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Le sens du service

u003cpu003eLes élections régionales à Rodrigues nous rappellent combien ils sont nombreux au sein de la République à être animés de cette flamme. Celle de servir. Du moins, cu0026rsquo;est ce quu0026rsquo;ils affirment pour la plupart.u003c/pu003eu003cpu003ePourtant, lorsque nous voyons à lu0026rsquo;œuvre cette race de serviteurs autoproclamés à leur arrivée aux affaires, il est difficile du0026rsquo;imaginer que leur objectif premier soit de servir ! On dirait plutôt que le fil conducteur de leur action se résume à : se servir, du0026rsquo;abord et avant tout. Tel est surtout le cas lorsquu0026rsquo;ils se retrouvent au pouvoir après un long passage à vide. Nous avons du0026rsquo;ailleurs été royalement servis sous le régime Ramgoolam. Pour se débarrasser de la culture du0026rsquo;affairisme, du népotisme, du trafic du0026rsquo;influence et des conflits du0026rsquo;intérêts qui avaient gangrené lu0026rsquo;appareil du0026rsquo;État, la population a fait le choix du changement.u003c/pu003eu003cpu003eElle a opté pour ceux qui se sont présentés à elle comme des administrateurs engagés u0026laquo;u003cemu003eà conduire les affaires du pays différemment, soit sur la base des principes de la discipline, de la transparence, de la redevabilité et du0026rsquo;une gouvernance exemplaireu003c/emu003eu0026raquo;. Après seulement deux ans, nombreux sont ceux à su0026rsquo;interroger sur les promesses deu0026nbsp; lu0026rsquo;alliance Lepep. Un sondage réalisé par la firme de business intelligence VERDE pour le compte de Business Magazine est très révélateur quant à lu0026rsquo;état du0026rsquo;esprit de la population.u003c/pu003eu003cpu003eInterrogé sur ce qui devrait être la priorité du gouvernement de Pravind Jugnauth pour le reste du présent mandat, le Mauricien ne passe pas par quatre chemins : u0026laquo;u003cemu003eItu0026rsquo;s the economy, stupidu003c/emu003eu0026raquo;. Un réflexe tout à fait normal en temps du0026rsquo;incertitude, mais que les politiciens ont tendance à oublier. Les Mauriciens, comme beaucoup du0026rsquo;autres citoyens de par le monde, su0026rsquo;attendent à ce que leurs dirigeants se concentrent sur les questions qui touchent à leurs conditions de vie. Ce qui est loin du0026rsquo;être le cas. Du0026rsquo;ailleurs, 72,1 % des sondés constatent que les autorités ont pris la mauvaise direction. Leurs priorités diffèrent de celles quu0026rsquo;ils considèrent être celles du gouvernement. Du0026rsquo;où les revendications pour une plus grande consultation avec la société civile sur des sujets du0026rsquo;intérêt national.u003c/pu003eu003cpu003ePravind Jugnauth et son armada de conseillers gagneraient donc à prêter lu0026rsquo;oreille. Du0026rsquo;autant plus que 44,2 % des participants au sondage envisagent aujourdu0026rsquo;hui de changer du0026rsquo;allégeance politique. Rien de très rassurant, notamment pour ceux qui sont guidés par des motivations autres que celle de servir le pays. À moins quu0026rsquo;ils soient là pour un seul mandat. Dans ce cas précis, cela fait sens quu0026rsquo;ils cherchent à émuler leurs prédécesseurs en trouvant les moyens de su0026rsquo;en mettre plein les poches.u003c/pu003eu003cpu003eSouvent, ce sont des ambitions personnelles démesurées ou encore des manœuvres purement électoralistes qui sont à lu0026rsquo;origine de cette perversion de lu0026rsquo;exercice du pouvoir. Et qui empêchent nos politiques de cerner la profonde transformation sociétale qui su0026rsquo;opère.u003c/pu003eu003cpu003eMaurice est aujourdu0026rsquo;hui malade de sa politique parce que le terme u0026laquo;u003cemu003ese mettre au service du paysu003c/emu003eu0026raquo; a été galvaudé. Notre sondage est une piqûre de rappel pour ceux qui disent travailler pour le bien commun. Reconnectez-vous à la réalité avant quu0026rsquo;il ne soit trop tard !u003c/pu003e

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