Business Magazine

Vents contraires

u003cpu003eBercé depuis des mois par le rythme soporifique duu0026nbsp;onu0026nbsp;andu0026nbsp;offu0026nbsp;et le jeu de dupes entre lu0026rsquo;Opposition et le gouvernement, le pays a fini par sombrer dans un état de somnolence, pour ne pas dire du0026rsquo;anesthésie générale. Tout a été relégué au second plan et aucun débat de fond nu0026rsquo;est possible du fait que lesu0026nbsp;koz koze ont préséance. Du0026rsquo;ailleurs, il ne se passe pas une semaine sans que la population ne soit tenue informée de u0026laquo;u0026nbsp;lu0026rsquo;avancementu0026nbsp;u0026raquo;, si nous pouvons utiliser ce terme dans ce cas précis, des tractations du0026rsquo;alliance entre le Parti Travailliste et le MMM. Un exercice qui a été jusquu0026rsquo;ici très bénéfique au gouvernement. Car bien que fragilisé depuis le départ du MSM de la coalition en 2011 et celui du PMSD récemment, le gouvernement poursuit son petit bonhomme de chemin. Loin du0026rsquo;être acculé, il est conforté dans sa position grâce à la posture de lu0026rsquo;Opposition MMM.u003c/pu003eu003cpu003eQui plus est, depuis que les koz koze ont commencé, le nombre de scandales dans le pays a, semble-t-il, considérablement chuté. Cu0026rsquo;est dire le progrès réalisé en si peu de temps. À se demander si Maurice ne deviendra pas à coup sûr le pays le mieux géré au monde si lesu0026nbsp;koz koze devaient se poursuivre. Nous ne pouvons rêver mieux en tant que nation.u003c/pu003eu003cpu003eMais le réveil risque du0026rsquo;être très brutal car si les négociations du0026rsquo;alliance ont u0026laquo;u0026nbsp;permis de réduire les scandalesu0026nbsp;u0026raquo;, elles nu0026rsquo;ont pas eu, en revanche, le même effet sur lu0026rsquo;économie. Sept mois se sont écoulés depuis le début de lu0026rsquo;année et toujours pas de signe de reprise à lu0026rsquo;horizon. Pire, ce sont des vents contraires qui soufflent actuellement dans notre direction.u003c/pu003eu003cpu003eAlors que nous sommes là à attendre la fin du suspense dans le feuilleton burlesque de la politique locale, Statistics Mauritius su0026rsquo;est vu obligé de revoir nos ambitions de croissance à la baisse pour cette année, la performance de notre économie au premier trimestre nu0026rsquo;étant pas très rassurante. Avec une croissance de 2,4 % contre 3,8% à la même période en 2013, il est difficile du0026rsquo;anticiper lu0026rsquo;avenir avec sérénité, à moins du0026rsquo;un revirement total de la situation lors des prochains trimestres couplé à une reprise solide sur nos principaux marchés.u003c/pu003eu003cpu003eOr, les nouvelles qui nous parviennent de la France, notre principal partenaire commercial, ne sont guère reluisantes. Les perspectives économiques dans lu0026rsquo;Hexagone se sont dégradées au point de provoquer lu0026rsquo;implosion du gouvernement constitué il y a à peine cinq mois par le Premier ministre français, Manuel Valls.u003c/pu003eu003cpu003eFace à un produit intérieur brut stagnant, ayant crû de 0 % aux premier et deuxième trimestres, la France manquera certainement son rendez-vous avec la reprise. Ce qui nu0026rsquo;est pas de bon augure pour Maurice au vu de notre dépendance de ce marché.u003c/pu003eu003cpu003eEn sus du0026rsquo;être le deuxième acheteur derrière le Royaume-Uni des produits fabriqués à Maurice, la France est notre premier pourvoyeur du0026rsquo;investissements directs étrangers, ainsi que notre premier marché émetteur pour le tourisme.u003c/pu003eu003cpu003eMaurice a exporté des produits pour une valeur de Rs 8,6 milliards vers la France en 2013. Ce qui représente 11,9 % de nos exportations totales. Outre les exportations, la France est le premier investisseur à Maurice. Depuis 2008, les investissements directs en provenance de ce pays ont augmenté considérablement. Selon la Banque de Maurice, les investissements directs étrangers émanant de lu0026rsquo;Hexagone ont totalisé Rs 599 millions au premier trimestre de cette année sur un montant total de Rs 1,9 milliard.u003c/pu003eu003cpu003eEn plus du commerce et de lu0026rsquo;investissement, la France est la première source de touristes pour la destination mauricienne. À ce sujet, les chiffres publiés la semaine dernière par lu0026rsquo;institut national des statistiques sont très éloquents. Selon Statistics Mauritius, u0026laquo;u0026nbsp;la France demeure notre principal marché avec 24,2 % des arrivées au premier semestre de 2014 cela malgré un recul de 4,3 %.u0026nbsp;u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eDonc, une stagnation de lu0026rsquo;économie française ne manquera pas du0026rsquo;avoir une incidence sur le tourisme car le premier poste de dépense qui est coupé en période difficile, ce sont les loisirs. Nous avons eu droit à un avant-goût avec la baisse constante dans les arrivées en provenance de la France entre janvier et juillet.u003c/pu003e

Exit mobile version