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Recadrage

u003cpu003eLa cohabitation au sommet de lu0026rsquo;État se révèle de plus en plus compliquée. Du0026rsquo;un côté, un chef de gouvernement qui nu0026rsquo;a pas dit son dernier mot et, de lu0026rsquo;autre, un chef de parti cherchant à su0026rsquo;affirmer auprès de ses troupes. Au centreu0026nbsp;: une opinion publique désemparée.u003c/pu003eu003cpu003eLe scénario nu0026rsquo;a rien à envier aux séries américaines. u003cemu003eHouse of Cardsu003c/emu003e, vous vous souvenez ? Malheureusement, ici il ne su0026rsquo;agit pas de la fiction. Mis en minorité le 5 août dernier au Conseil des ministres, lorsque celui-ci avait décidé de geler le projet Heritage City, le Premier ministre nu0026rsquo;a pas attendu longtemps pour reprendre la main. Ses propos lors de sa conférence de presse, lundi, sont on ne peut plus clairs : u0026laquo;u003cemu003eTant que je serai le chef, cu0026rsquo;est moi qui décideu003c/emu003e.u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eEn fait, nous nu0026rsquo;avions pas pris la mesure de ses commentaires dans le sillage de la présentation du Budget 2016/17 lorsquu0026rsquo;il avait déclaré en référence au projet Heritage City : u0026ldquo;u003cemu003eI am really sad by the turn of events. It was a project that would have portrayed the advanced country we want Mauritius to become. It would have been the icon of our future development path. It would have been a model in terms of public sector efficiency and productivityu003c/emu003eu0026rdquo;.u003c/pu003eu003cpu003eComme il lu0026rsquo;a expliqué ce jour-là, la décision a été de mettre le projet de côté. Ceux qui croyaient avoir offert un enterrement de première classe à Heritage City ont crié victoire trop vite. Car sir Anerood Jugnauth ne compte pas lâcher prise. Il veut et croit dans ce projet. Et pour parvenir à ses fins, il présidera lui-même un comité pour aplanir les obstacles. Cela en dépit des différends avec son fils. Alors que ce dernier nu0026rsquo;a pas caché sonagacement après que le communiqué du Conseil des ministres est venu, vendredi dernier, parler de ressusciter le fameux projet, le chef du gouvernement cherche à ménager la chèvre et le chou. u0026laquo;u003cemu003ePravind a raison du0026rsquo;être encolèreu003c/emu003eu0026raquo;, dit-il.Mais ce nu0026rsquo;est pas pour autant quu0026rsquo;il se ravisera.u003c/pu003eu003cpu003eLa preuveu0026nbsp;: il a essayé de convaincre lu0026rsquo;opinion que ce cafouillage relève tout simplement de lu0026rsquo;utilisation du0026rsquo;un terme inapproprié, u003cemu003ereviveu003c/emu003e au lieu de u003cemu003econsideru003c/emu003e. Des explications comme celles portant sur le fait que de fortes sommes du0026rsquo;argent ont déjà été engagées témoignentencore plus de lu0026rsquo;attachement du Premier ministre à ce projet. Que dire également des piques lancéesà lu0026rsquo;égard des détracteurs de Heritage Cityu0026ndash; ceuxse trouvant au sein du cabinet ministériel en ont aussi pris pour leur gradeu0026ndash;sinonquu0026rsquo;elles traduisent cette même volonté de ne pas se laisser marcher sur les pieds.u003c/pu003eu003cpu003eEn attendant de remettre les clefs du bâtiment du Trésorà son fils u0026ndash; avecou sans la bénédiction populaire u0026ndash;,sir AneroodJugnauth entend exercer pleinement ses prérogatives de Premier ministre. Tel a été le message, lundi, avec sa prise de position sur Heritage City.u003c/pu003eu003cpu003eToutefois, le Premier ministre aurait tort de croire que la période de confusion ne sera que u0026laquo;temporaireu0026raquo;. Au contraire, maintenant quu0026rsquo;il afait son u0026lsquo;u003cemu003ecoming outu0026rsquo;u003c/emu003eau sujet de la passation de pouvoir u0026ndash; aprèsque lu0026rsquo;avocat du0026rsquo;affaires Penny Hacka remis le débat sur le tapis dans u003cstrongu003eBusiness Magazineu003c/strongu003eu0026ndash; la marmite politique est de nouveau en ébullition.u003c/pu003eu003cpu003eEt lu0026rsquo;économieu0026nbsp;?Pour connaître la réponse,il nu0026rsquo;y a quu0026rsquo;à voir les chiffres de lu0026rsquo;inflation pour le mois du0026rsquo;août. Le passage du taux voire des taux u003cemu003eyear-on-year et headlineu003c/emu003esous 1% démontrent que lu0026rsquo;offre est toujours supérieure à la demande. Aussi longtemps que la morosité liée à la faiblesse de la consommation perdurera,les investisseurs continueront à reporter les décisions du0026rsquo;investissements. En du0026rsquo;autres termes, les perspectives du0026rsquo;une croissance supérieure à la barre psychologique de 4% su0026rsquo;éloignent.u003c/pu003e

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