u003cpu003e2013 ne sera pas meilleure que 2012. Même les autorités ont fini par cesser de se voiler la face. Alors que le pays entame la seconde partie de lu0026rsquo;année, les statistiques officielles viennent démontrer que plusieurs dangers nous guettent.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;un du0026rsquo;entre eux, est probablement le plus menaçant, demeure une dégradation du niveau de chômage. En tout cas, le Secrétaire financier, Ali Mansoor, ne veut pas prendre de risque sur ce plan. Il lu0026rsquo;a dit aux membres du comité de politique monétaire lors de la dernière réunion en juin dernier. u0026ldquo;u003cemu003eThe spectre of unemployment was worrisome and the MPC should think very carefully about its responsibility, not only to history but also right now. Risks need to be balanced amid uncertainty. A lot of firms were on the verge of closing down and that was more visible in the tourism sector. Textiles had been less shy about coming to the National Resilience Fund for restructuring. The tourism sector was over indebted and needed to be restructuredu003c/emu003e,u0026rdquo; a-t-il fait comprendre au comité de politique monétaire.u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eUn avis que ne partage pas le Gouverneur de la Banque de Maurice, Rundheersing Bheenick. Non seulement, il dédramatise la situation que ce soit sur le plan de la croissance ou du chômage, mais encore il ne manque pas de su0026rsquo;interroger sur un éventuel impact du0026rsquo;une baisse du taux directeur. Pour augmenter les points de croissance ou encourager la création du0026rsquo;emploi, ce nu0026rsquo;est pas du côté de la politique monétaire quu0026rsquo;il faut regarder, fait-il comprendre.u003c/pu003eu003cpu003eCe débat revient sur le tapis à chaque rencontre du comité de politique monétaire. Cela bien que la majorité semble avoir choisi le camp du soutien à la croissance. Pour le moment du moins.u003c/pu003eu003cpu003eCertes, une baisse du taux directeur contribuera à alléger le fardeau des secteurs qui sont lourdement endettés comme le tourisme et la construction. Toutefois, il nu0026rsquo;est pas dit pour autant quu0026rsquo;une réduction de 25 points de base influera sur la décision des entreprises qui contemplent le licenciement économique pour réduire les coûts. La détente monétaire ne constitue quu0026rsquo;un soutien partiel et ne peut en aucun cas se substituer à des mesures incitatives pour créer des emplois ou encore pour prévenir une réduction des postes existants.u003cbr /u003e Dans ce contexte, il faut saluer la démarche des industriels mauriciens regroupés au sein de lu0026rsquo;Association of Mauritian Manufacturers (AMM) qui ont lancé le labelu003cemu003e Made in Morisu003c/emu003e. Un projet qui a vu lu0026rsquo;adhésion de plus du0026rsquo;une trentaine du0026rsquo;entreprises représentant environ 80 marques et 2 000 produits.u003c/pu003eu003cpu003eAu lieu de toujours attendre les autorités qui sont aujourdu0026rsquo;hui en panne du0026rsquo;idées, cette initiative de lu0026rsquo;industrie de production traduit une certaine volonté de survivre dans un environnement économique marqué par une très grande précarité. Grosse pourvoyeuse du0026rsquo;emploi, soit 165 000 personnes directement et indirectement, lu0026rsquo;industrie manufacturière comprend selon un rapport du secteur privé environ 14 000 petites et moyennes entreprises et 530 grosses entreprises. Cu0026rsquo;est dire son poids et son importance dans notre économie.u003c/pu003eu003cpu003eDu0026rsquo;où la nécessité de soutenir cette industrie qui naquit au début des années u0026lsquo;70, avec comme objectif à lu0026rsquo;époque de corriger une balance commerciale lourdement déficitaire, à faire face à la crise de la demande à laquelle elle est confrontée.u003c/pu003eu003cpu003eEn apportant notre soutien au label u003cemu003eMade in Morisu003c/emu003e, nous apportons la reconnaissance tant méritée au savoir-faire de lu0026rsquo;entrepreneur mauricien. Mieux, nous offrons aux entreprises opérant sur le marché domestique la possibilité de se consolider avant du0026rsquo;envisager une aventure régionale. Ce qui constitue en même temps un tremplin à une extension des activités et, par ricochet, à la création de nouveaux emplois. Du0026rsquo;autant plus que nous attendons toujours la création de nouveaux secteurs du0026rsquo;activités, pour ne pas dire cette table à pattes multiples que lu0026rsquo;ancien ministre des Finances, Rama Sithanen, avait lu0026rsquo;art de nous décrire en parlant de sa vision économique.u003c/pu003eu003cpu003eFaute de voir se dessiner cette nouvelle architecture économique, il est important de capitaliser sur nos atouts pour préserver les emplois. Car plus le nombre de chômeurs est élevé, plus les risques de marginalisation et du0026rsquo;exclusion sont importants fragilisant ainsi la stabilité et la paix sociale. Le nombre de crimes qui sont commis quotidiennement devrait nous pousser à prendre la mesure de la menace que pourraient représenter des dérapages sur le plan du chômage.u003c/pu003e
Protégeons l’industrie locale !
