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Pressions

u003cp style=text-align: justify;\u003eSe dirige-t-on vers un retour de l’inflation en 2013 ? La question est sur toutes les lèvres depuis que le ministre des Finances, Xavier Duval, a annoncé dans un document du Budget que le taux d’inflation sera de l’ordre de 6 %, l’année prochaine.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eUne prévision qui ne manquera pas de relancer le débat sur la politique monétaire et la valeur de la roupie à quelques jours de la prochaine réunion du u003cemu003eMonetary Policy Committeeu003c/emu003e (MPC). D’autant plus que les opérateurs économiques n’ont pas arrêté de réclamer une baisse des taux d’intérêt. Leurs demandes n’ont toutefois pas été entendues à la dernière réunion du comité de politique monétaire en septembre. Une majorité des membres du MPC préférant opter pour un maintien du taux directeur à 4,90 %.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eAvec cette estimation du taux d’inflation pour 2013, le ministère des Finances, qui a toujours plaidé en faveur d’une correction du u003cemu003emisalignmenu003c/emu003et de la roupie, vient apporter de l’eau au moulin du Gouverneur de la Banque de Maurice et de ceux qui défendent la stabilité des prix.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eIl est difficilement envisageable que la majorité des membres du comité de politique monétaire ayant voté pour le maintien des taux en septembre, changent leur fusil d’épaule du jour au lendemain. Car fondamentalement rien n’a changé entre la dernière réunion et aujourd’hui.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eEn revanche, de nouvelles pressions inflationnistes se profilent à l’horizon. Ce qui, bien évidemment, pourrait contribuer à renverser la tendance au niveau de l’inflation sur le plan local. En effet, depuis décembre 2011 date à laquelle elle avait atteint 6,5%, la u003cemu003eHeadline Inflationu003c/emu003e calculée par Statistics Mauritius, n’a pas cessé de baisser. Une chute vertigineuse qui devrait, selon le ministre des Finances, l’amener à 4,1 % en décembre de cette année.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eMais en même temps que l’inflation était en chute libre à Maurice, les prix des commodités qui, semblent-ils, avaient été contenus durant la première moitié de 2012 ont commencé à démontrer dès l’entame du deuxième semestre des signes de raffermissement comme en témoigne le u003cemu003eThomson- Reuters Jefferiesu003c/emu003e u003cemu003eCRB Indexu003c/emu003e, un indice considéré comme une référence globale pour les prix des commodités.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLes plans des Banques centrales pour faire tourner la planche à billet avec un nouveau round de u003cemu003eQuantitative easing u003c/emu003ene manqueront pas non plus d’attiser les pressions inflationnistes bien que certains vous diront que les faiblesses de l’économie globale aura vite fait d’avoir raison de ces tensions.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eMais en même temps, il y a le prix de l’or noir. Le baril de pétrole qui a évolué dans la fourchette de $ 82,4 dollars à $ 124 durant les huit premiers mois de 2012 pourrait être appelé à prendre l’ascenseur avec les tensions géopolitiques au Moyen- Orient et la menace d’une nouvelle guerre entre Israël et la Palestine. Déjà, l’État hébreux a mobilisé quelque 30 000 réservistes.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eRien que l’évocation d’une éventuelle flambée du prix du pétrole fait frémir plus d’un à Maurice étant donné l’effet boule de neige qu’une telle hausse pourrait avoir sur notre économie.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eCela dit, il n’y a pas que les facteurs exogènes qui inquiètent actuellement, mais également les facteurs locaux. D’ailleurs, le ministre des Finances lui-même a déclaré lors du petit-déjeuner post-budgétaire de PwC que les ajustements de salaires dans la fonction publique avec le rapport du Pay Research Bureau (PRB) est une source d’inflation.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eToutefois, les avis divergent sur la question avec certains économistes estimant que le PRB n’est pas si inflationniste que cela car le gouvernement va facilement récupérer Rs 1,1 milliard à travers notamment la taxe sur la valeur ajoutée et la taxe sur les revenus. De plus, il est estimé qu’avec le niveau élevé de l’endettement des ménages et des entreprises, cet argent n’aura pas le temps d’entrer dans le circuit pour alimenter l’inflation.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003ePar contre, la dépréciation de la roupie pourrait se révéler être l’une des principales pressions inflationnistes sur le marché domestique, l’an prochain, d’autant plus que dans le document accompagnant le Budget 2013, le ministère des Finances prévoit une dépréciation annuelle de 3,5% de la roupie.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eReste à savoir comment parvenir à ce résultat. Il y a l’option monétaire, mais il est clair que Rundheersing Bheenick ne se laissera pas faire étant donné le danger qu’elle pourrait représenter pour l’inflation et son impact sur les consommateurs dans la conjoncture.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eIl y a également la possibilité que le ministère des Finances intervienne directement sur le marché pour éponger comme annoncé $ 100 millions en devises.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eDans les deux cas, nous courons le risque de provoquer une certaine instabilité dans le système surtout après les efforts déployés depuis 2007 pour éviter des dérapages.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eAujourd’hui, plus que jamais, le pays doit se mettre d’accord sur unu003cemu003e Comfortable range of inflationu003c/emu003e et arriver à un consensus sur la stabilité de notre monnaie au lieu de se tirer régulièrement dans les pattes.u003c/pu003e

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