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Coup de semonce

u003cpu003eLe scénario était écrit du0026rsquo;avance. En début du0026rsquo;année, lu0026rsquo;espoir était toutefois toujours permis. Donc, nous voulions tous y croire. Cette année encore plus, car les rênes du pays ont été placées entre les mains du0026rsquo;une nouvelle administration. Une équipe qui a du0026rsquo;ailleurs promis de réaliser u0026laquo;un second miracle économiqueu0026raquo;. Aux dernières nouvelles, ce ne sera pas pour cette année.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;institut national des statistiques, celui-là même qui avait tablé sur une croissance de 4,1 % pour cette année, est revenu, la semaine dernière, sur ses estimations initiales. Cette initiative nu0026rsquo;est pas anodine dans la mesure où Statistics Mauritius annonçait en mars dernier que les mesures budgétaires auront un effet du0026rsquo;entraînement sur la croissance.u003c/pu003eu003cpu003eTrois mois après, que su0026rsquo;est-il passé ? Selon lu0026rsquo;institut des statistiques, les informations obtenues sur les secteurs clefs de lu0026rsquo;économie, ainsi que la performance au premier trimestre ont motivé sa décision de réduire les projections de croissance.u003c/pu003eu003cpu003eIl ressort que trois secteurs, en lu0026rsquo;occurrence, lu0026rsquo;agriculture, lu0026rsquo;industrie manufacturière et la construction, vont progresser en deçà des attentes. Nu0026rsquo;empêche que le taux de croissance au premier trimestre (3,7 %) est similaire à celui enregistré au quatrième trimestre de 2014 et nettement mieux comparé à la même période en 2014 (2,4 %).u003c/pu003eu003cpu003eEn pareille circonstance, une nouvelle baisse des prévisions du0026rsquo;hiver nu0026rsquo;est pas à écarter du0026rsquo;ici à septembre prochain. Du0026rsquo;autant plus que le second trimestre a été marqué par une série du0026rsquo;événements avec de possibles répercussions sur lu0026rsquo;expansion du produit intérieur brut. Nous parlons, bien évidemment, de lu0026rsquo;affaire BAI et de ses ramifications.u003c/pu003eu003cpu003ePour noircir davantage le tableau, la situation dans la zone euro a pris un nouveau tournant avec la Grèce qui a choisi de ne pas courber lu0026rsquo;échine face aux propositions de ses créanciers, alourdissant ainsi un climat déjà incertain. Il est donc peu probable de voir se clarifier rapidement les choses. Bien au contraire, les décideurs politiques européens chercheront certainement à évaluer leurs options face à la posture grecque car une reprise rapide des négociations pourrait être interprétée comme une récompense à lu0026rsquo;intransigeance du0026rsquo;Athènes. Ce qui nu0026rsquo;est nullement lu0026rsquo;intention des officiels européens, conscients du fait que les Espagnols se rendront également aux urnes prochainement.u003c/pu003eu003cpu003eAjouté à cela, le coup de semonce de la Banque des règlements internationaux (BRI), le mois dernier, pose des questions quant à un éventuel retour à la normalité. La Banque centrale des banques centrales a, en effet, mis en garde contre les risques que font planer les taux du0026rsquo;intérêt négatifs. Selon cette institution, lu0026rsquo;outil monétaire a déjà atteint ses limites. Elle juge du0026rsquo;ailleurs excessif lu0026rsquo;usage de cet instrument pour résoudre les conséquences de la crise.u003c/pu003eu003cpu003eCe nu0026rsquo;est pas la meilleure réponse, estime la BRI. Lu0026rsquo;institution de Bâle est du0026rsquo;avis que la réponse devrait venir des réformes structurelles et fiscales. Or, le maintien des taux du0026rsquo;intérêts négatifs ne fait quu0026rsquo;affecter le système financier mondial. Outre les banques, plusieurs institutions financières sont touchées à lu0026rsquo;instar des assurances qui sont obligées du0026rsquo;augmenter leur appétit pour les risques afin de trouver le meilleur retour sur investissement pour leurs clients.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;OCDE tire également la sonnette du0026rsquo;alarme en évoquant les excès de liquidités dans le circuit monétaire international. À ce titre, elle ne manque pas de rappeler quu0026rsquo;une u0026laquo;mauvaise estimation du risque a été au cœur de la précédente crise financière et il semble bien que ce phénomène ressurgisse aujourdu0026rsquo;huiu0026raquo;. De quoi donner à réfléchir !u003c/pu003e

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