Business Magazine

Réussir la transition

u003cpu003eOutre les institutions u0026ndash; comme évoqué dans notre précédente édition u0026ndash; qui ne répondent plus aux ambitions affichées, Maurice souffre du0026rsquo;une pénurie de cerveaux dans divers domaines. Ce qui constitue un véritable obstacle dans le cadre de toute stratégie visant à accélérer la transition vers le statut de pays à haut revenu.u003c/pu003eu003cpu003eLa présente situation de piétinement dans laquelle se trouve lu0026rsquo;économie mauricienne nous permet de prendre pleinement la mesure de lu0026rsquo;impact de cet état de fait. Le maintien du statu quo nu0026rsquo;est certainement pas la meilleure solution car cela équivaudra à confiner le pays dans la catégorie des économies en développement.u003c/pu003eu003cpu003eOr, les plans du gouvernement, notamment du ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, sont clairsu0026nbsp;: le plein emploi du0026rsquo;ici à 2017 et un taux de croissance supérieur à 5 % à la fin de lu0026rsquo;année financière 2015-16. Pour y parvenir, il faudra agir dès maintenant. Le cas échéant, la coalition gouvernementale u0026ndash; déjà en proie à des secousses internes, comme en témoigne la virulente sortie du vice-Premier ministre, Showkutally Soodhun, contre son partenaire du PMSD, Xavier-Luc Duval u0026ndash; ne fera que su0026rsquo;éloigner des objectifs fixés dans son manifeste. Avec les conséquences que nous pourrons bien évidemment imaginer, soit une accentuation des pressions socio-économiques.u003c/pu003eu003cpu003ePour éviter un tel scénario et réussir la transition économique longtemps annoncée, les autorités devront intervenir sur deux fronts à la fois. La semaine dernière, nous avons évoqué la nécessité de remettre en question les structures décisionnelles dépassées, mais il nu0026rsquo;y a pas que cet aspect à traiter en urgence.u003c/pu003eu003cpu003eLe manque de main-du0026rsquo;œuvre qualifiée se dresse de plus en plus comme une barrière à lu0026rsquo;avancement de plusieurs secteurs du0026rsquo;activité. Du0026rsquo;ailleurs, le classement de Maurice dans le rapportu0026nbsp; u003cemu003eEase of Doing Businessu003c/emu003e, dont les dirigeants du pays su0026rsquo;enorgueillissent, soulève cette problématique. Son ampleur est telle quu0026rsquo;un sondage cité par la Banque mondiale révèle que 54 % des firmes u0026ndash; tous secteurs confondus u0026ndash; interrogées lu0026rsquo;année dernière ont soutenu nu0026rsquo;avoir pu recruter le nombre de candidats requis avec les profils recherchés.u003c/pu003eu003cpu003eAu fil des années, cette inadéquation entre lu0026rsquo;offre et la demande sur le marché de lu0026rsquo;emploi est devenue structurelle. Elle exige donc une attention urgente afin de capitaliser pleinement sur les secteurs économiques existants et de faciliter lu0026rsquo;émergence de nouvelles filières. La clé de toute initiative visant à trouver une solution à ce problème réside dans le système éducatif. Toutefois, pour y toucher, il faudra une volonté politique à toute épreuve. Les différents régimes qui se sont succédé à lu0026rsquo;Hôtel du gouvernement ont été incapables de franchir le Rubicon sur ce dossier. Mais avons-nous le choix aujourdu0026rsquo;huiu0026nbsp;?u003c/pu003eu003cpu003eCu0026rsquo;est la vitesse de notre action qui déterminera le rythme de la reprise. Déjà, plusieurs secteurs du0026rsquo;activité plafonnent, faute justement de compétences et de talents. Nous pensons plus particulièrement aux activités liées aux technologies de lu0026rsquo;information et de la communication de même quu0026rsquo;à lu0026rsquo;externalisation. Des études ont démontré que si rien nu0026rsquo;est entrepris pour remédier à la situation, la pénurie de ressources humaines dans les Tic-BPO va su0026rsquo;accentuer sur les cinq prochaines années.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;industrie manufacturière est logée à la même enseigne, nu0026rsquo;arrivant pas non plus à trouver les ressources nécessaires, réduisant ainsi les perspectives de diversification ou encore de montée en gamme.u003c/pu003eu003cpu003eSans un réservoir de talents répondant aux besoins du marché, Maurice continuera de retarder sa marche en avant vers une économie compétitive avec les risques que cela comporte.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;installation du0026rsquo;un nouveau gouvernement au pouvoir est une opportunité de rupture. Pour cela, il est impératif de revenir à lu0026rsquo;essentiel et de délaisser le terrain miné de la politique, car les prochaines consultations populaires ne sont que dans quatre ans et demiu0026nbsp;!u003c/pu003e

Exit mobile version