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Désarroi

u003cpu003eQuatre mois se sont écoulés depuis le début de lu0026rsquo;année. Non seulement les signes de la reprise économique attendue pour cette année ne sont toujours pas perceptibles à lu0026rsquo;œil nu, mais il y a pire. La confusion politique qui règne dans le pays est venue se greffer sur lu0026rsquo;épais brouillard qui a assombri depuis des mois les perspectives économiques locales.u003c/pu003eu003cpu003eLes déclarations dans le cadre des tractations particulières à notre démocratie entre gouvernants et opposants en vue de réformer le présent système électoral, à lu0026rsquo;effet que la priorité des priorités dans la conjoncture actuelle est la réforme, nu0026rsquo;ont fait quu0026rsquo;amplifier ce sentiment de désarroi. Car nos politiciens, plus particulièrement ceux qui nous dirigent et ceux qui sont censés représenter lu0026rsquo;alternance, donnent lu0026rsquo;impression du0026rsquo;avoir mieux à faire que de songer à autre chose quu0026rsquo;à leur propre intérêt. Cela, alors que lu0026rsquo;économie ne cesse de péricliter.u003c/pu003eu003cpu003eLa preuve a été faite avec le niveau de croissance. Celui-ci, évalué à 5,7 % en 2007 su0026rsquo;établit désormais à 3,2 % (2013). Certes, nous avons été confrontés à la crise globale, mais le fait demeure que le potentiel de croissance du pays su0026rsquo;est également effrité au point quu0026rsquo;aujourdu0026rsquo;hui les analystes lu0026rsquo;estiment autour de 4 %.u003c/pu003eu003cpu003eReléguée, une fois de plus, au second plan par la politique, lu0026rsquo;économie devrait à nouveau en pâtir cette année. Les chiffres publiés ces derniers jours par les différentes institutions locales et internationales laissent du0026rsquo;ailleurs peu du0026rsquo;espoir quant à une véritable relance de lu0026rsquo;économie cette année. À commencer par le Fonds monétaire international qui nu0026rsquo;a pas voulu prendre de risques dans ses prévisions, lu0026rsquo;institution de Bretton Woods préférant su0026rsquo;aligner sur la position affichée par Statistics Mauritius en calculant la croissance pour 2014 à 3,7%.u003c/pu003eu003cpu003eToutefois, lu0026rsquo;analyse des officiels du FMI dans le World Economic Outlook en dit long sur leur état du0026rsquo;esprit, notamment lorsquu0026rsquo;ils évoquent le fait que u0026laquo; u003cemu003etight global financing conditions or a slowdown in emerging market economies could generate some external headwinds, especially for middle-income countries with large external linkages, producers of natural resources, and frontier economiesu003c/emu003e u0026raquo;. Une analyse qui devrait nous donner à réfléchir car il faut savoir que Maurice est placé dans la catégorie des u0026laquo; u003cemu003efrontier economiesu003c/emu003e u0026raquo; par le FMI.u003c/pu003eu003cpu003ePour y voir plus clair, il faut également se référer aux commentaires du conseil exécutif du FMI dans le sillage de la conclusion des consultations sur lu0026rsquo;Article IV avec les autorités mauriciennes. Ce dernier remarque que les perspectives dans le court terme sont favorables mais les incertitudes continuent de planer. Ce qui fait que les directeurs du FMI recommandent la poursuite de la diversification économique à travers des réformes structurelles pour améliorer la résilience de lu0026rsquo;économie.u003c/pu003eu003cpu003eUn point de vue que partage la Mauritius Commercial Bank. Dans le dernier u003cemu003eMCB Focusu003c/emu003e, les analystes de la banque prévoient du0026rsquo;ailleurs une croissance de 3,6 % pour cette année, soit un taux légèrement moins optimiste que Statistics Mauritius et le FMI. Toutefois, cette prévision, bien quu0026rsquo;elle soit supérieure à la performance réalisée lu0026rsquo;an passé, ne représentera quu0026rsquo;un rebond technique si jamais elle se concrétise.u003c/pu003eu003cpu003eTout comme le FMI, les analystes de la MCB observent que la planche de salut pour une économie mauricienne qui su0026rsquo;éloigne de plus en plus de son potentiel de croissance du0026rsquo;avant la crise viendra de la mise à exécution du0026rsquo;un agenda de réformes pouvant ouvrir le potentiel de tous les secteurs en termes de productivité et de compétitivité. Cu0026rsquo;est le seul moyen du0026rsquo;augmenter nos chances de réaliser une croissance supérieure à 4 % dans le moyen terme.u003c/pu003eu003cpu003eDes recommandations qui tomberont certainement dans lu0026rsquo;oreille de sourds car 2014 est une année politique avec, du0026rsquo;un côté, un gouvernement cherchant à assurer sa survie et, de lu0026rsquo;autre, une opposition en pleine cacophonie tentant de se frayer un chemin vers lu0026rsquo;Hôtel du gouvernement.u003c/pu003eu003cpu003eFace à des signaux brouillés émanant de la classe politique, la communauté des affaires semble également avoir perdu la boussole économique. Du0026rsquo;où lu0026rsquo;attentisme affiché et les déclarations contradictoires sur lu0026rsquo;impact du climat politique sur lu0026rsquo;économie.u003c/pu003e

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