Business Magazine

Raison et émotion

u003cpu003eÀ 14 jours du scrutin, la pression nu0026rsquo;arrête pas de monter. Les nerfs sont à vif. La tension est palpable avec la campagne électorale qui est entrée dans une phase décisive.u0026nbsp;Cette période également propice aux revendications, comme en témoigne actuellement la grève dans lu0026rsquo;industrie sucrière, est des plus compliquées à gérer, en particulier pour un gouvernement sortant. La preuve, les autorités ont toutes les peines du monde à réconcilier la position des producteurs sucriers et celle des représentants des travailleurs.u003c/pu003eu003cpu003eDu0026rsquo;aucuns pensent que les difficultés à agir rencontrées par le gouvernement caractérisent, dans une certaine mesure, un manque de visibilité par rapport à son avenir politique. Les mathématiques électorales évoquées en début de campagne nu0026rsquo;étant aujourdu0026rsquo;hui pas si facilement vérifiables sur le terrain incitent à une plus grande prudence de la part de ceux qui avaient des équations toutes faites.u003c/pu003eu003cpu003eFace aux signaux brouillés que renvoie la scène politique, il ne serait guère étonnant de voir surgir des remous dans du0026rsquo;autres secteurs du0026rsquo;activités. Du0026rsquo;ailleurs, la menace du0026rsquo;une grève pèse toujours sur lu0026rsquo;industrie du transport. À moins que les autorités nu0026rsquo;arrivent à désamorcer la situation, les autobus seront à lu0026rsquo;arrêt le 2 décembre prochain.u003c/pu003eu003cpu003eDans la conjoncture, il faut aussi garder un œil sur le secteur de lu0026rsquo;hôtellerie, notamment dans le sillage des informations parues dans la presse à lu0026rsquo;effet quu0026rsquo;il y aurait des divergences sur les nouvelles conditions de travail. Tous ces éléments ne font quu0026rsquo;expliquer le ton plus ou moins posé des tentatives de raccommodage. De toutes les façons, il est difficile de su0026rsquo;attendre à des prises de position tranchées, au risque de froisser lu0026rsquo;électorat et de perdre des votes dans cette joute électorale.u003c/pu003eu003cpu003eNéanmoins, ce climat chargé du0026rsquo;émotion ne doit nullement obstruer nos perspectives et nous empêcher de voir au-delà de lu0026rsquo;échéance électorale. Quu0026rsquo;on ne se fasse pas du0026rsquo;illusions. Nous pouvons certes choisir notre gouvernement mais il y a des facteurs qui échappent à notre contrôle et dépassent largement le cadre de nos compétences. Car les enjeux sont aujourdu0026rsquo;hui multidimensionnels et ne se limitent pas à nos frontières. Et bien souvent, il est malheureux de le dire, les solutions ne se trouvent pas dans les manifestes électoraux.u003c/pu003eu003cpu003eDu0026rsquo;où la nécessité de bien communiquer afin de sensibiliser la masse aux défis qui nous guettent. Au lieu de lu0026rsquo;inciter à y trouver des avantages, voire des gains immédiats, en égrainant des mesures populaires lors des rassemblements politiques. Le fait du0026rsquo;occulter les vrais enjeux maintenant ne fera que rendre plus compliquées les explications futures.u003c/pu003eu003cpu003eDans le cas de la production sucrière, par exemple, le contexte a évolué. Désormais, ce secteur qui opère sans aucun filet de protection se retrouve tributaire des forces du marché. Ce changement drastique au niveau de lu0026rsquo;environnement opérationnel a redéfini la façon de faire. Cu0026rsquo;est donc une toute nouvelle psychologie à instaurer sans laquelle il ne sera pas évident du0026rsquo;envisager lu0026rsquo;avenir avec sérénité.u003c/pu003eu003cpu003eSeul un mécanisme favorisant le dialogue et les échanges constructifs permettra du0026rsquo;avancer vers une feuille de route destinée à assurer la viabilité du secteur et un partenariat gagnant-gagnant entre employés et employeurs. Lu0026rsquo;étude sur lu0026rsquo;impact socio-économique et environnemental de la fin des quotas sur le secteur sucrier pourrait peut-être servir de point de départ.u003c/pu003eu003cpu003eCela dit, alors que les yeux sont rivés sur lu0026rsquo;industrie sucrière, le secteur du global business pourrait aussi se retrouver sous les feux des projecteurs. Pour cause, le gouvernement de Narendra Modi en Inde est actuellement sous pression pour revoir les traités fiscaux afin de traquer les milliards des évadés fiscaux. Le ministre des Finances, Arun Jaitley lu0026rsquo;a lui-même confirmé aux médias.u003c/pu003eu003cpu003eCe nu0026rsquo;est certainement pas lu0026rsquo;émotion qui nous permettra de relever les défis qui se profilent à lu0026rsquo;horizon mais la raison.u003c/pu003e

Exit mobile version