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Cohérence

u003cpu003eCela nu0026rsquo;a que trop duréu0026nbsp;! Depuis bientôt cinq ans, la croissance moyenne du pays tourne autour de 3,5 %. Pourtant, cette situation ne semble guère préoccuper les locataires de lu0026rsquo;Hôtel du Gouvernement et de la u003cemu003eBank of Mauritius Toweru003c/emu003e.u003c/pu003eu003cpu003eAu contraire, lorsquu0026rsquo;ils ne sont pas en train de se lancer des piques ou se renvoyer la balle, les deux parties se complaisent à dire que cette performance est plus quu0026rsquo;u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003ehonorableu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo; dans la conjoncture actuelle. En du0026rsquo;autres mots, nous allons nous contenter du peu car ailleurs, les gouvernements marcheraient à genoux pour une telle performance.u003c/pu003eu003cpu003ePoursuivre dans cette voie consiste, à notre sens, à entraîner le pays sur une pente glissante qui risque du0026rsquo;être difficile à remonter. Le piège du revenu intermédiaire, vous en avez certainement entendu parler. Cu0026rsquo;est la menace qui nous guette depuis quelque temps étant donné la frilosité de nos dirigeants à lancer de nouvelles réformes pour remettre lu0026rsquo;économie sur la voie du0026rsquo;une croissance solide et durable.u0026nbsp;u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eNous ne sommes certainement pas les seuls à le dire, mais également bon nombre du0026rsquo;analystes, y compris ceux du Fonds monétaire international qui nous ont visités récemment. Du0026rsquo;ailleurs, dans leur rapport, les officiels de lu0026rsquo;institution de Bretton Woods font clairement comprendre que lu0026rsquo;économie mauricienne tourne au ralenti. Et quu0026rsquo;il faudra attendre 2014 pour voir le pays renouer avec une croissance de 4,4 %.u003c/pu003eu003cpu003eToutefois, estimant que nous lu0026rsquo;avons compris de nous-mêmes, les oracles ne nous disent pas que ce taux de 4,4 % de croissance ne sera pas réalisable si nous ne prenons pas la décision de changer les règles du jeu. Comme cela a été le cas ces dernières années.u0026nbsp;u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eDétrompons-nous, les mesures traditionnelles annoncées chaque année dans le cadre du Budget de lu0026rsquo;Etat ne nous mèneront pas très loin. La preuve, année après année, nous ne faisons quu0026rsquo;assurer lu0026rsquo;intendance avec une croissance ne dépassant pas 3,5 %.u003c/pu003eu003cpu003eLa faute à la criseu0026nbsp;! Cu0026rsquo;est du moins ce quu0026rsquo;on essaye de nous faire comprendre depuis un bon moment. Est-ce réellement la seule raison qui explique que lu0026rsquo;économie mauricienne nu0026rsquo;arrive pas à tourner à plein régime ?u003c/pu003eu003cpu003eIl est difficile de le croire étant donné que certains secteurs qui sont tout aussi exposés aux économies en crise de la zone euro continuent à garder la tête hors de lu0026rsquo;eau. Des industries comme le textile et le sucre, par exemple, ont su faire face aux dangers du démantèlement de lu0026rsquo;accord multifibres et de la réforme du régime sucrier européen. Même si aujourdu0026rsquo;hui leur contribution au produit intérieur brut a baissé, ces secteurs nu0026rsquo;en demeurent pas moins des moteurs de croissance et de gros pourvoyeurs du0026rsquo;emplois.u003c/pu003eu003cpu003eCe qui équivaut à dire que si nous voulons vraiment voir le pays atteindre son potentiel de croissance de 5 % à 6 % annuellement, il est plus que temps non seulement de revoir notre modèle de développement, mais aussi de nous assurer du0026rsquo;une plus grande cohérence dans nos actions. Dans ce sens, une meilleure coordination entre le Trésor public et la Banque de Maurice ne serait pas de trop. Car les défis sont nombreux. Et pour y faire face, le pays a besoin du0026rsquo;une vision accompagnée du0026rsquo;une feuille de route.u003c/pu003eu003cpu003eLa fonction publique est actuellement suspendue au rapport Manraj sur les anomalies contenues dans le rapport du Pay Research Bureau. Espérons que ce rapport tant attendu viendra également mettre en lumière certaines pratiques dépassées et la nécessité du0026rsquo;avoir une instance de planification pour réfléchir à plein temps sur lu0026rsquo;île Maurice de demain.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;environnement dans lequel nous opérons est en constante évolution. Les méthodes du passé ne peuvent donc su0026rsquo;appliquer aux changements du0026rsquo;aujourdu0026rsquo;hui. Ce qui veut dire quu0026rsquo;il est important du0026rsquo;aller au-delà de ce qui a été fait en 2005 en matière du0026rsquo;assainissement du climat des affaires. Du0026rsquo;ailleurs, les fraudes financières témoignent de ce paysage économique en pleine mutation et de ce besoin du0026rsquo;une vision renouvelée avec comme base lu0026rsquo;innovation, la formation, la bonne gouvernance, la diversification et la méritocratie, entre autres.u0026nbsp;u0026nbsp;u0026nbsp;u0026nbsp;u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eLe cas échéant, nous allons encore toujours nous retrouver à rêver de la création de nouveaux secteurs économiques dans cinq ans. Cela alors que lu0026rsquo;opportunité nous est offerte aujourdu0026rsquo;hui du0026rsquo;entraîner le pays dans la voie du0026rsquo;une véritable diversification dans les secteurs émergents comme les énergies renouvelables, la biotechnologie, lu0026rsquo;industrie pharmaceutique ou encore lu0026rsquo;ingénierie légère. Il suffit parfois de faire preuve de cohérence.u003c/pu003e

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