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Eve Fidèle – Misons sur la valeur ajoutée

Eve Fidèle – Misons sur la valeur ajoutée

D’APRÈS les données de la Banque mondiale, les petites et moyennes entreprises représentent environ 90 % des entreprises et plus de 50 % des emplois dans le monde. Dans les marchés émergents, la plupart des emplois formels sont générés par les PME, qui créent 7 emplois sur 10. Sur le plan local, d’après le dernier décompte de Statistics Mauritius de 2018, les PME mauriciennes étaient au nombre de 138 500. Celles-ci représentent 99 % de l’ensemble des entreprises du pays et contribuent à près de 50 % à la création d’emplois. D’après les données de 2019 de Statistics Mauritius, leur contribution à la valeur ajoutée brute s’élève à 35,7 %. Dans cette période post-Covid, les PME jouent un rôle crucial dans la création d’emplois ; leur dynamisme est non seulement primordial pour notre croissance globale et pour la diversification de notre base économique, mais aussi en tant que vecteur d’innovation. Effectivement, les PME sont souvent les vecteurs de création et de diffusion de l’innovation. Certaines PME se situent à la frontière de la productivité et comptent parmi les entreprises les plus innovantes, qui donnent naissance à des secteurs entièrement nouveaux. Ces entreprises peuvent exploiter les opportunités technologiques ou commerciales qui ont été négligées par des entreprises plus grandes. Les start-up constituent, elles, une source essentielle d’innovations radicales et de rupture, notamment dans des secteurs tels que l’informatique, la santé, la bio-agriculture, les énergies vertes, etc. Plus largement, les PME sont souvent un vecteur essentiel de diffusion et d’adaptation des innovations à différents contextes. À ce titre, les PME qui produisent de la valeur ajoutée et qui créent des emplois de qualité représentent un important vecteur d’inclusion sociale et de réduction de la pauvreté. Ainsi, permettre à ces entrepreneurs de monter en gamme et d’innover peut avoir un impact économique et social considérable. Dans cette période post-Covid, il est impératif de soutenir la transformation des PME en des entités durables et créatrices de valeur. Pour cela, il faudra améliorer leur compétitivité et leur croissance en les transformant en des acteurs agiles avec une productivité renforcée, des produits de meilleure qualité et une plus grande résilience pour être compétitives à l’international. Comme le souligne Sanjay Mungur, CEO d’Empretec Mauritius, il est impératif de favoriser les PME à fort potentiel de croissance en encourageant les start-up. Les PME sont appelées à jouer un rôle central dans la relance de notre économie. On s’entend tous à dire que les PME sont appelées à jouer un rôle central dans la relance de notre économie en s’engageant dans des activités qui alimenteraient la stratégie de substitution des importations. Nous avons vu pendant le confinement comment la nouvelle génération de jeunes entrepreneurs – tels que Sébastien Le Blanc de l’entreprise MIPS – sont venus de l’avant avec des solutions. Cette pandémie nous offre une occasion unique de relancer un nouveau niveau d’engagement, et les PME sont au cœur de cette renaissance. Il ne fait aucun doute que les petites entreprises flexibles et solides, technologiquement parlant, permettront à l’économie mauricienne de sortir des sentiers battus et de ne pas souffrir de sa dépendance sur les produits et services importés.

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