Opter pour une carrière prometteuse via la filière Sciences Po
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Qu’ont en commun Didier de Senneville, directeur de Publi Promo, Yan Hookoomsing, UN Coordinator Analyst pour Maurice et les Seychelles, Christine Lagarde, directrice du Fonds monétaire International ? Rien de moins que ces figures publiques ont suivi des études de Sciences Po. Ce label français d’enseignement supérieur, décrit comme de haut niveau, offert par neuf établissements en France, sera dispensé à Maurice dans l’intervalle de janvier à février 2013, à travers un partenariat entre la grande école Sciences Po Aix et le centre d’études de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice (CCIM).
Deux programmes d’études seront dispensés : un Master en Affaires internationales et un Master en Information stratégique. Ils sont destinés aux salariés, cadres et professionnels de la fonction publique et du secteur privé. Dans un premier temps, les dix modules de ces programmes d’études seront dispensés par des chargés de cours de Sciences Po Aix sur trois jours consécutifs (en comprenant les deux jours du week-end) par mois pour chaque module. Pour les détenteurs d’un Higher School Certificate (HSC) et bacheliers, sont prévus des programmes d’études spécifiques à leur intention à partir de septembre 2013.
Une tradition française
Pourquoi les études de Sciences Po sont-elles prisées ? À cette question, Stéphane Boudrandi, directeur du développement à Sciences Po Aix, répond : « Je pense que cela repose sur le fait que cet enseignement allie la tradition et la modernité. C’est une tradition française de plus d’un siècle où il y avait le besoin d’éduquer tout un ensemble de dirigeants français. Parce qu’il est vrai que s’inscrire à Sciences Po, c’est s’inscrire dans le sillage des personnalités qui ont marqué l’histoire. »
Les sciences, l’économie, la philosophie et la gestion figurent parmi l’éventail des matières enseignées. Ouverture d’esprit, capacité à s’exprimer, analyser, synthétiser sont les gages de cet enseignement, soutient notre interlocuteur. À Sciences Po, poursuit-il, « on a l’habitude de dire que ça mène à tout, mais pas à n’importe quoi ».
20 % des diplômés en Sciences Po sont appelés à faire carrière dans l’administration publique et les 80 % restants dans le secteur privé, indique Stéphane Boudrandi. La plupart des diplômés intègrent les sphères de la communication et du journalisme. « Nous ne formons pas beaucoup d’acteurs, la place sur le marché de l’emploi étant limitée », soutient notre interlocuteur.
La sélection en vue de l’admission pour une formation à Sciences Po Aix est très rigoureuse. Il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Mais, précise Stéphane Boudrandi, « l’élite n’est pas un objectif pour nous. Ce qui est important pour nous, c’est la réussite de l’individu et du système. »
À l’international, Sciences Po a signé des dizaines de conventions dans 70 pays. On compte 115 à 120 étudiants étrangers sur le campus. Pourquoi Maurice ? À cette question, Stéphane Boudrandi souligne que ce choix s’insère dans le cadre de la politique d’internationalisation de Sciences Po Aix et la demande formulée par la Chambre de Commerce et d’Industrie en 2012 : « Nous avons trouvé qu’il y avait un fort intérêt à répondre à cette demande. L’île Maurice est une zone pivot, entre l’Asie et l’Afrique, et c’est une évidence que cela compte pour nous. »
Les conditions d’accès, d’enseignement et les évolutions d’enseignement seront les mêmes à Maurice qu’ailleurs. Pour l’accès à la formation professionnelle, les parcours académique et professionnel seront examinés. «On va voir, dans notre portefeuille juridique, la possibilité de la validation des compétences», souligne Stéphane Boudrandi. La qualité d’un enseignement étant toujours l’adaptation, comme l’énonce notre interlocuteur, les constantes dans le contenu des cours seront accompagnées par des adaptations au contexte local. L’enjeu sera de créer des relations avec des corps enseignants mauriciens pour des interventions spécifiques à Maurice.
