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Stagnation

u003cpu003eLes arrivées touristiques évoluent en dents de scie depuis le début de lu0026rsquo;année. Une tendance qui donne le tournis non seulement aux opérateurs de lu0026rsquo;industrie, mais aussi aux analystes. À commencer par ceux de Statistics Mauritius. Après avoir maintenu, au mois de mars dans sa livraison des comptes nationaux, ses prévisions initiales de 1 million de touristes pour 2013, lu0026rsquo;institut de statistiques a été forcé de revoir sa position quelques semaines plus tard.u003c/pu003eu003cpu003eDans son bulletin trimestriel sur le secteur du voyage publié le mois dernier, Statistics Mauritius estime à 990 000 le nombre de touristes qui fouleront le sol mauricien, cette année. Même si cette prévision représente une hausse de 2,5 % par rapport aux 965 441 touristes qu e le pays a accueillis en 2012, le fait demeure que lu0026rsquo;on su0026rsquo;éloigne à nouveau de la barre du million de visiteurs avec une répétition probable du scénario de 2012.u003c/pu003eu003cpu003eIl est difficile du0026rsquo;entrevoir une meilleure situation, surtout après la contraction de 6% enregistrée dans les arrivées touristiques en janvier de cette année. Si les mois de février et mars ont été marqués par des taux de croissance de 2,3 % et 9,5 % respectivement, en revanche, le mois du0026rsquo;avril a été témoin du0026rsquo;une nouvelle baisse dans les arrivées, soit de 3,7 %. Un recul qui laisse présager que lu0026rsquo;hiver sera rude pour le tourisme mauricien.u003c/pu003eu003cpu003eÀ voir les offres qui sont faites aux Mauriciens en cette période hivernale, il nu0026rsquo;y a point de doute que les hôteliers ne su0026rsquo;attendent pas, non plus, à ce que la basse saison soit meilleure que lu0026rsquo;année dernière. Du0026rsquo;ailleurs, les bilans financiers rendus publics, le mois dernier, témoignent de cette morosité.u003c/pu003eu003cpu003eNew Mauritius Hotels, lu0026rsquo;un des principaux groupes hôteliers du pays, a vu ses bénéfices avant impôts chuter de 19 %, pour atteindre Rs 841 millions durant les six premiers mois de son année financière se terminant le 31 mars. Lu0026rsquo;opérateur pointe du doigt une aggravation du problème du0026rsquo;accès aérien qui, selon lui, su0026rsquo;est traduit par une réduction de capacité de 13u0026nbsp; % entre lu0026rsquo;Europe et Maurice. Ajouté à cela, une hausse jugée u0026laquo; substantielle u0026raquo; du prix du billet du0026rsquo;avion. Du0026rsquo;où le ralentissement enregistré sur les marchés émetteurs traditionnels. Son concurrent, Sun Resorts, nu0026rsquo;est pas mieux loti. Il accuse également une baisse de ses profits avant impôts au premier trimestre de son année financière. Du point de vue des principaux acteurs, les perspectives ne sont guère reluisantes. Du0026rsquo;ailleurs, la direction de NMH ne su0026rsquo;attend pas à une grande amélioration au niveau de la performance du groupe pour lu0026rsquo;ensemble de son année financière en comparaison avec la période correspondante en 2012.u003c/pu003eu003cpu003eChez Sun Resorts non plus, lu0026rsquo;optimisme nu0026rsquo;est pas de mise. Le groupe hôtelier ne prévoit pas un deuxième trimestre de tout repos dans les conditions actuelles du marché, notamment avec la basse saison et le coût des billets du0026rsquo;avion.u003c/pu003eu003cpu003eFace à la dégradation des conditions économiques et la hausse du chômage sur nos marchés traditionnels, le tourisme mauricien nu0026rsquo;est pas près de sortir de la tourmente. Pire, le secteur pourrait, une nouvelle fois, être appelé dans les mois à venir à refaire les calculs pour ce qui est des arrivées touristiques. Ce qui ne manquera pas du0026rsquo;influer sur les recettes de ce secteur, comme cela a été le cas lors des trois premiers mois de lu0026rsquo;année. Selon la Banque de Maurice, lu0026rsquo;industrie a rapporté au pays Rs 12,06 milliards pendant cette période contre Rs 13,76 milliards une année plus tôt.u003c/pu003eu003cpu003eEtant donné les effets multiplicateurs, une nouvelle stagnation dans le tourisme, couplée à une forte contraction dans le secteur du bâtiment, ne sera pas sans conséquences sur lu0026rsquo;économie nationale. Ces baisses de régime se répercuteront automatiquement sur la croissance.u003c/pu003eu003cpu003eLa remise en question est le seul choix qui su0026rsquo;offre aujourdu0026rsquo;hui à ce pilier de lu0026rsquo;économie mauricienne. À moins que nous ne préférions rester les bras croisés face à son effritement. Car depuis 2007 sa contribution au produit intérieur brut est sur une pente descendante. Elle est passée de 10,7 % en 2011 à 8 %, lu0026rsquo;an dernier.u003c/pu003eu003cpu003eSept ans après les assises du tourisme et lu0026rsquo;éloignement de lu0026rsquo;objectif annoncé de 2 millions de touristes par an à compter de 2015, il est temps pour toutes les parties prenantes de se réunir à nouveau pour se pencher sur les moyens de faire repartir ce moteur de croissance.u003c/pu003e

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