u003cpu003eAujourdu0026rsquo;hui, à lu0026rsquo;évocation de la crise économique et de son impact, la première chose qui vient à lu0026rsquo;esprit, cu0026rsquo;est le taux de croissance. Or, les répercussions de cette crise, dont nous ne sommes pas près de voir la fin, ne sont pas uniquement perceptibles à travers quelques indicateurs macroéconomiques comme nous avons, malheureusement, trop souvent tendance à penser.u003c/pu003eu003cpu003eSon impact est beaucoup plus profond, entraînant, dans certains cas, des transformations importantes qui peuvent laisser des séquelles graves si rien nu0026rsquo;est fait pour renverser la vapeur. La réponse de Jim Seetaram, ministre des Affaires, des Entreprises et des Coopératives à la u003cemu003ePrivate Notice Question u003c/emu003edu leader de lu0026rsquo;opposition, Alan Ganoo, à lu0026rsquo;Assemblée nationale, la semaine dernière, nous a amenés à nous intéresser à lu0026rsquo;écosystème du0026rsquo;affaires. u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eGénérant environ 40 % du produit intérieur brut du pays, le secteur des petites et moyennes entreprises joue un rôle de premier ordre pour ce qui est de la création du0026rsquo;emplois et du développement du pays. Les chiffres rendus publics font état de 307 000 emplois. u0026nbsp;u0026nbsp;u003c/pu003eu003cpu003eToutefois, la crise économique qui su0026rsquo;abat sur lu0026rsquo;économie mondiale depuis plus de cinq ans, et dont les effets sont ressentis jusque dans lu0026rsquo;océan Indien, a fini par avoir raison de la confiance de la communauté des affaires. Le dernier sondage de la Chambre de Commerce et du0026rsquo;Industrie témoigne de la fragilisation du moral des entrepreneurs locaux.u003c/pu003eu003cpu003eCela dit, il est important de ne pas faire du0026rsquo;amalgame en essayant de trouver, dans cette morosité ambiante, une baisse de lu0026rsquo;esprit du0026rsquo;entreprise. Car tel nu0026rsquo;est pas nécessairement le cas. Le Mauricien est toujours entrepreneur dans lu0026rsquo;âme. La preuve avec les chiffres de Statistics Mauritius qui indiquent une hausse dans les activités économiques, passant de 133 723 en décembre 2011 à 138 236, lu0026rsquo;an passé. Cependant, dans une conjoncture marquée par un ralentissement général, les entrepreneurs disent avoir de plus en plus de mal à trouver preneur pour leurs produits et services. Déjà exigu, le marchéu0026nbsp;local nu0026rsquo;offre pas non plus de grandes opportunités du0026rsquo;affaires.u003c/pu003eu003cpu003eEt pour corser le tout, cet environnement, qui est loin du0026rsquo;être favorable à lu0026rsquo;investissement, encourage de plus en plus des formes de copinage sur le marché local entre ceux qui dominent le jeu économique au mépris du slogan creux quu0026rsquo;est la démocratisation de lu0026rsquo;économie.u003c/pu003eu003cpu003eLa levée des barrières au commerce et lu0026rsquo;ouverture des vannes aux produits importés ne sont guère pour arranger les choses, étant donné que plusieurs secteurs du0026rsquo;activités ont été projetés sur le front, sans aucun filet de sécurité. Cu0026rsquo;est dans cet environnement qui est loin du0026rsquo;être favorable à lu0026rsquo;investissement local que bon nombre du0026rsquo;opérateurs, dans la plupart des cas surendettés, tentent désormais de survivre.u003c/pu003eu003cpu003eLe u003cemu003eTop 100 Companiesu003c/emu003e de u003cemu003eBusiness Magazineu003c/emu003e, publié le mois dernier, observe la même tendance au niveau des grosses entreprises. La profitabilité combinée des 100 plus importantes compagnies de lu0026rsquo;île a reculé de 8,8 % en 2012 pour atteindre Rs 21 milliards, alors quu0026rsquo;une année auparavant, ces fleurons de lu0026rsquo;économie mauricienne pouvaient su0026rsquo;enorgueillir de réaliser des profits cumulés de lu0026rsquo;ordre de Rs 23 milliards.u003c/pu003eu003cpu003eBien que continuant du0026rsquo;afficher une certaine résilience, les banques sont également touchées, avec une baisse des profits passant de Rs 14,9 milliards en 2011 à Rs 13,7 milliards, lu0026rsquo;an passé. Les autres secteurs ne sont pas épargnés. Le tourisme, un des moteurs de lu0026rsquo;économie mauricienne, a enregistré un recul de plus de 30 % dans sa profitabilité, malgré une légère progression dans les chiffres du0026rsquo;affaires des compagnies hôtelières. Le textile est également logé à la même enseigne, avec des baisses de régime qui se reflètent dans les bilans financiers.u003c/pu003eu003cpu003eUne situation qui, à notre sens, devrait avoir valeur de test pour la créativité mauricienne. Donc, pour su0026rsquo;en sortir, le seul choix possible, cu0026rsquo;est du0026rsquo;avoir justement recours à la créativité et à lu0026rsquo;innovation comme moyens pour stimuler lu0026rsquo;esprit entrepreneurial et, par ricochet, lu0026rsquo;investissement. Du0026rsquo;autant plus que la directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a expliqué récemment, à une réunion des ministres des Finances du G20, que lu0026rsquo;économie globale demeure fragile et que le taux de chômage est très élevé dans plusieurs pays.u003c/pu003eu003cpu003eLe hic, cu0026rsquo;est que sur le plan de lu0026rsquo;innovation, nous avons encore du progrès à faire, comme nous lu0026rsquo;a rappelé, dans notre édition de la semaine dernière, le professeur Soodarshan Jugessur, président du Mauritius Research Council.u003c/pu003e
Test de créativité
