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Boulets

u003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eLa SMEDA est dépasséeu003c/emu003eu0026raquo;. Ça sonne comme du déjà-entendu. Mais quand ce commentaire vient du ministre des Affaires et de lu0026rsquo;Entreprise, Sunil Bholah, cela change tout !u003c/pu003eu003cpu003eDe quoi pousser tous ces investisseurs potentiels qui ont cru, à un moment ou à un autre, aux promesses faites en 2014, notamment celle de faire de Maurice une nation du0026rsquo;entrepreneurs à ronger leur frein. Car deux ans après les belles paroles tenues sur les caisses à savon, ceux qui essayent du0026rsquo;emprunter la voie de lu0026rsquo;autonomisation, faute de pouvoir trouver un emploi, cherchent toujours la lumière au bout du tunnel. Et dans la conjoncture actuelle, les propos de Sunil Bholah à lu0026rsquo;égard de la SMEDA, une institution tombant sous sa responsabilité, sont tout sauf rassurants.u003c/pu003eu003cpu003eQue voulez-vous : il en est ainsi depuis des lustres sans que personne ne daigne prendre le taureau par les cornes. Cela ne sert à rien de fustiger la SMEDA si aucune action nu0026rsquo;est prise pour changer la donne. À moins que le gouvernement ne réserve une agréable surprise aux entrepreneurs avec lu0026rsquo;éventuelle fusion de la SMEDA, du National Women Entrepreneur Council et du0026rsquo;Enterprise Mauritius.u003c/pu003eu003cpu003eEn attendant, les corps paraétatiques, qui sont censés soutenir la politique gouvernementale dans divers domaines, sont devenus de véritables boulets pour lu0026rsquo;État. Leurs performances nu0026rsquo;arrêtent pas de saper la compétitivité économique et plomber la croissance.u003c/pu003eu003cpu003eVoici la réalité : aujourdu0026rsquo;hui, nombre de corps parapublics opèrent dans des secteurs où ils nu0026rsquo;ont pas du0026rsquo;avantage comparatif. Ne parlons pas du service qui, en sus du0026rsquo;être de mauvaise qualité, se révèle très coûteux pour les contribuables que nous sommes. Le plus dramatique, cu0026rsquo;est que ces organismes fonctionnent dans lu0026rsquo;opacité, sans aucune notion de redevabilité. En dépit du fait que des centaines de millions de roupies puisées des fonds publics sont englouties chaque année pour les maintenir à flot. u003cemu003eEnough is enough!u003c/emu003eu003c/pu003eu003cpu003eSouvent, cu0026rsquo;est lu0026rsquo;absence du0026rsquo;une démarcation claire su0026rsquo;agissant du contrôle et de la supervision qui permet aux entreprises publiques de su0026rsquo;en tirer à bon compte. La fusion promise de plusieurs départements gouvernementaux dans le dernier Budget réglera-t-il ce problème ? Jusquu0026rsquo;ici, plusieurs de ces sociétés qui dépendent des subventions de lu0026rsquo;État pour leur survie ne publient pas de rapport annuel ou, encore, ne disposent pas de plan stratégique ni du0026rsquo;indicateur de performance, comme cela aurait dû être le cas.u003c/pu003eu003cpu003eLa réforme annoncée des entreprises publiques ne date pas de la loi de Finances 2016-17. Du0026rsquo;autres ministres des Finances avaient le même projet. Navin Ramgoolam, du temps où il était Premier ministre, est même allé jusquu0026rsquo;à menacer de sanction les u0026laquo;canards boiteuxu0026raquo; de la République mais la résistance su0026rsquo;organise à chaque fois. Puis il y a le fait que les politiques rechignent à su0026rsquo;attaquer à ceux et celles quu0026rsquo;ils ont eux-mêmes nommé à des postes de responsabilité.u003c/pu003eu003cpu003eDifficile donc du0026rsquo;imaginer dans le présent contexte politique que Maurice choisira le chemin du modernisme en se dotant du0026rsquo;une organisation telle que lu0026rsquo;Agence des Participations de lu0026rsquo;État en France. Une telle instance, si elle est constituée avec un mandat clair, serait en mesure de piloter la restructuration des corps parapublics. Ce département du0026rsquo;entreprise publique se chargerait également du0026rsquo;établir les indicateurs de performance et veiller à ce quu0026rsquo;ils soient respectés.u003c/pu003eu003cpu003eAuparavant, il faudra su0026rsquo;attaquer au déficit de gouvernance dans les entreprises publiques à travers une révision du cadre légal régissant ce secteur. Une structuration du processus de nomination dans les corps paraétatiques afin de su0026rsquo;assurer que les meilleures compétences se retrouvent sur les conseils du0026rsquo;administration est aussi souhaitable. Cela nous ferait lu0026rsquo;économie de plusieurs scandales, et du gaspillage éhonté des deniers publics qui nu0026rsquo;a que trop duré.u003c/pu003e

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