Consensus

u003cpu003eContrairement aux appréhensions initiales, le danger ne viendra pas de lu0026rsquo;inflation, cette année. Cu0026rsquo;est ce que démontre une analyse de la tendance observée ces derniers mois. Après avoir reculé pendant 14 mois consécutifs, le taux du0026rsquo;inflation (u003cemu003eHeadline Inflationu003c/emu003e) calculé par Statistics Mauritius su0026rsquo;est stabilisé depuis le mois de février.u0026nbsp;u0026nbsp;u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eLe dernier bulletin de lu0026rsquo;institut de statistiques indique que le taux du0026rsquo;inflation pour les douze mois se terminant au 31 mai a été de 3,6 %. Ce chiffre est resté inchangé depuis quatre mois démontrant ainsi une certaine stabilisation. La mesure utilisée par la Banque de Maurice u0026ndash; la u003cemu003eYear-on-year inflationu003c/emu003eu0026ndash; oscille, quant à elle, autour de 3,7 %. Maurice devrait donc entamer la seconde partie de lu0026rsquo;année 2013 avec un taux du0026rsquo;inflation largement maîtrisé et très loin des sommets de 8 % que nous avons connus dans le passé. à quelques jours de la prochaine réunion du comité de politique monétaire, le débat est relancé suru0026nbsp; la priorité du moment. Le ministre des Finances, Xavier Duval, nu0026rsquo;arrête pas de marteler que la croissance prime sur toute autre considération dans la conjoncture actuelle.u003c/pu003eu003cpu003eLes événements de ces dernières semaines semblentu0026nbsp;lui donner raison. Du0026rsquo;abord, le Fonds monétaire international a revu àu0026nbsp;la baisse ses prévisions de croissance pour la Chine de 8 % à 7,75 % citant un environnement économique mondial toujours fragile.u003c/pu003eu003cpu003eDans un autre rapport sur lu0026rsquo;économie allemande, lu0026rsquo;institution de BrettonWoods a réduit de moitié, ce mois-ci, sa prévision de croissance économique pour ce pays à 0,3 %.u003c/pu003eu003cpu003eQuelques jours plus tard, la Bundesbank du0026rsquo;Allemagne, lu0026rsquo;équivalent de notre Banque centrale, a emboîté le pas aux officiels du FMI en abaissant également ses projections de croissance pour la première économie européenne. à en croire les analystes de la Bundesbank, 2014 ne sera guère mieux. Ils tablent du0026rsquo;ailleurs sur une croissance de 1,5 % pour lu0026rsquo;année prochaine contre 1,9 % précédemment.u003c/pu003eu003cpu003eLa Banque centrale allemande explique cette nouvelle posture par le fait que le contexte global demeure incertain et que cette situation pourrait impacter sur ses exportations. Face à la dégradation des indicateurs économiques sur le plan global, les analystes locaux sont de plus en plus nombreux à su0026rsquo;aligner sur la prudence affichée par le Trésor Mieux, il y a aujourdu0026rsquo;hui un consensus pour dire que lu0026rsquo;inflation à 3,6 % nu0026rsquo;est pas un souci.u003c/pu003eu003cpu003e63,3 % des sondés dans le cadre de lu0026rsquo;u003cemu003eInflation Expectations Survey u003c/emu003eréalisée par la Banque de Maurice, le mois dernier, estime que ce taux du0026rsquo;inflation est u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eappropriéu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;. Ils sont aussi très nombreux ceux qui ont été interrogés dans le cadre de ce sondage, soit 61,2 %, à anticiper une inflation inférieure à 4,5 % du0026rsquo;ici à décembre 2013.u0026nbsp;Même le Gouverneur de la Banque de Maurice, Rundheersing Bheenick, donne lu0026rsquo;impression du0026rsquo;avoir changé son fusil du0026rsquo;épaule. Dans une récente déclaration à la presse à lu0026rsquo;issue du0026rsquo;une cérémonie marquant lu0026rsquo;octroi du0026rsquo;une nouvelle licence bancaire à la Barclays Bank, RundheersingBheenick avait observé que lu0026rsquo;inflation sur le plan mondial est à la baisse à lu0026rsquo;exception du Japon.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eRécemment, il a eu peut-être une petite remontée du prix du pétrole, mais à part ça, lu0026rsquo;inflation est restée u0026lsquo;wellbehavedu0026rsquo;. Nous ne croyons pas que les pressions inflationnistes venant de lu0026rsquo;extérieur vont influencer le climat mauricien dans les deux prochains moisu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, avait-il laissé entendre.u003c/pu003eu003cpu003eToutefois, ceux qui militent en faveur du0026rsquo;une détente monétaire ne devraient pas croire au Père Noël car fidèle à son tempérament, Rundheersing Bheenick laisse une porte ouverte en affirmant que u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eses collègues analysent également les répercussions de lu0026rsquo;injection du0026rsquo;un milliard de roupies additionnelles dans lu0026rsquo;économie à travers le PRB sur lu0026rsquo;inflationu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;. Une déclaration qui en dit long sur lu0026rsquo;état du0026rsquo;esprit de celui qui avait déclaré dans le sillage de la dernière réunion du comité de politique monétaire quu0026rsquo;il ne faudra pas su0026rsquo;attendre à une baisse du taux directeur dans les mois à venir.u003c/pu003eu003cpu003eDe baisse, il pourrait ne pas y avoir, maisil ne serait pas étonnant de voir les membres du CPM, que le ministre des Finances qualifie u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003ede gens de très grande valeuru003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, opter pour le maintien du taux directeuru0026nbsp;à son niveau actuel de 4,9 %. Cela en attendant que le FMI complète son étudesur le ciblage conjoint de lu0026rsquo;inflationet du0026rsquo;un Produitintérieur brut nominal.u003c/pu003e