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L’heure au compromis

u003cpu003eContre toute attente, le taux du0026rsquo;inflation a poursuivi sa tendance baissière en janvier. Mieux, les données de Statistics Mauritius qui permettent de calculer lu0026rsquo;inflation en glissement sur un an (Year-on-year inflation), une mesure favorisée par la Banque centrale, démontrent que ce taux a atteint son plus bas niveau depuis plus de deux ans et demi.u003c/pu003eu003cpu003eLa Headline Inflation a également maintenu sa chute amorcée en décembre 2011 où le taux était de 6,5 %. Selon les chiffres disponibles, cela a été la première baisse enregistrée sous cet indicateur depuis juin 2010.u003c/pu003eu003cpu003eAlors quu0026rsquo;ils étaient nombreux les analystes à su0026rsquo;attendre à un changement de trajectoire de la courbe inflationniste en ce début du0026rsquo;année dans le sillage des augmentations de prix décidées dans le Budget 2013 et la révision des salaires dans la fonction publique, les corps parapublics et le secteur privé, les chiffres de janvier ont pris tout le monde de court.u003c/pu003eu003cpu003eEn effet, Statistics Mauritius annonce que le taux du0026rsquo;inflation a reculé durant le mois écoulé passant de 3,9 % en décembre 2012 à 3,7 %. Le taux en glissement annuel, qui est une mesure plus volatile et qui selon bon nombre du0026rsquo;analystes traduit mieux les fluctuations de prix, a également connu le même sort et su0026rsquo;affiche à 2,9 % alors quu0026rsquo;il y a à peine un mois, le taux était à 3,2 %.u003c/pu003eu003cpu003eAvec un taux du0026rsquo;inflation oscillant désormais sous la barre des 4 % dans un cas et légèrement sous 3 % dans lu0026rsquo;autre, il est tout à fait pertinent de se demander si lu0026rsquo;heure nu0026rsquo;est pas désormais à la relance de la croissance.u003c/pu003eu003cpu003eCertes, la Banque centrale qui a été jusquu0026rsquo;ici une ancre de stabilité peut toujours évoquer un retour des pressions inflationnistes. Du0026rsquo;autant plus que même le ministre des Finances avait annoncé dans son dernier Budget que lu0026rsquo;inflation atteindrait 6 % en 2013. Toutefois, nous retiendrons quu0026rsquo;il a rectifié le tir par la suite soutenant que cette projection ne se réalisera que dans le pire des cas.u003c/pu003eu003cpu003eQuoiquu0026rsquo;il en soit, le fait demeure que grâce à une politique monétaire u0026laquo; appropriée u0026raquo; comme lu0026rsquo;a indiqué le Fonds monétaire International, lu0026rsquo;inflation a été largement maîtrisée.u003c/pu003eu003cpu003eLe Gouverneur de la Banque de Maurice, Rundheersing Bheenick, a de quoi pavoiser, mais en même temps il faut se rappeler que le maintien de la stabilité des prix nu0026rsquo;est quu0026rsquo;une partie du mandat de la banque. Lu0026rsquo;autre partie, qui porte sur la promotion du0026rsquo;un Orderly and balanced economic development qui est tout aussi, voire plus importante dans la conjoncture actuelle mérite également une attention particulière surtout que le pays nu0026rsquo;est pas prêt de renouer avec un taux de croissance supérieur à 4 %.u003c/pu003eu003cpu003eBien évidemment, il ne su0026rsquo;agit pas de mettre en pièce tout ce qui a été acquis en plusieurs années de travail sur le plan de la politique monétaire, mais du0026rsquo;aider une économie qui nu0026rsquo;arrive pas à se mettre sur les rails du0026rsquo;une croissance durable.u003c/pu003eu003cpu003ePréparer lu0026rsquo;économie à rebondir. Cu0026rsquo;est de cela dont il doit être question maintenant que les avis convergent vers un début de reprise en 2013.u003c/pu003eu003cpu003eOr, dans sa forme actuelle, lu0026rsquo;économie mauricienne nu0026rsquo;est nullement préparée à cette éventuelle reprise dont les économistes sont nombreux à parler ces derniers temps.u003c/pu003eu003cpu003eDu0026rsquo;où la nécessité de lui donner ce coup de pouce pour ne pas dire ce ballon du0026rsquo;oxygène nécessaire afin du0026rsquo;encourager les secteurs clefs qui composent lu0026rsquo;ossature économique à choisir la voie de la relance à travers lu0026rsquo;investissement au lieu de se concentrer comme ils lu0026rsquo;ont fait jusquu0026rsquo;ici sur les stratégies de survie.u003c/pu003eu003cpu003eUne telle démarche allant dans le sens du0026rsquo;une détente monétaire devrait toutefois être accompagnée de directives claires et précises invitant la communauté des affaires à en profiter pour approfondir la restructuration et la diversification de ses opérations sur une période précise. Celle-ci ne doit pas non plus y voir un instrument du0026rsquo;amélioration de la compétitivité à long terme. Car la politique monétaire ne pourra jamais se substituer à des réformes structurelles qui permettent du0026rsquo;améliorer la résilience et de se mettre à lu0026rsquo;abri des dangers et autres chocs externes.u003c/pu003e

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