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La voie de la résilience

u003cpu003eSi Maurice a pu jusquu0026rsquo;ici garder la tête hors de lu0026rsquo;eau face à la crise, cu0026rsquo;est en partie grâce à la diversification de ses marchés. Certes, il y a matière à discuter sur le rythme auquel le pays est en train de se repositionner hors de lu0026rsquo;Europe, mais le fait demeure que depuis quelques années, nous assistons à une réduction de notre exposition aux économies du Vieux Continent.u003c/pu003eu003cpu003eEn proie à une crise de la dette qui su0026rsquo;est mutée en crise économique avec des effets de contagion, lu0026rsquo;Europe nu0026rsquo;est certainement pas près de voir le bout du tunnel. La preuve, le Royaume-Uni, le principal acheteur du u0026laquo;u0026nbsp;Made in Mauritiusu0026nbsp;u0026raquo;, est aujourdu0026rsquo;hui confronté à une récession triple creux.u003c/pu003eu003cpu003eFace à ce qui su0026rsquo;apparente de plus en plus à un ralentissement appelé à se prolonger dans la zone Euro, Maurice avec son économie ouverte nu0026rsquo;est pas dans une position très confortable. Il nu0026rsquo;est pas non plus dans notre intérêt de prendre des risques avec un secteur aussi stratégique comme lu0026rsquo;est lu0026rsquo;industrie tournée vers lu0026rsquo;exportation, que ce soit pour les recettes en devises étrangères ou encore en tant que générateur du0026rsquo;emplois.u003c/pu003eu003cpu003eCu0026rsquo;est donc sans détour quu0026rsquo;il nous faut accélérer dans la voie qui nous mènera à une plus grande résilience. Cette route qui est celle du0026rsquo;une plus grande déconnexion avec nos marchés traditionnels passe impérativement par une meilleure utilisation de nos marchés régionaux.u003c/pu003eu003cpu003eAvant de courir, un bébé doit du0026rsquo;abord apprendre à marcher. Il en est de même pour nos entreprises. Du0026rsquo;où la nécessité de nous atteler à la tâche afin du0026rsquo;arriver à pénétrer davantage le marché africain avant de songer à lu0026rsquo;Inde et à la Chine qui sont déjà des poids lourds en matière de production.u003c/pu003eu003cpu003eEn revanche, lu0026rsquo;Afrique regorge du0026rsquo;un énorme potentiel nu0026rsquo;ayant pas, dans biens des cas, la capacité de production requise, voire les moyens nécessaires pour répondre à une demande de plus en plus croissante de sa population.u003c/pu003eu003cpu003eIl y a eu bien évidemment des avancées, comme en témoignent les statistiques publiées récemment, mais nous sommes persuadés que nous pouvons mieux faire en affinant notre stratégie africaine. De toute façon, il est dans notre intérêt de battre le fer pendant quu0026rsquo;il est encore chaud.u003c/pu003eu003cpu003eLes chiffres officiels montrent, en effet, quu0026rsquo;en 2012, lu0026rsquo;Europe nu0026rsquo;a acheté que 59 % des exportations totales de Maurice, alors quu0026rsquo;en 2011 le pays avait écoulé 62 % de ses produits sur ce marché. La raison est très simpleu0026nbsp;: des acheteurs ont émergé dans du0026rsquo;autres régions, plus particulièrement en Afrique. Ce qui a eu pour résultat du0026rsquo;augmenter les exportations hors de lu0026rsquo;Europe. De 38 % en 2011, les exportations vers le reste du monde sont passées à 41 % lu0026rsquo;an dernier.u003c/pu003eu003cpu003eMême le secteur touristique semble bénéficier du0026rsquo;une certaine déconnexion avec son principal marché émetteur. La tendance baissière enregistrée au niveau du nombre de visiteurs qui nous arrivent du Vieux Continent a été fort heureusement, bien que pas de manière égale, compensée par une hausse des arrivées en provenance des marchés non traditionnels.u003c/pu003eu003cpu003eIl ressort que notre dépendance de lu0026rsquo;Europe en termes du0026rsquo;arrivées touristiques est passée de 67 % en 2009 à environ 58 % en 2012 représentant une baisse de 9 points de base. Nu0026rsquo;était-ce les 34 000 visiteurs qui nous sont venus de lu0026rsquo;Afrique y compris de lu0026rsquo;île de La Réunion, le mois de décembre aurait été catastrophique avec 48 000 touristes en moins en provenance de lu0026rsquo;Europe.u003c/pu003eu003cpu003ePour les investissements directs étrangers, Maurice arrive également à su0026rsquo;appuyer sur ses voisins. Lu0026rsquo;Afrique du Sud a été en 2012 notre deuxième source du0026rsquo;IDE. Ce pays se classe juste derrière le Royaume-Uni avec des investissements de lu0026rsquo;ordre de Rs 2,797 milliards dans lu0026rsquo;économie mauricienne lu0026rsquo;année dernière.u003c/pu003eu003cpu003eTout cela vient une nouvelle fois confirmer le déplacement du centre de gravité économique. Une réadaptation de notre politique économique et étrangère, qui était jusquu0026rsquo;à présent centrée sur lu0026rsquo;Europe et les Etats-Unis, su0026rsquo;impose si nous voulons profiter pleinement des opportunités qui vont émerger de ce changement dans le paysage mondial.u003c/pu003eu003cpu003eCe faisant, Maurice gagnerait à su0026rsquo;inspirer de lu0026rsquo;Apparel Export Promotion Council du0026rsquo;Inde en se fixant des objectifs précis. Le président de cet organisme a clairement fait comprendre quu0026rsquo;il veut accroître les exportations de la Grande Péninsule vers les marchés non traditionnels de 24 % à 35 % du0026rsquo;ici à cinq ans.u003c/pu003e

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