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Édito

La nouvelle économie

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La nouvelle économie | business-magazine.mu

La publication des résultats du School Certificate et du Higher School Certificate, cette semaine, ainsi que l’attribution des bourses d’études à ceux qui ont brillé à ces examens est une occasion de nous rappeler une fois encore que la principale richesse du pays demeure ses ressources humaines. Une ressource qui malheureusement est très souvent mal utilisée, voire sous-utilisée. Comme en témoignent les déséquilibres qui existent sur le marché de l’emploi.

L’initiative du gouvernement d’introduire un Youth Employment Programme est certes un pas en avant dans la lutte contre le chômage des jeunes, mais elle risque d’être insuffisante pour répondre à notre ambition de devenir, à terme, une économie basée sur la connaissance et le savoir.

La Banque mondiale, qui est un de nos principaux partenaires de développement, nous a déjà rappelé dans le passé que sans une coordination de la politique sur la science et la technologie, nous allons attendre longtemps avant de voir se concrétiser notre rêve de Knowledge Hub.

Pourtant, ce ne sont pas les atouts qui manquent si nous voulons vraiment accélérer notre transition économique et ainsi dépendre de plus en plus d’activités novatrices et de haute valeur ajoutée.

Plusieurs options ont été étudiées et proposées aux pouvoirs publics par les bailleurs de fonds. Comme, par exemple, la création d’un ministère de la Science et de la Diffusion technologique. Les matières scientifiques se trouvent justement être l’une de nos principales faiblesses.

Les officiels des institutions de Bretton Woods croient savoir qu’une partie de la solution viendra d’un renforcement de tout ce qui compose notre système d’innovation national. Les actions publiques devront donc se porter sur cet axe majeur.

Mais avant d’agir, il faut au préalable identifier les éléments dont dispose le pays pour mettre en place un véritable système d’innovation national. Un tel exercice ne devrait pas prendre beaucoup de temps car quoi qu’on dise, Maurice possède non seulement de bonnes universités, mais le pays demeure une référence en matière de recherche dans le domaine sucrier. Les laboratoires publics et privés du pays sont aussi d’un niveau respectable.

Toutefois, cela ne sert à rien d’avoir les ingrédients nécessaires si nous n’arrivons pas à les utiliser pour sortir le pays du piège à revenu intermédiaire dans lequel il semble avoir été pris.

Pour y arriver, il est tout à fait permis de s’inspirer de l’expérience étrangère que ce soit en matière de réforme éducative ou de recherche. Ce sont là les fondements même d’une nouvelle économie et de la croissance future. Une croissance non pas de 3 %, comme c’est le cas actuellement mais de 6 % à monter.

Là encore, il faut se rendre à l’évidence que cela ne viendra pas tout seul, mais à travers un renforcement de nos structures. Avec un déficit budgétaire à 2 %, le pays a amplement les moyens pour investir massivement dans la stimulation de la performance scientifique et technologique du pays.

Les investissements directs étrangers (IDE) constituent également un important vecteur pour le transfert des technologies. Cependant, il faut s’assurer que les IDE sont canalisés vers des secteurs productifs de l’économie mauricienne et ne sont pas aspirés par des secteurs qui ont plus une portée spéculative.

La crise économique mondiale nous offre aujourd’hui une véritable opportunité pour entamer une restructuration en profondeur des activités économiques existantes et pour en créer de nouvelles en s’appuyant sur l’innovation.

Ce faisant, nous offrirons également de bonnes raisons aux lauréats de la cuvée 2012 de revenir au pays après leurs études à l’étranger maintenant qu’ils ne sont plus tenus de signer un engagement financier avec l’Etat. Une nouvelle économie basée sur le savoir ne manquera certainement pas de créer de nouveaux débouchés pour la nouvelle génération.

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