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Safest move

u003cpu003eLes observateurs économiques devront su0026rsquo;armer du0026rsquo;une nouvelle semaine de patience pour voir à lu0026rsquo;œuvre le comité de politique monétaire new-look. Car la réunion tant attendue, programmée au départ pour le lundi 4 mars, a finalement été reportée au lundi 11 mars.u003c/pu003eu003cpu003eDans un communiqué émis vendredi dernier, la Banque de Maurice justifie ce renvoi par lu0026rsquo;impératif de compléter les formalités pour la nomination des nouveaux membres, mais aussi et surtout de leur accorder le temps nécessaire afin quu0026rsquo;ils puissent se familiariser avec lu0026rsquo;environnement économique et financier local.u003c/pu003eu003cpu003eCela coule de source que pour mieux se forger une opinion, il est tout à fait nécessaire que les membres arrivent à comprendre les réalités économiques du pays. La professeure Silvana Tenreyro aura certainement lu0026rsquo;occasion de partager son expérience avec le professeur Jeffrey Henkel.u003c/pu003eu003cpu003eAussi anodin quu0026rsquo;il puisse paraître, le renvoi de la réunion de lundi dernier ne lu0026rsquo;est pas pour autant. Au contraire, il traduit les difficultés rencontrées au sommet de lu0026rsquo;état à essayer de réconcilier des positions bien souvent extrêmement divergentes.u003c/pu003eu003cpu003eLe rôle du Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, avec son implication dans le processus de nomination des membres du Monetary Policy Committee sera justement de jouer à lu0026rsquo;arbitre. Reste à savoir si cela servira à apaiser les tensions et réduira la guerre du0026rsquo;influence sur ce comité entre le Trésor et la BoM Tower.u003c/pu003eu003cpu003eDéjà avec la publication de la liste des membres, les calculs mathématiques ont commencé. Certains analystes ne manquent pas du0026rsquo;idées en cherchant à identifier les colombes et les faucons. Cela dans le but du0026rsquo;essayer de déterminer qui sont ceux qui auront plus tendance à su0026rsquo;aligner sur la position du ministre des Finances et ceux qui sont aptes à se laisser convaincre par le point de vue du Gouverneur de la Banque centrale. Du0026rsquo;autant plus quu0026rsquo;ils sont nombreux les observateurs économiques à se rappeler la fameuse réunion du CPM de mars 2012.u003c/pu003eu003cpu003eUne réunion où lu0026rsquo;on avait assisté à une véritable guerre du0026rsquo;influence et qui su0026rsquo;était soldée à lu0026rsquo;époque par une baisse de 50 points de base du taux directeur, le ramenant à 4,90 %. Cela alors que le Gouverneur de la Banque de Maurice avait fait comprendre dans le sillage de la réunion de décembre 2011 u0026ndash; quand le taux repo avait été abaissé de 10 points de base u0026ndash; que le comité procéderait désormais par des ajustements mineurs.u003c/pu003eu003cpu003eToutefois, Rundheersing Bheenick avait omis du0026rsquo;inclure dans son équation lu0026rsquo;arrivée de nouveaux membres sur le comité de politique monétaire après que Xavier Duval eut pris le relais à Pravind Jugnauth aux Finances.u003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;histoire va-t-elle se répéter en mars 2013u0026nbsp;? Nous laisserons le soin aux amateurs du0026rsquo;astrologie de trouver la réponse. Mais en attendant, un sondage effectué la semaine dernière par lu0026rsquo;agence de presse Thomson Reuters auprès de spécialistes indique que le comité de politique monétaire devrait laisser le taux directeur inchangé à 4,90 % à lu0026rsquo;issue de sa première rencontre de 2013, lundi prochain.u003c/pu003eu003cpu003eLes analystes interrogés dans le cadre de ce sondage sont unanimes à dire que le maintien du Repo Rate à son niveau actuel est la meilleure stratégie dans la conjoncture actuelle. Plusieurs points sont avancés pour expliquer lu0026rsquo;anticipation du0026rsquo;une telle posture. Du0026rsquo;abord, étant donné que le comité vient du0026rsquo;être reconstitué, certains membres voudront du0026rsquo;un round du0026rsquo;observation.u003c/pu003eu003cpu003eTel nu0026rsquo;a pas été le cas en mars 2012 car les conditions étaient totalement différentes. Aujourdu0026rsquo;hui, nous sommes plus dans une perspective qui laisse entrevoir une certaine stabilité, voire une amélioration de la situation. Alors quu0026rsquo;à la même période en 2012, les marchés étaient plus dans la logique que le pire était à venir.u003c/pu003eu003cpu003eCeux qui postulent pour un maintien des taux du0026rsquo;intérêt trouvent également que le comité new-look nu0026rsquo;a pas vraiment le choix pour le moment. Du0026rsquo;un côté, il y a les pressions inflationnistes qui peuvent resurgir à tout moment, encore plus avec la décision des autorités de majorer le prix du carburant.u003c/pu003eu003cpu003eParallèlement, même si les risques du0026rsquo;une nouvelle poussée inflationniste existent, lu0026rsquo;inflation est à son niveau le plus bas actuellement. De lu0026rsquo;autre côté, plusieurs secteurs clefs continuent de faire montre du0026rsquo;une grande fragilité. La preuve, les prévisions de croissance pour 2013 ne sont guèreconvaincantes.u003c/pu003e

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