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Sortira-t-il enfin de l’ombre ?

u003cpu003eRien ne pousse au pied du0026rsquo;un grand arbre. Ce nu0026rsquo;est pas le leader du MSM qui dira le contraire. Pravind Jugnauth a appris à ses dépens combien il est difficile du0026rsquo;être le fils de sir Anerood. En politique surtout, un patronyme comme Jugnauth su0026rsquo;avère très lourd à porter.u003c/pu003eu003cpu003eMaintenant que le patriarche a abdiqué, les choses ne devraient-elles pas être plus simples pour le nouveau Premier ministre ? Pas si sûr. Car la formule adoptée, cu0026rsquo;est-à-dire, partir pour mieux rester en devenant un ministre mentor u0026ndash; un concept tiré par les cheveux visant plutôt à éviter une partielle au numéro 7 u0026ndash; risque de compliquer davantage la tâche du fils qui essaye toujours de se faire un prénom.u003c/pu003eu003cpu003ePour lu0026rsquo;Opposition, cette semi-retraite du père, cu0026rsquo;est du pain béni. Elle su0026rsquo;en donne du0026rsquo;ailleurs à cœur joie en insistant sur le rôle de baby-sitter que jouera le chef du gouvernement sortant. Clairement, il ne sera pas évident pour le nouveau locataire du bâtiment du Trésor de casser cette image du papa le tenant par la main. Du0026rsquo;autant plus que ce dernier est assis à quelques centimètres de lui sur leu003cemu003e front benchu003c/emu003e de la majorité gouvernementale.u0026nbsp;u0026nbsp;u0026nbsp;u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eRompue aux effets du0026rsquo;annonce et aux beaux discours des différents régimes qui se sont succédé depuis lu0026rsquo;Indépendance, lu0026rsquo;opinion publique ne demande quu0026rsquo;à être convaincue des compétences de celui qui a pris la tête de Mauritius Incorporated. Un sondage Synthèse-La Sentinelle réalisé à la fin de lu0026rsquo;année dernière révèle à ce titre que plus de sept Mauriciens sur dix estiment que Pravind Jugnauth aurait dû solliciter un plébiscite populaire pour accéder au poste suprême.u003c/pu003eu003cpu003eLe défi est donc de taille. Pravind Jugnauth a lu0026rsquo;air du0026rsquo;en avoir tout à fait conscience. Du0026rsquo;où sa décision de conserver le ministère des Finances et du développement économique. Car face aux attaques de lu0026rsquo;Opposition qui monteront en puissance dans les semaines à venir, il sera de plus en plus compliqué de faire front politiquement. Son salut viendra de lu0026rsquo;économie. En choisissant de garder le contrôle sur ce levier, il se donne pleinement les moyens de ses ambitions : atteindre une croissance de 4 % cette année.u003c/pu003eu003cpu003eLongtemps considéré comme une chimère, cet objectif semble désormais à portée de main. Le vent a tourné, constatent les agences de projection. Et 2017 devrait être lu0026rsquo;année du rebond. Le Fonds monétaire International parle du0026rsquo;ailleurs du0026rsquo;une accélération de lu0026rsquo;activité économique à lu0026rsquo;échelle mondiale cette année comparé à 2016. Ce qui devrait rejaillir positivement sur notre économie du point de vue de la demande. En attendant de ressentir les premiers effets de ce début de redressement, ce qui ne sera pas du jour au lendemain, lu0026rsquo;ouverture des chantiers sur le plan local offre un bol du0026rsquo;air frais à notre économie.u003c/pu003eu003cpu003eDu coup, si la reprise devait intervenir cette année, ce serait une aubaine pour Pravind Jugnauth dont lu0026rsquo;une des priorités est aussi de se défaire du manteau de u0026laquo;fils deu0026raquo; quu0026rsquo;il a endossé depuis quu0026rsquo;il a obtenu de son père les rênes du MSM. Cela coule de source quu0026rsquo;il va su0026rsquo;approprier ce rebond, arguant au passage que ce sont les mesures du Budget 2016-17 qui en sont à lu0026rsquo;origine. Lu0026rsquo;inverse aurait étonné !u003c/pu003eu003cpu003eQuoi quu0026rsquo;il en soit, la route vers 2019, su0026rsquo;il parvient à tenir jusque-là, ne sera pas de tout repos et Pravind Jugnauth aura à se préparer en conséquence. Il a déjà eu un avant-goût de cette réalité nouvelle avec la défection du ministre de la Bonne gouvernance, Roshi Bhadain. Les coups vont continuer à pleuvoir et le Premier ministre verra bien vite ô combien lu0026rsquo;art est difficile.u003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;u003c/pu003e

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