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African Media Campus se professionnaliser dans les industries créatives multimédias

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Les industries créatives multimédias sont en plein essor sur le continent africain. La Fondation African Media Campus, mise sur pied par MediaCity Mauritius, contribuera à pallier ce déficit en connectant le monde universitaire aux acteurs industriels.

Ce projet niché au cœur de la smart city de Beau Plan aura pour vocation de créer l’écosystème nécessaire pour permettre un enseignement professionnalisant, connectant le monde universitaire aux acteurs économiques du secteur. La création de l’African Media Campus au cœur même de MediaCity Mauritius constitue le projet phare de la fondation. Il s’agit, selon les promoteurs, de poser les jalons d’un centre d’excellence à Maurice pour l’enseignement des métiers de l’industrie des médias.

Ce campus se propose d’accueillir des institutions académiques de prestige qui se démarquent de l’enseignement classique, et qui assurent un cursus basé sur l’expérience et la pratique nécessaires pour que les étudiants locaux et étrangers puissent accéder, sans encombre, à des opportunités de carrière, non seulement dans les médias, mais dans tous les secteurs des industries créatives et numériques.

«Nous accueillerons dans un premier temps une grande école européenne et une université de renommée internationale. À travers la Fondation, nous travaillerons dans le sens de la concrétisation d’un partenariat entre ces acteurs académiques et les grands opérateurs de l’industrie pour assurer un enseignement basé sur les compétences pratiques, avec en priorité l’intégration des diplômés dans la MediaCity», explique Najib Gouiaa, le CEO de MediaCity Mauritius.

L’émergence du Média Campus à Maurice arrive à point nommé. Il sera, tout d’abord, au service d’un secteur qui a été identifié par le pays comme ayant le potentiel d’être un nouveau moteur pour stimuler la croissance, la création d’emplois et l’investissement. Il profitera en premier lieu aux étudiants mauriciens, chez qui on note un engouement grandissant pour les métiers numériques de l’image. Les perspectives d’emploi dans le secteur sont donc prometteuses, grâce à la future MediaCity à Beau plan.

En deuxième lieu, il offre le cadre propice pour pallier la rareté des compétences techniques pointues dans l’industrie de l’image à Maurice ainsi que dans toute la zone océan Indien. L’enseignement et la formation professionnelle aux métiers de la production audiovisuelle restent, en effet, insuffisamment développés, faute de moyens, d’accès à des équipements de pointe, et d’enseignants qualifiés. Les rares écoles qui existent dans la région ne disposent pas de l’ensemble des ressources requises pour leur permettre de dispenser une formation susceptible de répondre aux besoins évolutifs et aux attentes des em ployeurs de l’industrie des médias. «C’est un secteur qui fait rêver plus d’un, mais la formation indispensable pour accéder aux métiers doit impérativement être basée sur la pratique. Notre ambition est de fournir la passerelle pour rapprocher le monde universitaire des acteurs économiques des industries créatives et des médias pour, ensemble, transformer l’enseignement classique en formation de haut niveau basée sur la pratique, à l’aide d’équipements standard de l’industrie», précise Najib Gouiaa.

UNE APPROCHE EMPIRIQUE

À ce jour, à Maurice comme dans toute la région, les études dans le domaine des médias ayant généralement une forte composante théorique et étant restreintes à un cursus universitaire, elles ne sont pas considérées comme une formation professionnelle à proprement parler. L’African Media Campus se propose de combler ce déficit et de promouvoir un enseignement dans l’action, favorisant une interaction permanente des apprenants avec les outils les plus récents dans l’industrie des médias, cette dernière étant en constante évolution en ce qu’il s’agit des formats et des technologies utilisées. Comme le fait ressortir Najib Gouiaa, la priorité n’est pas l’enseignement de la communication, ni du journalisme, ni du cinéma. Mais il s’agit d’une formation à la fois académique, technologique, artistique, calquée sur les évolutions numériques de l’industrie des médias, et touchant à des secteurs variés : réalisation, production, son, télévision, image animée, nouveaux médias et jeux vidéo. Une formation complète aux logiciels, technologies et supports utilisés dans ces secteurs, pour accéder directement à une carrière. Une autre caractéristique essentielle de ce campus est son emplacement stratégique ; en étant au sein même de MediaCity Mauritius, il permettra l’enseignement de certaines matières en étroite collaboration avec les acteurs économiques qui y opèrent.

«Cette proximité est un facteur clé pour favoriser l’enseignement empirique auquel nous aspirons, à travers la maîtrise des outils techniques, technologiques et informatiques permettant la fabrication et la diffusion d’images et de sons. Une formation qui vise donc surtout à ‘faire des professionnels’ sur le plan technique, ce qui distingue notre enseignement des cursus universitaires conventionnels», souligne Najib Gouiaa. «Le marché africain est vaste et intéresse beaucoup d’acteurs internationaux de l’industrie de l’image. Les années à venir témoigneront d’une compétition entre un certain nombre de pays africains pour attirer sur leur sol les entreprises internationales de la production de contenu. Maurice a déjà énormément d’atouts pour bien se positionner dans cette course. La clé qui le fera propulser définitivement en tête de la compétition, c’est la formation de compétences locales, l’offre académique étant désormais indissociable de l’offre technologique en ce qu’il s’agit de ce secteur économique.»

Il offre le cadre propice pour pallier la rareté des compétences techniques pointues dans l’industrie de l’image à Maurice ainsi que dans toute la zone Océan Indien

À QUEL PRIX ?

Dire que les études en médias sont chères ne surprendra personne. Les frais de ces formations dans des écoles internationales qui ont pour vocation de rendre leurs étudiants rapidement opérationnels et polyvalents peuvent se révéler inabordables. L’African Media Campus doit donc trouver les clés pour résoudre l’équation de la promesse de la qualité de la formation et d’un coût à la portée de tout aspirant étudiant. «La formation de qualité dans le domaine des médias est certes très coûteuse, d’où le challenge de la fondation de promouvoir un enseignement à la fois de qualité et accessible économiquement pour les jeunes. Nous avons établi des partenariats académiques pour assurer cela. Le partenariat qu’on mettra en place entre les secteurs académique et industriel permettra d’alléger considérablement la facture. De plus, nous sommes aussi en discussion avec des fabricants de matériel ‘broadcast’ pour bénéficier de donations qui nous feront économiser une part importante d’investissement en outils d’apprentissage. Nous comptons aussi solliciter le soutien du gouvernement mauricien, qui est très attentif à ce secteur académique destiné à former de jeunes talents à des métiers d’avenir. Ainsi, je peux vous assurer qu’on a bien pris en compte cette équation de qualité d’enseignement et de coût pour l’étudiant et que nous avons un plan en ce sens», soutient Najib Gouiaa

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