u003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eLa région est appelée à devenir la clef de voûte de nos relations extérieures, bien plus que u003c/emu003eu003cemu003elu0026rsquo;Europe et les états-Unisu003c/emu003eu0026raquo;. Cette phrase lancée par Vishnu Lutchmeenaraidoo, ministre des Finances de lu0026rsquo;île Maurice, lors du0026rsquo;une interview à u003cemu003eBusiness Magazineu003c/emu003e à la veille des élections générales de décembre 2014, prend aujourdu0026rsquo;hui tout son sens.u003c/pu003eu003cpu003eAu lieu de persister à chercher la croissance dans une région extrêmement éloignée, soit dans une Europe toujours à jouer au pompier face à une crise qui su0026rsquo;éternise, Maurice redécouvre peu à peu la potentialité régionale.u003c/pu003eu003cpu003eCu0026rsquo;est du moins ce que nous sommes tentés de croire avec les initiatives de ces dernières semaines. Du0026rsquo;abord, il y a eu la visite officielle du Premier ministre malgache, Jean Ravelonarivo, à Maurice à la fin du mois du0026rsquo;avril et au cours de laquelle il a été convenu que le gouvernement mauricien apportera son aide au développement de zones économiques spéciales dans la Grande île.u003c/pu003eu003cpu003eSi ce projet devait se matérialiser, il ouvrirait de nouvelles perspectives en matière de coopération régionale tant dans la forme comme dans le fond. Il reste maintenant à voir si Madagascar arrive à maintenir le cap de la stabilité après plusieurs années de crise car il y pèse actuellement une menace de destitution sur le président Hery Rajaonarimampianina.u003c/pu003eu003cpu003eQui dit région dit également Afrique. Maurice a donc aussi initié des discussions avec le Sénégal pour y répliquer un projet similaire à celui envisagé dans la Grande île. Quelque 50 hectares de terres seront concernés par le développement du0026rsquo;une zone économique spéciale à Dakar. Non seulement ce projet permettra de mettre à contribution la juridiction offshore mauricienne en ce quu0026rsquo;il su0026rsquo;agit des montages financiers mais il offrira également aux jeunes en quête du0026rsquo;un emploi la possibilité du0026rsquo;exporter leur savoir.u003c/pu003eu003cpu003eDans un marché de plus en plus exigu, il devient difficile pour les jeunes de se frayer un chemin dans le monde du travail. Ainsi, tout nouveau débouché est accueilli comme un bol du0026rsquo;air frais. Ce ne sont certainement pas les jeunes chômeurs qui nous diront le contraire.u003c/pu003eu003cpu003ePour un meilleur positionnement régional, le ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, a aussi compris quu0026rsquo;un rapprochement entre les îles sœurs est plus que nécessaire. Il su0026rsquo;y est du0026rsquo;ailleurs rendu récemment (du 31 mai au 3 juin) à la tête du0026rsquo;une délégation comprenant le chef commissaire de Rodrigues. Une démarche visant à donner vie à un axe Maurice-Réunion-Rodrigues mais aussi, et surtout, à développer des avenues de coopération dans le domaine de lu0026rsquo;innovation, des énergies renouvelables et à su0026rsquo;inspirer des technopoles réunionnaises.u003c/pu003eu003cpu003eBien que souvent évoqué dans le passé, le tandem Maurice-Réunion nu0026rsquo;a jamais pu décoller. Or, la mise en place du0026rsquo;un cadre pouvant favoriser lu0026rsquo;épanouissement du0026rsquo;une telle plateforme sera sans lu0026rsquo;ombre du0026rsquo;un doute un élément catalyseur dans la relance de lu0026rsquo;intégrationu0026nbsp;économiqueu0026nbsp;régionale. Jusquu0026rsquo;ici, ce potentiel a été sous-exploité en raison du0026rsquo;obstacles divers voire inhérents à lu0026rsquo;un ou lu0026rsquo;autre pays. Puissent-ils être aplanis, cu0026rsquo;est une ère nouvelle qui su0026rsquo;ouvrira avec la possibilité de conquérir de nouveaux marchés sur le continent africain et, en même temps, de booster le développement dans le bassin océan Indien.u003c/pu003eu003cpu003ePour y parvenir, il est impératif que les élites politiques de la région arrivent à su0026rsquo;accorder sur un agenda qui desservira le dessein de nos îles et de leurs populations.u003c/pu003e
Le choix régional
