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La voie de l’innovation

u003cpu003eLe licenciement avorté de centaines du0026rsquo;employés des filiales du défunt groupe BAI récemment nous montre à quel point le marché de lu0026rsquo;emploi demeure précaire. Malgré tous les engagements pris sur les caisses à savon, notre économie est toujours en proie à de sérieuses difficultés. La faute à un environnement international en pleine mutation, une compétition féroce et des freins internes bloquant un retour à une croissance robuste et durable.u003c/pu003eu003cpu003eClairement, Maurice ne dispose pas aujourdu0026rsquo;hui de lu0026rsquo;infrastructure économique nécessaire pouvant lui permettre de prétendre à une croissance supérieure à 5 %. Malheureusement, le présent modèle ne permet pas non plus au pays du0026rsquo;aspirer à créer plus du0026rsquo;emplois pourtant nécessaires à la paix sociale. Les cris et les pleurs entendus ces derniers jours nu0026rsquo;ont pas manqué de nous le rappeler.u003c/pu003eu003cpu003eMaintenir le cap nous mènera non seulement droit dans le mur, mais sonnera aussi rapidement le glas de la confiance retrouvée au lendemain des élections générales de décembre 2014.u003c/pu003eu003cpu003eDans la conjoncture actuelle, lu0026rsquo;une des options pour stimuler la croissance et lu0026rsquo;emploi demeure donc lu0026rsquo;innovation. La mise sur pied du0026rsquo;un ministère de lu0026rsquo;Innovation par le gouvernement est un pas dans la bonneu003cbr /u003e direction. Il reste maintenant à voir comment il arrivera à impulser un nouveau souffle à la recherche et au développement. Car jusquu0026rsquo;ici, Maurice nu0026rsquo;est pas parvenu à développer ce que nous pouvons appeler les secteurs à haute densité de savoir. Du0026rsquo;ailleurs, le pays se retrouve au 70u003csupu003eeu003c/supu003e rang dans le domaine de lu0026rsquo;innovation dans le classement 2014-15 de lu0026rsquo;indice global de la compétitivité (Global Competitiveness Index), loin derrière des pays comme la Malaisie.u003c/pu003eu003cpu003eFace aux aspirations légitimes de la population du0026rsquo;améliorer son niveau de vie et aux engagements pris pour créer un second miracle économique, il est impératif du0026rsquo;élaborer un nouveau modèle de croissance basé sur une productivité et une compétitivité améliorées tant au niveau des entreprises que sur le plan national. Cela passera invariablement par une attention plus que particulière à la recherche et au développement.u003c/pu003eu003cpu003eActuellement, les investissements dans ce secteur sont dominés par le secteur Or, cu0026rsquo;est le privé qui génère de la richesse. Il est triste de le dire : seulement 18 % des entreprises du privé ont une activité liée à la recherche et lu0026rsquo;innovation. Qui plus est, toute notre expertise en matière de recherche et développement a trait au secteur sucrier. Cela est probablement dû à un héritage historique. Le sucre ayant été à un certainmoment lu0026rsquo;épine dorsale de notre économie.u003c/pu003eu003cpu003eCeci expliquant cela, la diversification économique nu0026rsquo;a pas eu, non plus, un effet boule de neige sur lu0026rsquo;innovation dans les autres secteurs en raison des préférences commerciales qui nous confinaient à un état de quasi-léthargie. Une situation que la crise est venue rapidement changer.u003c/pu003eu003cpu003eMaintenant que nous nous sommes réveillés, il est important de comprendre que la voie de lu0026rsquo;innovation est la seule qui puisse nous aider à grimper dans la chaîne de valeurs. Ainsi, pour veiller à ce que les efforts ne soient pas dispersés, le développement du0026rsquo;une véritable politique nationale de lu0026rsquo;innovation avec le soutien de tous les acteurs est plus que souhaitable. Le but étant de se fixer des objectifs et de se donner les moyens de les réaliser dans les meilleurs délais.u003c/pu003eu003cpu003ePlusieurs possibilités se posent à nous, dont celle de su0026rsquo;inspirer du modèle singapourien en introduisant un u003cemu003eProductivity and innovation credit schemeu003c/emu003e. La Chambre de Commerce et du0026rsquo;Industrie en a fait la demande depuis 2013. Lu0026rsquo;idée est de fouetter la recherche et le développement en proposant un abattement fiscal significatif sur les investissements dans ce domaine.u003c/pu003e

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