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S’orienter dans ses études : Les filières à considérer

Licence universitaire, écoles de commerce, école technique et professionnelle… Il existe de nombreuses filières d’études accessibles après le cursus tertiaire. L’important aujourd’hui, c’est de savoir vers quelle filière s’orienter pour développer les compétences les plus recherchées par les employeurs.

Alors que nous passons à une ‘nouvelle normalité’ face à la pandémie de la Covid-19, acquérir de nouvelles compétences est plus que jamais une nécessité pour réorienter et réadapter sa carrière dans un environnement où l’agilité est primordiale. La pandémie a prouvé que la transformation digitale est bel et bien une réalité pour la survie des entreprises. Il est plus que nécessaire aux professionnels de pouvoir travailler efficacement avec des technologies telles que l’Internet des Objets (IoT), l’Intelligence Artificielle (l’IA), les mégadonnées, la réalité augmentée et la réalité virtuelle, entre autres. La créativité et l’innovation seront aussi des compétences essentielles afin que les entreprises puissent trouver de nouvelles façons de travailler et de fournir leurs services.

En général, l’employeur cherche des compétences multiples, la polyvalence et les soft skills. Pour accroître l’employabilité, le Dr Kaviraj Sharma Sukon, Director General de l’Open University of Mauritius, suggère qu’un jeune s’engage aujourd’hui à acquérir des compétences générales en informatique, marketing, finance, gestion et en expression écrite et orale. Les soft skills, quant à eux, sont des compétences qui aideront l’employé à mieux s’intégrer au travail, et adopter des comportements qui seront bénéfiques à son entourage et à l’entreprise. Par exemple, la créativité, la résolution des problèmes complexes, comment parler en public, comment mieux utiliser le langage corporel et comment travailler en équipe, sont des compétences recherchées par tout employeur.

Les compétences du futur auront certainement toutes des composantes liées à l’informatique – tels le marketing digital, la blockchain, etc. – et les employeurs doivent rester vigilants et diriger leurs employés vers une culture de formation continue. Selon le Dr Kaviraj Sharma Sukon, le professionnel de demain ne doit pas mettre un frein à sa vie d’étudiant et doit être à l’affût des derniers développements pour demeurer employable.

Pour Toriden Chellapermal, Chief Executive Officer de MCCI Business School, les métiers qui intègrent une bonne maîtrise des réseaux sociaux et des nouvelles technologies – Community management, Web development, SEO optimization – sont certainement très demandés ainsi que l’optimisation des ressources humaines dont l’employee engagement and happiness in the workplace. Celui-ci a également vu l’importance de développer des métiers traditionnels dans les secteurs essentiels en s’appuyant sur les nouvelles technologies et qui répondraient aux normes internationales.

Le Professor Dhanjay Jhurry, Vice-Chancelier de l’Université de Maurice, pense, lui, que les secteurs tels que l’agriculture moderne et les technologies agricoles, l’informatique et les technologies numériques, l’ingénierie, les énergies renouvelables, les sciences, la finance demeurent des secteurs très importants pour Maurice et offrent des possibilités d’emplois aux étudiants mauriciens.

 

LES TIC, LA FINANCE ET L’INGÉNIERIE EN DEMANDE

Du côté du Human Resource Development Council (HRDC), on note que par rapport aux demandes des entreprises pour des programmes de formation, les secteurs performants lorsqu’il s’agit de recruter des diplômés sont les Tic et la finance. Cependant, ceux ayant une qualification vocationnelle sont généralement absorbés dans les Tic, le tourisme, l’hôtellerie, la construction et le secteur du commerce. À noter que des compétences rares sont plus du côté technique et informatique. Ce qui fait que les diplômés avec un certificat dans les Tic, la finance et l’ingénierie arrivent à trouver un emploi plus facilement. Il est vrai qu’avec la mondialisation et l’internationalisation des échanges, la finance n’a cessé de gagner en importance.

Par ailleurs, pour les professionnels, la formation continue permet de lier le côté académique à la situation professionnelle et aujourd’hui, avec l’impact de la crise sanitaire, il est d’autant plus important de maîtriser de nouvelles compétences, notamment, dans la finance d’entreprise, dans le management transversal, dans l’organisation stratégique mais également de réadapter son marketing en fonction des comportements des consommateurs qui ont évolué.

“Acquérir de nouvelles compétences est primordiale dans cette

nouvelle normalité qui requiert de l’agilité.”

Jérôme Fabre, Managing Director de l’Institut Disciples Escoffier Océan Indien, conseille aux jeunes de s’orienter vers des métiers qui répondent à des besoins fondamentaux de tout individu tout en se faisant plaisir. Il est d’avis qu’il faut rendre l’utile agréable ; il estime que les valeurs refuges sont la cuisine, le luxe et le tourisme, dont l’hôtellerie, indépendamment du contexte actuel qui affecte ce secteur à travers le monde.

Si le bien-être et les nouvelles technologies sont en vogue, du point de vue de Renaud Azema, Chief Executive Officer de Vatel Mauritius, il faut développer les cursus touchant au développement durable et à l’agroalimentaire, qui sont des domaines où les actions sont urgentes à la fois pour réduire les menaces qui pèsent sur l’environnement et pour garantir un monde vivable pour les générations futures, quelle que soit leur localisation géographique. Renaud Azema insiste sur le fait que les études tertiaires devraient sensibiliser tous les étudiants aux Sustainable Development Goals des Nations unies et s’aligner sur plusieurs de ses objectifs.

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