo;une rechute avec lu0026rsquo;épée de Damoclès que fait peser la Chine sur la relance de lu0026rsquo;économie mondiale. Or, il nu0026rsquo;y a pas que le ralentissement de lu0026rsquo;Empire du Milieu qui menace la reprise ; il y a aussi les effets secondaires des remèdes de cheval qui ont été appliqués çà et là par les pouvoirs publics confiants des retombées positives sur leurs économies.u003c/pu003eu003cpu003eLa baisse des taux du0026rsquo;intérêt à des niveaux proches de zéro comme aux États-Unis en est une belle illustration. Certes, la Réserve fédérale américaine a jusquu0026rsquo;ici repoussé sa décision de procéder à un resserrement monétaire, mais il est évident que le tour de vis interviendra tôt ou tard. Une fois enclenché, le processus ne manquera pas du0026rsquo;entraîner une fuite de capitaux des pays émergents avec les pires conséquences dans la présente conjoncture.u003c/pu003eu003cpu003eLes signaux sont davantage brouillés avec la chute du prix de lu0026rsquo;or noir et des matières premières. Là encore, le ralentissement de lu0026rsquo;économie chinoise pèse de tout son poids dans la balance.u003c/pu003eu003cpu003eAu vu des incertitudes qui planent sur lu0026rsquo;activité mondiale et les difficultés rencontrées par les gouvernements pour tirer leurs pays de la stagnation, voire dans certains cas de la récession, comme cu0026rsquo;est le cas au Brésil actuellement, il est permis de su0026rsquo;interroger : à quand un réel retour à une croissance forte et soutenue?u003c/pu003e

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