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Risques mesurés ?

u003cpu003eTel un bateau, le pays tangue depuis des années entre incertitudes politiques et urgence économique. La population a cru avoir trouvé, en décembre 2014, le bon capitaine pour stabiliser Mauritius Incorporated. Mais cu0026rsquo;était trop beau pour être vrai !u003c/pu003eu003cpu003eDu0026rsquo;ailleurs, la fin de ce premier trimestre est marquée par un tumulte du0026rsquo;affaires impliquant des ministres, ce qui suscite des interrogations dans divers milieux. Du0026rsquo;abord sur les compétences politiques pour éviter au pays de se retrouver coincé dans une impasse économique, mais aussi sur certains engagements pris et qui se révèlent de plus en plus être de la poudre aux yeux, comme en témoignent les casseroles que traîne le gouvernement après à peine 15 mois au pouvoir.u003c/pu003eu003cpu003eAu chapitre des engagements justement, les analystes de SBM Insights posent des questions fort pertinentes au sujet de la stratégie de relance de la croissance axée sur les Smart cities. Quid de la demande ? Ou encore, est-ce le moment opportun pour mettre à exécution ces projets ? SBM Insights souligne avec raison : u0026laquo;u003cemu003ePrivate sector investment has been tepid over the last years and has continuously declined. Firms are holding back on new investment. Real investment in residential buildings grew at only 0.3% in 2015. The five year average growth as well shows an annual rise of 4% only, indicating weak demandu003c/emu003e.u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eFace à une demande domestique pour les propriétés résidentielles qui devrait rester insuffisante dans le court – moyen terme, selon les auteurs du rapport, il sera difficile de soutenir la construction de 14 Smart cities. À moins du0026rsquo;un changement dans la structure de la population. Ce qui paraît peu évident. Les dernières projections tablent malheureusement sur un recul.u003c/pu003eu003cpu003eLe risque de construire uniquement pour le besoin de construire, comme lu0026rsquo;avait souligné il nu0026rsquo;y a pas si longtemps le Gouverneur de la Banque de Maurice en référence à la situation en Chine, est donc réel.u003c/pu003eu003cpu003eEn parlant de risque, il est également permis de se demander si les autorités ont pris la mesure de la menace que représente un ralentissement dans le secteur du global business pour lu0026rsquo;économie. Du0026rsquo;autant plus que la question du0026rsquo;une révision du traité fiscal avec lu0026rsquo;Inde est à nouveau du0026rsquo;actualité maintenant que Vishnu Lutchmeenaraidoo a été évincé comme ministre des Finances. Dans sa matrice du0026rsquo;évaluation des risques pour Maurice, le Fonds monétaire international ne manque pas du0026rsquo;analyser lu0026rsquo;impact du0026rsquo;une telle éventualité.u003c/pu003eu003cpu003eCu0026rsquo;est toute une littérature qui est consacrée à ce secteur dans le dernier rapport de lu0026rsquo;article IV. Le Dr Mauro Mecagni et son équipe se sont, en effet, chargés de décortiquer le lien entre le global business et lu0026rsquo;économie domestique à travers la balance des paiements et le secteur bancaire.u003c/pu003eu003cpu003eLe constat est cinglant : u0026laquo;u003cemu003eA decline in GBC or non-resident foreign currency funding, for instance triggered by a significant revision of the DTAA Treaty with India or by an intensification of initiatives against tax base erosion and avoidance, could worsen Mauritiusu0026rsquo; balance of payments position, lead to exchange rate pressure, a weakening of reserves, and rising inflation and external debt servicing costs.u003c/emu003eu0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eEu égard au poids de ce secteur ainsi quu0026rsquo;à ses ramifications, il est nécessaire de su0026rsquo;assurer que le mécanisme de contrôle fonctionne efficacement afin du0026rsquo;éviter un cygne noir.u003c/pu003e

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