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Les fondamentaux à la loupe

u003cpu003eUn an déjà ! Cela fait une année depuis lu0026rsquo;installation du0026rsquo;un nouveau gouvernement à la tête du pays. Une équipe qui se proclame du peuple. Du0026rsquo;où le nom de la coalition. Mais après 12 mois de règne, des questions se posent quant aux réalisations du gouvernement eu égard aux promesses faites pendant la campagne électorale.u003c/pu003eu003cpu003eSi pour certains un bilan su0026rsquo;impose, pour du0026rsquo;autres il est encore trop tôt. Le mandat ne fait que commencer. Quu0026rsquo;à cela ne tienne, lu0026rsquo;on prête lu0026rsquo;intention au Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, de revenir sur la première année de lu0026rsquo;Alliance Lepep au pouvoir. Un exercice qui, selon certaines sources, devrait se tenir du0026rsquo;ici à quelques jours. En attendant, un rapide coup du0026rsquo;œil dans le rétroviseur permet de voir à quel point les mois écoulés ont été tumultueux, notamment sur le plan politique.u003c/pu003eu003cpu003eNous aurons certainement lu0026rsquo;occasion du0026rsquo;y revenir mais entre-temps, ce sont les développements ou lu0026rsquo;absence de développement sur le front économique qui intéressent la délégation du Fonds monétaire international (FMI) se trouvant actuellement dans lu0026rsquo;île. La mission menée par le Dr Mauro Mecagni porte, en effet, un intérêt particulier aux fondamentaux économiques. Au-delà de la vision qui leur a été présentée par le ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, les représentants du FMI passeront à la loupe les principaux indicateurs.u003c/pu003eu003cpu003eDéjà, ce qui saute aux yeux, cu0026rsquo;est la capacité réduite, pour ne pas dire lu0026rsquo;incapacité du gouvernement à investir. Avec une dette publique ayant gonflé de plus de Rs 20 milliards entre décembre 2014 et septembre de cette année pour atteindre Rs 256,83 milliards, lu0026rsquo;État nu0026rsquo;est plus en mesure de délier le cordon de la bourse. Qui plus est, avec une dette publique à 64,1 % du Produit intérieur brut (PIB), les autorités sont en infraction avec la Public Debt Management Act. À moins quu0026rsquo;elles ne décident de revoir cette législation, comme le réclame une aile au Trésor public, afin de se défaire de la contrainte de réduire le niveau de la dette à 50 % du PIB du0026rsquo;ici à 2018.u003c/pu003eu003cpu003eCela dit, en su0026rsquo;enlevant cette épine légale du pied, les autorités se donneront certes une plus grande marge de manœuvre, mais elles se mettront à dos les institutions de Bretton Woods. Dans la foulée, il faudra également su0026rsquo;attendre à une dégradation de la note attribuée à Maurice par les agences internationales telles que Moodyu0026rsquo;s, avec les conséquences que nous pouvons imaginer.u003c/pu003eu003cpu003eCu0026rsquo;est donc un véritable dilemme pour les pouvoirs publics. Entre la préservation des avantages associés au statut de bon élève et les impératifs du0026rsquo;investissements, lu0026rsquo;État nu0026rsquo;arrive plus à se décider. Cela, bien que certains observateurs, à lu0026rsquo;instar de Gérald Lincoln, estiment que pour tirer le pays vers le haut, il faut su0026rsquo;endetter davantage.u003c/pu003eu003cpu003ePour éviter du0026rsquo;affronter la question, le ministre des Finances croit avoir trouvé la solution : se tourner vers le privé. Or, lu0026rsquo;investissement privé est en recul depuis plusieurs années, et il semble que ce nu0026rsquo;est pas demain la veille quu0026rsquo;il va rebondir. Du0026rsquo;ailleurs, certains promoteurs ont fait clairement comprendre que lu0026rsquo;investissement se fera en fonction de la demande. Un principe sacro-saint lorsquu0026rsquo;il su0026rsquo;agit du0026rsquo;investir. Ce qui toutefois nu0026rsquo;est pas pour plaire aux autorités qui piaffent du0026rsquo;impatience, ayant déjà annoncé la création de milliers du0026rsquo;emplois.u003c/pu003eu003cpu003eLes moteurs de croissance seront aussi sous lu0026rsquo;œil du FMI. Le Dr Mecagni et son équipe ne manqueront certainement pas de nous dire si le pays dispose des moyens nécessaires pour parvenir à une croissance de 5 %. Lu0026rsquo;analyse de lu0026rsquo;Article IV mission sur le niveau de lu0026rsquo;inflation et le fait quu0026rsquo;il semble ne pas avoir été impacté par le taux de change est également attendue, surtout dans le sillage des débats sur la compensation salariale.u003c/pu003e

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