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Le cursus public se modernise

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Les initiatives au niveau des établissements tertiaires publics se sont intensifiées. Plusieurs projets, dont le master en intelligence artificielle et robotique ou encore l’AgriTech Park, se sont déjà concrétisés. Des accords ont également été signés avec des universités étrangères.

Le Free Tertiary Education Scheme, qui est entré en vigueur en 2019, a permis d’élargir l’accès à l’enseignement supérieur, amenant une inscription supplémentaire d’environ 3 000 étudiants pour un premier certificat, un premier diplôme et un programme de premier cycle en 2019 par rapport à 2018. Au titre de l’exercice 2019/2020, 20 252 étudiants ont bénéficié de Free Tertiary Education jusqu’au niveau des diplômes de premier cycle et un montant de Rs 482 millions a été décaissé par la Higher Education Commission. Pour l’exercice 2019/2020, la Higher Education Commission a financé un total de 75 projets de recherche et un total de Rs 61,8 millions a été décaissé et quelque Rs 22,5 millions sont engagées pour les années à venir pour les projets.

À la suite de l’annonce faite dans le Budget 2019-2020, le ministère de l’Éducation, en collaboration avec l’Université des Mascareignes (UDM), a mis en œuvre avec succès le programme de master en intelligence artificielle et robotique, qui est desservi par un consortium d’universités et décerné conjointement par l’UDM et Université de Limoges (France). 22 étudiants, dont un Malgache, se sont inscrits pour ce master.

Par ailleurs, le projet AgriTech Park de l’Université de Maurice est un exemple de la logique même d’un établissement d’enseignement supérieur, c’est-à-dire produire des diplômés facilement employables sur le marché. Environ Rs 22 millions ont été décaissées pour la mise en œuvre du projet. L’Université a travaillé en étroite collaboration avec l’industrie afin de promouvoir une agriculture moderne et de précision dans des domaines tels que la biotechnologie et la Smart and Digital Agriculture. Le but étant de favoriser les projets innovants et l’entrepreneuriat. Les étudiants suivant une formation dans de telles conditions vont ainsi acquérir des compétences professionnelles qui réduiraient l’inadéquation des compétences.

Dynamiser l’enseignement

L’année dernière, un MoU a été signé entre le ministère de l’Éducation, celui des Affaires étrangères et la France. Le protocole d’accord vise, entre autres, à créer un réseau comprenant des établissements d’enseignement publics et privés à Maurice fournissant des diplômes en français. Du côté de l’Open University of Mauritius, l’institution collabore avec le Commonwealth of Learning (COL) pour le développement d’un Massive Open Online Course (MOOC) sur l’introduction de Sustainable Development in Business.

L’Université de Maurice a, elle, lancé, en novembre 2020, une Faculty of Medicine and Health Sciences visant principalement à contribuer à dynamiser l’enseignement dans les domaines des sciences médicales et de la santé, et de la recherche. De nouveaux programmes, à savoir le Master in Primary Health Care, le MSc in Geriatric Care Management, le BSc (Hons) Biomedical sciences et le Diploma in Medical Imaging Technology, seront proposés. En outre, d’autres programmes à venir, dont ceux de spécialisation pour les médecins, seront mis en œuvre en collaboration avec le Mauritius Institute of Health, le ministère de la Santé et du Bien-être et l’université de Bordeaux. Les domaines dans lesquels des programmes sont actuellement développés sont la neurologie et la neurochirurgie. Les futurs programmes envisagés sont dans le domaine de la rhumatologie, de l’endocrinologie, de la médecine interne et de la médecine de réadaptation selon les besoins du pays.

De son côté, le Higher Education Desk du ministère de l’Éducation travaillera en étroite collaboration avec l’Economic Development Board (EDB) afin de promouvoir Maurice comme une destination estudiantine pour les étudiants internationaux. Quelque 3 500 étudiants étrangers étudiaient à Maurice en 2020, contre seulement 600 il y a dix ans. Les autorités souhaitent que les étudiants étrangers considèrent Maurice comme une destination de premier choix pour étudier, travailler, investir et vivre.

Ces étudiants viennent de 80 pays différents, dont principalement de l’Inde, du Nigeria, de l’Afrique du Sud, de Madagascar, de France, du Kenya, de la Tanzanie, du Népal, du Zimbabwe et de l’Ouganda. Ces étudiants sont principalement inscrits dans des cursus de gestion, de technologies de l’information, d’informatique, de droit, de gestion hôtelière et de médecine. Dorénavant, les étudiants internationaux inscrits dans un établissement d’enseignement reconnu à Maurice bénéficieront automatiquement d’un Work Permit de 20 heures par semaine, et d’un Young Professional Occupation Permit d’une durée de 10 ans renouvelable après l’obtention d’un diplôme.

Un cadre juridique moderne pour l’enseignement supérieur

Le Higher Education Act, qui prévoit un cadre juridique réformé, moderne et approprié pour le secteur de l’enseignement supérieur, a été promulgué en janvier 2020. Par la suite, deux nouveaux organes statutaires, à savoir la Higher Education Commission et la Quality Assurance Authority, ont été mis en place et sont opérationnels depuis janvier 2020. La Higher Education Commission est, d’une part, mandatée pour superviser le secteur de l’enseignement supérieur et accréditer les programmes des établissements d’enseignement supérieur publics et privés. D’autre part, la Quality Assurance Authority est un organisme indépendant engagé dans le suivi et le maintien de la qualité dans le secteur de l’enseignement supérieur.

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