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Contagion

u003cpu003eÀ peine les clameurs tues après le discours du Premier ministre définissant les contours de la nouvelle architecture économique que les analystes commencent à se pencher sur les risques du0026rsquo;une rechute de lu0026rsquo;économie mondiale.u003c/pu003eu003cpu003eLa Chine, qui sous la menace du0026rsquo;un ralentissement économique, nu0026rsquo;a pas hésité à avoir recours à la première dévaluation majeure depuis 1994. Cela malgré le fait que le Premier ministre chinois, Li Keqiang, ait affirmé dans une interview à u003cemu003eFinancial Timesu003c/emu003e en mars dernier ne pas contempler une telle option pour soutenir les exportations de son pays. Il ne voulait pas non plus, avait-il assuré, provoquer une situation où les pays su0026rsquo;entredéchirent autour de la dépréciation de leurs devises.u003c/pu003eu003cpu003ePourtant, cu0026rsquo;est ce qui semble se profiler àu0026nbsp;lu0026rsquo;horizonu0026nbsp;: une nouvelle guerre des monnaies. Le Gouverneur de la Reserve Bank of India, Raghuram Rajan, connu pour son franc-parler, nu0026rsquo;a pas caché son inquiétude face à la démarche des autorités chinoises. Une initiative qui, dit-il, fait poser la question sur la force réelle de cette économie.u003c/pu003eu003cpu003eLe Fonds monétaire international estime, en effet, que la croissance de lu0026rsquo;Empire du Milieu passera sous la barre de 7 % cette année. Elle chutera plus précisément à 6,8 % après avoir progressé de 7,4 % en 2014. Selon lu0026rsquo;institution de Bretton Woods, les progrès insuffisants pour contenir les vulnérabilités et faire avancer les réformes ne manqueront pas du0026rsquo;impacter les perspectives.u003c/pu003eu003cpu003eSi Raghuram Rajan, le patron de la Banque centrale indienne, est du0026rsquo;avis quu0026rsquo;il faudra commencer sérieusement à su0026rsquo;inquiéter dans lu0026rsquo;éventualité où la dévaluation du yuan marque le début du0026rsquo;un plus long processus pour gagner en avantage comparatif u0026ndash; ce qui entraînera des réactions de la part des concurrents u0026ndash; en revanche, les Américains sont plus méfiants. Mais comme le banquier central indien, les autorités américaines attendent aussi de voir les prochainsu0026nbsp;u003cemu003emovesu003c/emu003eu0026nbsp;des Chinois.u003c/pu003eu003cpu003eLes marchés financiers, par contre, nu0026rsquo;ont pas tardé à réagir. À travers la planète, les places boursières se sont repliées à lu0026rsquo;ouverture des marchés en début de semaine. De Paris à Londres en passant par Francfort et Sydney, les places financières affichaient grise mine. Même la Bourse de Port-Louis nu0026rsquo;a pas échappé à ce sentiment du0026rsquo;inquiétude.u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;indice principal, le Semdex, a cédé 0,1 % pour descendre à 1 957 points avec les investisseurs étrangers se séparant des actions du0026rsquo;une valeur de Rs 4,6 millions contre des achats de seulement Rs 1,1 million lors de la séance de lundi. Les marchés ne devront pas connaître de répit avec la publication, cette semaine, du0026rsquo;une série de statistiques en Europe et aux États-Unis. u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eAlors quu0026rsquo;il se penche actuellement sur son avenir, Maurice se trouve également exposé aux dangers de la fébrilité de lu0026rsquo;économie chinoise. Du0026rsquo;autant plus quu0026rsquo;un des moteurs de croissance, le tourisme, qui contribuera à 7,4 % au produit intérieur brut cette année, y a cherché refuge dans le sillage de la crise de la zone euro. Une diversification qui porte ses fruits car la Chine se place désormais comme le quatrième marché émetteur pour lu0026rsquo;industrie touristique.u003c/pu003eu003cpu003eDurant les six premiers mois de lu0026rsquo;année, Maurice a attiré quelque 42 000 visiteurs de la deuxième économie mondiale, soit une hausse de 31 % par rapport à la période correspondante en 2014, tandis que les arrivées en provenance de la France, le marché principal, nu0026rsquo;ont crû que de 3,8 %.u003c/pu003eu003cpu003eOr, le ralentissement économique et la dévaluation de la monnaie chinoise pourraient freiner lu0026rsquo;ascension bien entamée du marché chinois si Pékin nu0026rsquo;arrive pas à renverser la vapeur. En attendant du0026rsquo;être fixé sur la question, lu0026rsquo;environnement global va demeurer extrêmement volatil.u003c/pu003e

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