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Abdel Ruhomutally (Managing Director de GFA Insurance) «Il faut une concurrence plus équitable dans le secteur de l’assurance»

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Abdel Ruhomutally Business Magazine

Abdel Ruhomutally «Il faut une concurrence plus équitable dans le secteur de l’assurance».

Ces vingt dernières années, il a mené un combat sur tous les fronts pour qu’il y ait une concurrence plus équitable dans le secteur de l’assurance. Aujourd’hui encore, Abdel Ruhomutally reste profondément ancré dans ses convictions. Dans l’entretien qui suit, le Managing Director de GFA Insurance s’exprime avec un franc-parler, que ce soit lorsqu’il commente la situation dans l’économie et le secteur de l’assurance ou évoque le dialogue entre l’état et le secteur privé.

La crise a eu de lourdes retombées sur l’économie mauricienne qui s’est contractée de 15,2 % en 2020. Pourtant, le secteur de l’assurance est resté particulièrement résilient. D’aucuns disent que cette résilience s’explique par le fait que le confinement a permis aux assureurs de bénéficier de gains exceptionnels du fait qu’ils n’ont pas à payer des indemnités car il n’y a pas eu d’accidents. Qu’en est-il ?

Au fait, plusieurs accidents ont été enregistrés pendant le confinement. Le ratio de sinistres pour avril, mai et juin a effectivement baissé comparé à la même période, l’année dernière. Toutefois, malgré le faible nombre d’accidents, les assureurs étaient continuellement à risques sur des polices incendie en ce qui concerne les bâtiments industriels et les stocks d’entreprises. À la GFA Insurance, nous avons également eu à faire face à cette situation. Plus qu’un défi administratif, nous avons noté plusieurs cas de retard de renouvellement ou, tout simplement, des annulations de polices d’assurance pour cause de baisse de salaire ou de perte d’emplois. Des propriétaires de taxi ont demandé de convertir leurs assurances tous risques en assurances au tiers parce que leurs revenus avaient baissé. Malgré les grands discours des uns et des autres, on n’est pas sorti d’affaire. L’incertitude liée à la Covid-19 est bien présente. Avec la réouverture des frontières, les risques d’une éventuelle seconde vague sont bien réels. Tout comme la menace d’un second confinement. Qu’on soit une petite ou une moyenne entreprise, employant une dizaine ou des milliers de pères et mères de famille, on est en droit de s’attendre à des politiques réfléchies et cohérentes. C’est la raison pour laquelle j’invite le gouvernement à se ressaisir et modifier la façon de communiquer avec le monde des affaires. Parce que jusqu’ici, le résultat est loin d’être jubilatoire. Quand je parle du monde des affaires, je ne me réfère pas à Business Mauritius. Je parle de ces milliers de petites et moyennes entreprises qui ne sont pas membres de Business Mauritius ou autres organisations.

«J’invite le Gouvernement à se ressaisir et de modifier sa façon de communiquer avec le monde des affaires» – Abdel Ruhomutally.

Dans quelle mesure, le quasiarrêt dans le tourisme impacte-t-il la performance du secteur de l’assurance générale ?
Nous ne devrions pas sous-estimer l’écosystème des activités qui sont connectées au monde de l’hospitalité : les restaurants, les magasins touristiques et les compagnies de location de voitures, les activités nautiques, les boathouses, les bateaux de plaisance, et beaucoup d’autres. Certaines petites compagnies de location de voitures se sont recentrées sur les clients locaux. Les grosses boîtes, par contre, font face à de grosses difficultés.

Le secteur de l’assurance générale pèse environ Rs 10 milliards. Au vu de l’impact de la crise sur l’activité économique, faut-il s’attendre à un ralentissement de la croissance dans ce segment d’assurance ?
Un ralentissement relatif à l’assurance générale est réel, mais à un moindre degré comparé à l’assurance cargo et l’assurance voyage, qui sont les plus affectées, car le trafic import-export a chuté et du fait qu’on ne voyage presque plus. De plus, la vente de véhicules neufs a baissé de plus de 20 %.

Le début de la campagne de vaccination laisse envisager une vraie reprise à partir du second semestre, notamment suivant la réouverture des frontières. Êtes-vous optimiste ?
 Comme beaucoup de Mauriciens, je serai plus à l’aise si les frontières restent fermées. Certes, le tourisme et d’autres secteurs de l’économie ont pris un coup dur. Mais nous ne pouvons ignorer le fait que Maurice reste Covid Safe. L’on aurait souhaité que l’exercice de vaccination permette de rebooster le moral de la population et la rassurer un peu plus. Toutefois, au rythme actuel de l’exercice de vaccination, il nous faudra presque quatre ans avant de pouvoir vacciner les 50 000 frontliners, sans oublier qu’ils requièrent une seconde dose. Alors que l’Organisation mondiale de la santé aurait demandé aux autorités mauriciennes de se dépêcher, les journaux font état d’effets secondaires désagréables parmi les vaccinés, y compris de la fièvre. Soyons réalistes : l’industrie touristique va prendre du temps pour se rétablir. Comme vous et moi, beaucoup de ersonnes ne sont pas à l’aise de prendre de l’avion. Du moins, pas dans le court – moyen terme.

«C’est dans la nature d’un dirigeant d’entreprise d’être très déterminé et très attaché à ses idées» – Abdel Ruhomutally.

La violence de la pandémie a entraîné une réelle prise de conscience au sein de la population quant à la nécessité de souscrire une assurance médicale. Il y a quelques années, la GFA Insurance envisageait de se lancer dans ce créneau porteur. Est-ce que c’est toujours dans vos projets ?
Effectivement, une négociation avait été initiée pour que la GFA reprenne un important portefeuille d’assurance médicale existant. Toutefois, l’exercice de due diligence a conclu que le portefeuille était déficitaire. Le projet a été abandonné. Il aurait été irresponsable de notre part de puiser dans nos fonds d’assurance générale – un portefeuille profitable bâti sur deux décennies – rien que pour la satisfaction éphémère d’avoir un nouveau produit. Par contre, nous avons lancé notre assurance voyage en partenariat avec MAPFRE, un groupe d’assurance international qui est au service de plus de 30 millions de clients sur les cinq continents.

Malgré la crise, la GFA Insurance a réalisé une solide performance avec des bénéfices nets autour de Rs 33 millions en 2020, soit une hausse de plus de 50 % sur un an. Quels sont les facteurs qui ont contribué à ce bond ?
Nous avons eu à traiter moins de sinistres pendant le confinement tout en ayant respecté les règles en termes de KYC (Know your customer). Mais 2021 s’annonce plus compliquée. Les coûts des réparations de véhicules vont augmenter drastiquement. Certains concessionnaires ayant réduit leur stock au strict minimum, certaines pièces de rechange doivent être importées. En raison de l’exclusivité que détiennent les représentants de marques de véhicules, les prix de pièces de rechange ne sont pas libéralisés. Ainsi, ces pièces finissent par coûter plus cher au public. De plus, le prix du fret a triplé. Parallèlement, les coûts s’accumulent par rapport au «loss of use» et les voitures de remplacement. Toute cette situation n’est pas plaisante. Ni pour nousmêmes, ni pour nos assurés.

2021 a démarré avec son lot d’incertitude et d’espoir. Au niveau de GFA Insurance, vous avez adopté une stratégie de communication relativement agressive. Qu’en sera-t-il cette année ?
Effectivement, depuis décembre 2020, nous nous sommes engagés à ne plus nous laisser intimider par nos compétiteurs, les «grosses boîtes». Depuis quelque temps déjà, nous poursuivons une importante réorganisation de l’entreprise afin de rendre nos opérations plus efficientes. Les résultats ont été très encourageants : la GFA Insurance affiche un des taux de solvabilité les plus importants du secteur. La compagnie vient de se voir décerner le prix de Best Insurance Underwriting – Mauritius 2020 par le prestigieux Global Banking & Finance Review. Aujourd’hui, la GFA Insurance s’apprête à passer à l’étape supérieure grâce au soutien de ses actionnaires et d’un conseil d’administration reconstitué, dont le nouveau Chairman est le Senior Counsel, Me Rashad Daureeawoo.

«Si David s’était plié devant la puissance de Goliath, le jeu se serait terminé sur-le-champ» – Abdel Ruhomutally.

Justement, la GFA Insurance est l’exemple type d’un ‘family business’, ses actionnaires majoritaires étant les membres de la famille Ruhomutally. Expliquez-nous comment une entreprise familiale est-elle gérée ?
(Rires). C’est compliqué surtout quand arrive le temps du passage à témoin. J’espère que mon père ne me tiendra pas en rigueur de vous le dire : surmonter les diverses résistances au changement et à la relève a été un vrai défi. C’est dans la nature d’un dirigeant d’entreprise d’être très déterminé et très attaché à ses idées. Résultat : il peut manquer de souplesse et la croissance de son entreprise peut en souffrir. On a eu des difficultés, au début, à faire passer les nouvelles idées car cela représentait un style de travail très différent de celui des aînés. Ainsi, cela nous a pris pas mal de temps, de nombreuses prises de bec durant nos conseils d’administration, pour arriver finalement à un terrain d’entente et un leadership différent, afin de mieux faire face aux nouvelles règles du marché. Des désaccords émergent  parfois encore, surtout en ce qui concerne des sujets stratégiques, ce qui est sain pour une entreprise. – Abdel Ruhomutally.

L’assurance est un marché captif à Maurice. Ces dernières années, vous avez milité pour une concurrence plus saine dans ce secteur. Poursuivez-vous ce combat ?
Cela fait exactement 20 ans que je me bats pour une réelle démocratisation de l’économie à travers une concurrence équitable (level-playing field) dans le secteur de l’assurance. Nous avons remporté quelques batailles, mais pas encore la guerre ! D’abord, permettez-moi de vous faire un rapide historique de ce combat. La première bataille était d’avoir une rencontre avec Dimitri Vittas, envoyé spécial de la Banque mondiale dans le cadre du Financial Services Assessment Programme (FSAP). C’était en mars 2003. À l’époque, un petit groupe faisait la pluie et le beau temps au sein de l’Insurers Association et les petites compagnies d’assurances étaient souvent mises devant les faits accomplis. On nous a informés à la dernière minute que Vittas était à Maurice, repartait dans quelques heures et que certains dans l’association l’avaient déjà rencontré. J’ai fait part de mon désarroi au comité et au président car je voulais aussi le rencontrer pour exposer nos perspectives sur le secteur de l’assurance. Quand j’ai pris contact avec la Financial Services Commission (FSC) pour solliciter une rencontre avec Dimitri Vittas, une dame dont je tairai le nom m’a fait comprendre qu’il était très occupé et qu’il ne pourrait pas me recevoir. Loin de baisser les bras, je lui ai envoyé un fax et un e-mail pour demander une rencontre officielle. Il devait répondre favorablement à ma requête. Lorsque je lui ai exposé les difficultés auxquelles les compagnies d’assurances ‘non captives’ font face, il a été choqué. On ne lui avait pas tout dit. Et on s’assurait que l’accès à Vittas était filtré afin que la vérité ne lui parvienne pas. Au final, il a fini par évoquer dans son rapport au gouvernement mauricien que le marché est biaisé (skewed) et qu’il y a une concurrence inequitable (unfair playing field). Il a conclu que le marché de l’assurance à Maurice est un oligopole où trois à quatre compagnies (sur une vingtaine à l’époque) contrôlent le marché en termes d’actifs et de chiffre d’affaires. Vingt ans après, les choses sont restées les mêmes. Je me souviens aussi que vers 2004, la FSC était en pourparlers avec l’Association des assureurs autour d’une nouvelle législation pour les compagnies d’assurances. Encore une fois, un petit groupe sélect siégeait sur le comité. Lorsque j’ai demandé à participer aux travaux, on a refusé sous prétexte qu’on «ne peut y avoir trop de monde». Mais j’ai insisté. Et là, j’ai découvert le pot-auxroses : la tentative d’enlever la section 81 autour du Freedom of Choice of Insurance. C’est une section calquée sur les lois sud-africaines et canadiennes ayant pour but de protéger les droits et le libre choix du public. J’ai protesté énergiquement et, au final, la loi passera en 2007, avec la clause 81.

«Une vie d’entrepreneur n’est certainement pas un lit de roses» – Abdel Ruhomutally.

Cela vous a sûrement conforté dans vos démarches ?

J’aurais été satisfait si cette législation était appliquée. Mais elle ne l’a jamais été. Contre toute attente, la Banque de Maurice et la FSC ont toutes deux fait la sourde oreille et, pour des raisons occultes, ont refusé de faire respecter cette section de la loi. Les banques et compagnies de leasing continuaient à imposer aux clients la compagnie d’assurances de leur choix. Même aujourd’hui, cette situation perdure. Lorsque vous empruntez de l’argent à la banque pour acheter votre voiture, où que vous recherchez un leasing, on vous impose, même aujourd’hui, avec quelle compagnie d’assurances vous devez travailler. Pour des raisons occultes, même la Competition Commission a systématiquement ignoré nos doléances. Un préposé de la Commission a même essayé de nous dissuader. Nous avons rapporté ce cas à la Commission, mais on a préféré fermer les yeux. D’ailleurs, j’attends une lettre d’explication du directeur de la Competition Commission sur un autre dossier. «Le directeur va vous répondre officiellement dans quelques jours», m’avait-on dit. Deux ans se sont écoulés et j’attends toujours. – Abdel Ruhomutally.

On vous sent très critique envers les institutions publiques qui ne fonctionnent pas…

Vous savez, les dirigeants de certaines institutions publiques ont sans doute, à un moment ou un autre, trébuché sur des vérités dérangeantes. On dirait qu’ils se sont relevés rapidement, ont secoué leurs vêtements et sont retournés à leurs préoccupations politiquement correctes, comme si de rien n’était.Cet état d’esprit n’est pas sain et convenable si l’on veut que nos institutions soient respectées.

«Il est devenu essentiel de restaurer les principes fondateurs de la démocratie économique» – Abdel Ruhomutally.

Face à tous ces obstacles, n’avez-vous pas eu envie de jeter l’éponge ?
Même si l’on est une minorité d’un seul homme, la vérité est la vérité, disait Gandhi.Eh oui, c’est un combat que j’ai mené seul. La majorité des CEO des autres petites et moyennes compagnies d’assurances sont des employés. Donc, ils ne se sentent peut-être pas directement concernés. Ma famille et moi sommes actionnaires de la GFA Insurance, ce qui rend cette lutte possiblement différente. À un certain moment, même mon père était sceptique et m’a dit un jour : «Ces grandes compagnies d’assurances, ces conglomérats sont trop puissants. On ne pourra rien y faire…» Vous savez, si David s’était plié devant la puissance de Goliath, le jeu se serait terminé sur-le-champ. Si Rama s’était plié devant les bassesses et les injustices de Ravana, le jeu se serait terminé sur-le-champ. Une vie d’entrepreneur n’est certainement pas un lit de roses. Mais au nom de tous nos employés, de leurs familles et de tous les clients qui nous font confiance, nous ne pouvons pas baisser les bras. Nous continuerons à essayer encore et encore à rendre ce secteur plus équitable. – Abdel Ruhomutally.

Certaines voix dans le secteur privé s’élèvent pour soutenir que c’est au conseil d’administration que doit revenir la décision de verser ou pas des dividendes et non au gouvernement. Êtes-vous d’accord ?
Je suis de ceux qui croient que toute entreprise qui tire des avantages des fonds publics, ou est soutenue par l’argent des contribuables, devrait avoir l’approbation de l’État avant de verser des dividendes. Une entreprise ne peut pas se plaindre de ne pas avoir de réserves pour payer le salaire de ses employés afin d’obtenir des fonds publics, pour finalement payer d’importants dividendes à ses actionnaires ! Posons les questions qui fâchent : combien de ces grosses entreprises engagent des directeurs vraiment «indépendants». On prétend privilégier la compétence pour finalement choisir des proches conciliants comme directeurs indépendants. Selon cette logique, il serait alors inapproprié qu’on se plaigne lorsqu’un ministre nomme un partisan ou copain sur un Board. Les règles ne peuvent pas être sélectives. Je n’ai jamais vu d’annonces publiques pour des postes à pourvoir en tant que «directeur indépendant non exécutif» au sein des entreprises cotées en Bourse. En avez-vous déjà vu ? À la GFA Insurance, je suis fier qu’on ait walk the talk : notre conseil d’administration est constitué de plusieurs directeurs indépendants et il n’y a que trois membres de la famille Ruhomutally sur le Board. Ce que je voudrais dire est ceci : je propose que toutes les sociétés cotées en Bourse soient obligées d’avoir un processus ouvert et démocratique pour le recrutement des directeurs indépendants. Dans un souci d’équité, il faudrait qu’outre la nomination de partisans politiques, les conseils d’administration des institutions publiques soient, eux aussi, ouverts aux directeurs indépendants non exécutifs. Ce serait alors une véritable avancée dans le processus de la démocratisation de l’économie et la bonne gouvernance.

Valeur du jour, les contrats d’assurance manquent toujours de clarté et sont rarement lisibles. Y a-t-il une réforme à apporter à ce niveau ?
 Quiconque se sent lésé dans ses droits devrait en faire part à l’Ombudsperson for Financial Services, la FSC ou même à l’Association des assureurs car il existe, à ma connaissance, une provision du Code civil de Napoléon relative aux impressions en petits caractères. Toutefois, il est aussi vrai qu’on ne prend pas le temps de lire son contrat. En ce qui concerne l’assurance automobile, tout assureur doit donner au client un Policy summary qui résume les conditions liées à la couverture d’assurance. Cette mesure a été mise en place par la FSC précisément parce que certains ne prennent pas le temps de parcourir les contrats. – Abdel Ruhomutally.

Une série d’événements ont mis à nu la capacité de l’assurance à répondre à l’impact d’événements imprévus en 2020. D’abord, avec la pandémie, l’on s’est rendu compte qu’il n’y avait pas de police pouvant assurer ce type de risque. Ensuite, suivant l’échouement du MV Wakashio, l’on a manqué cruellement d’expertise technique pour soumettre le dossier de réclamation au Japan P&I Club. Le secteur de l’assurance doit-il se repenser ?
L’épidémie et la pandémie ont toujours été exclues des polices d’assurance en raison de l’opposition des sociétés de réassurance. Aujourd’hui, certains réassureurs et compagnies d’assurances commencent à inclure ce type de risque. Un naufrage comme celui du MV Wakashio ne se produit pas souvent dans notre territoire. Et c’est naturel que l’expertise pour ce type de risques ne soit pas disponible localement, d’où l’appel aux experts étrangers «on a case to case basis». Cela dit, il y a quand même une exigence de professionnaliser le secteur davantage. L’Insurance Institute of Mauritius ainsi que le Financial Services Institute of Mauritius offrent des formations pour le secteur sur une base régulière.

Les taux d’intérêt sont aujourd’hui au plus bas. Pour les assureurs, c’est un problème majeur du fait qu’ils doivent investir une partie de leurs fonds. Au niveau de GFA Insurance, quelle est votre stratégie d’investissement ?
Effectivement, les petites et moyennes compagnies d’assurances investissent principalement en dépôt fixe à la banque. Actuellement, le taux d’intérêt varie entre 0,8 % et 2 %, ce qui un retour assez bas. À la GFA Insurance, nous avons diversifié notre portefeuille d’investissement depuis quelques années déjà. De plus, nous investissons sur la Stock Exchange of Mauritius et dans le développement foncier avec la construction d’un bâtiment commercial à Rose-Hill. Nous travaillons également sur un projet résidentiel, ainsi que sur un projet de garage de haut niveau pour la réparation des véhicules accidentés. À cet égard, nous avons initié des discussions préliminaires avec plusieurs partenaires potentiels qui seraient intéressés à nous rejoindre sur ces deux projets.

Votre mot de la fin ?
Nul ne sortira indemne de cette pandémie, mais elle invite à une remise en question de nos mauvaises habitudes. Il est devenu essentiel de restaurer les principes fondateurs de la démocratie économique. – Abdel Ruhomutally.

 

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