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Un avenir commun

u003cpu003eNous sommes plus de 25 millions et nous sommes voisins. Pourtant, nous nu0026rsquo;arrivons pas, du moins pas de manière efficace, à réfléchir à notre avenir commun. Ce nu0026rsquo;est pas lu0026rsquo;envie qui manque, mais plutôt une réelle volonté à construire ensemble.u003c/pu003eu003cpu003eCertes, le tourisme, moteur de croissance par excellence pour les îles de lu0026rsquo;océan Indien, a pu nous inciter à commencer à regarder dans une même direction à travers le concept îles Vanille, mais il est évident que nous ne pouvons pas encore parler de convergence.u003c/pu003eu003cpu003ePour y parvenir, nous devons comprendre que la compétition nu0026rsquo;est pas entre les Seychelles, Madagascar, Maurice et La Réunion, mais mondiale. Selon lu0026rsquo;Organisation mondiale du tourisme, le nombre du0026rsquo;arrivées touristiques internationales devrait croître de 4 à 4,5 % cette année. Ils iront où ces touristesu0026nbsp;? Comment faire pour en capter une partieu0026nbsp;? Des questions qui devraient nous intéresser alors que nos différentes destinations sont toujours sous lu0026rsquo;influence de la crise globale.u003c/pu003eu003cpu003eOutre les marchés traditionnels, quu0026rsquo;avons-nous à offrir aux marchés émergents sur lesquels nous cherchons à nous positionneru0026nbsp;? La réponse logiqueu0026nbsp;serait des combinés. Du0026rsquo;autant plus que les îles sont séparées, dans certains cas, de quelques centaines de kilomètres seulement et offrent des attraits différents. Un touriste devrait, par exemple, être en mesure de poser ses valises sur les plages mauriciennes et reprendre lu0026rsquo;avion pour aller voir le volcan à La Réunion.u003c/pu003eu003cpu003eLes combinés nous donnent la possibilité de transformer la région de lu0026rsquo;océan Indien en une multi-destination. Mais là encore, lu0026rsquo;imagination seule ne suffira pas. Il y a des obstacles à franchir avant de pouvoir profiter pleinement du potentiel des combinés. La connectivité aérienne en est un.u003c/pu003eu003cpu003eLa Commission de lu0026rsquo;océan Indien, sous lu0026rsquo;impulsion de son Secrétaire général, Jean Claude de lu0026rsquo;Estrac, milite pour la création du0026rsquo;une ligne aérienne régionale. Loin du0026rsquo;être saugrenue, lu0026rsquo;idée qui vise surtout à sensibiliser lu0026rsquo;opinion sur la nécessité de désenclaver cette partie du monde mérite certainement du0026rsquo;être creusée. Malgré le fait quu0026rsquo;il nu0026rsquo;est pas toujours évident du0026rsquo;avoir des discussions rationnelles sur des problématiques touchant aux intérêts nationaux, il est temps de réfléchir sur les diverses options pouvant faciliter la circulation des gens et des marchandises entre les îles de la région.u003c/pu003eu003cpu003eLe changement climatique et son impact sur nos territoires respectifs est une autre question qui nécessite une attention commune. Après avoir laissé la responsabilité de discuter de ce problème aux pays du Nord, avec le résultat que nous connaissons, il est lu0026rsquo;heure pour nous, îliens, de faire entendre nos voix de manière plus forte. Car paradoxalement, même si nous ne sommes pas les plus gros pollueurs de la planète, nous figurons parmi les victimes.u003c/pu003eu003cpu003eUne reconsidération de notre vision de la coopération Sud-Sud dans ce cas précis pourrait ouvrir de nouvelles perspectives de collaboration et de transfert de connaissances avec les puissances émergentes qui ne sont pas insensibles au positionnement géostratégique de nos îles.u003c/pu003eu003cpu003eLa nouvelle administration indienne, qui cherche actuellement à trouver ses marques sur le plan international, peut non seulement nous aider dans ce genre de réflexions, vu le nombre de laboratoires du0026rsquo;idées dont dispose la Grande péninsule, mais aussi nous encadrer dans le développement et lu0026rsquo;acquisition des énergies renouvelables. Car nous nu0026rsquo;avons pas les moyens et encore moins lu0026rsquo;expertise voulus dans certains pays du bassin océan Indien, contrairement à La Réunion, qui est beaucoup plus avancée dans le domaine des énergies nouvelles.u003c/pu003eu003cpu003eFaire avancer lu0026rsquo;agenda régional devient encore plus pertinent dans un contexte marqué par de profonds bouleversements au niveau de la structure économique mondiale. Du0026rsquo;autres régions lu0026rsquo;ont compris avant nous et ont mis en place des blocs commerciaux ainsi que des plates-formes du0026rsquo;échanges voire de libre-échange afin de mieux faire face au ralentissement global.u003c/pu003eu003cpu003eGageons que le sommet reprogrammé de la COI aux Comores saura braquer les projecteurs sur les vrais défis qui nous guettent et contribuera à sensibiliser tout un chacun suru0026nbsp;notre intérêt commun.u003c/pu003e

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