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Au nom de la transparence

u003cpu003eDites-nous tout ! Car vous vous êtes présentés à la nation en décembre 2014 comme u0026laquo;u003cemu003edes hommes et des femmes profondément attachés aux valeurs démocratiques et aux principes de développement socio-économique dans la justice socialeu003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eOn ne demande rien de plus que ce qui a été promis. À moins que vous ayez décidé de changer de cap en cours de route. Permettez-nous de vous rappeler le deuxième commandement de votre contrat de confiance avec la population.u003c/pu003eu003cpu003eIl se lit comme suit : u0026laquo;u003cemu003eNous ferons la politique autrement : la discipline, la transparence, la redevabilité et la gouvernance exemplaire constitueront la règle pour le Premier ministre, les ministres, les députés, les conseillers, mais aussi à tous les niveaux dans chaque ministère, organisme paraétatique et département de la fonction publique. Nous allons mettre en place un comité spécial pour mettre fin aux nominations inadaptées aux postes importants. Nous éliminerons les gaspillagesu003c/emu003e.u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eOr, que voyons-nous depuis deux ans ? Lu0026rsquo;opacité a été érigée en mode de vie. Déjà, sur la passation de pouvoir entre père et fils à la tête du pays, un dirigeant de lu0026rsquo;alliance, et non des moindres, est venu affirmer publiquement que la question nu0026rsquo;avait pas été discutée lors des négociations de lu0026rsquo;accord électoral. Ces propos du Premier ministre adjoint, Xavier-Luc Duval, sont révélateurs du trait de caractère de ceux qui ont pris les rênes du pays : comme leurs prédécesseurs, ils nu0026rsquo;ont que faire de ce que pense le citoyen-électeur.u003c/pu003eu003cpu003eSinon, comment expliquer quu0026rsquo;on nu0026rsquo;ait pas jugé utile de lui dire que sir Anerood Jugnauth cédera le fauteuil premier ministériel au leader du MSM avant la fin du quinquennat ? Le fait de lu0026rsquo;annoncer aurait été une belle preuve de transparence.u003c/pu003eu003cpu003eDe la transparence, il en a surtout manqué durant les mois écoulés. Lu0026rsquo;affaire BAI en est un bel exemple. Jusquu0026rsquo;ici, personne au sein du gouvernement nu0026rsquo;a voulu se prononcer sur le montant exact des fonds publics engagés afin du0026rsquo;amortir la chute provoquée de ce colosse aux pieds du0026rsquo;argile. Pourtant, le Fonds monétaire International a clairement fait ressortir que la dette publique a crû de plus de 2 % en 2015 en raison, tenez-vous bien, de u003cemu003e: governmentu0026rsquo;s intervention in the financial sector u003c/emu003eu003cemu003eu0026mdash;u003c/emu003eu003cemu003e1.3 per cent of GDP, due to capital injections in two ailing banks (0.4 per cent of GDP in total) and a line of credit to refund policyholders of single premium products issued by BAI (0.9 per cent of GDP).u003c/emu003eu003c/pu003eu003cpu003eRien, non plus, sur la vente avortée de lu0026rsquo;hôpital Apollo Bramwell. Un dossier géré au petit bonheur à voir le chassé-croisé entre les autorités et Omega Ark. Même si les pouvoirs publics ont mis fin, la semaine dernière, à ce qui était devenu une u003cemu003efinancial jokeu003c/emu003e, plusieurs questions subsistent. Du0026rsquo;abord, qui a invité le groupe britannique à considérer lu0026rsquo;acquisition de lu0026rsquo;hôpital ? Le président du0026rsquo;Omega Ark lu0026rsquo;a dit clairement à u003cemu003eBusiness Magazineu003c/emu003e : u0026laquo;u003cemu003ewe came here upon requestu003c/emu003eu0026raquo;. De qui ?u003c/pu003eu003cpu003eLe projet Heritage City, enterré puis ressuscité avant de recevoir le coup fatal, traduit également le niveau de dysfonctionnement atteint au sommet de lu0026rsquo;État.u003c/pu003eu003cpu003eFace à une telle situation et eu égard au flou persistant dans le cas de lu0026rsquo;allocation du0026rsquo;autres contrats publics, il est permis de su0026rsquo;interroger sur le projet Metro Express, dont on annonce la mise en chantier pour 2017. Ce que nous savons pour lu0026rsquo;heure, cu0026rsquo;est que le coût estimé est du0026rsquo;environ Rs 17 milliards. Par contre, nous ne savons pas comment le gouvernement poussera les Mauriciens, pas très enclins du0026rsquo;ailleurs à laisser la voiture au garage, comme en témoigne le parc automobile en pleine expansion, à avoir recours à ce mode alternatif de transport. Que dit lu0026rsquo;étude de faisabilité, si étude il y a eu ? Quel sera le prix du ticket ? Lu0026rsquo;introduction du péage est-elle envisagée ?u003c/pu003e

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