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Atma Bumma (Propriétaire de Safran et Tikka Massala) « Le ‘all-inclusive’ est un poison pour les restaurants »

u003cpu003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eComment se porte le secteur de la restauration ? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eCela dépend où l’on se situe. Nous avons des structures commercıales pour 5 millions d’habitants. Mais en comptant les touristes, nous n’avons que 2 millions de bouches à nourrir.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLe tourisme u003cemu003eall-inclusıveu003c/emu003e constitue d’ailleurs un véritable poison pour les restaurants. Idem pour les touristes haut de gamme qui ne sortent que rarement. Le marché exclut aussi ceux qui ne peuvent s’offrir des restos. Certes, nous avons une classe moyenne émergente, mais le portefeuille est limité.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLes restaurants poussent comme des champignons. Il faut compter avec les u003cemu003eStreet Foods,u003c/emu003e fast-foods, les commerces de briani en bordure de route ou encore sur des 4×4 (comme à Ebène), ou des kebabs. Du point de vue des consommateurs, il y a une plus grande variété d’offres.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAG.u003c/spanu003e Le marché serait-il saturé ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eÀ Grand-Baie, nous comptons plus de 100 restos. Et beaucoup sont à vendre. Les plus performants et les mieux placés tiennent la route. Le consommateur, même celui qui a de l’argent, est devenu « u003cemu003every price-consciousu003c/emu003e ».u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eNous frisons la saturation. Mais il y a beaucoup de « u003cemu003eunfair competition u003c/emu003e» comme lesu003cemu003e Food Outletsu003c/emu003e qui opèrent en dehors du cadre légal ou sanitaire au vu et au su de tout le monde.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eQuels sont les défis qui attendent la restauration haut de gamme ? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eNous avons un réel problème de masse critique. La clientèle haut de gamme est limitée. Un deuxième élément : le consommateur est hyper sensible aux prix, à tous les niveaux.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLe haut de gamme est cher, et à la sortie du restaurant, le portefeuille risque de faire une indigestion. Le consommateur risque d’oublier le bon repas ou le bon moment qu’il a passé.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLe troisième élément est le service. Beaucoup de nos bons éléments vont travailler sur les paquebots ou les grands hôtels. C’est un réel défi de trouver du personnel dévoué et compétent. Le haut de gamme n’est pas seulement le repas ou le lieu, mais aussi le service. Le pari est difficile.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eBUSINESSMAG. Comment a évolué le secteur de la restauration ces dernières années ?u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eL’on note la prolifération des kebabs, Street Foods et fast-foods. Il y a aussi une forme de globalisation de la pizza à Maurice. Tout le monde en mange. De même qu’une démocratisation du « u003cemu003emanger dehorsu003c/emu003e ».u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#ff8c00;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eDes observateurs notent que la restauration est l’un des rares secteurs qui restent profitables. Est-ce le cas ? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eC’est une perspective trop simpliste. Et c’est bien cela qui nous amène vers une sorte de saturation. Allez à Grand-Baie ou à Flic-en-Flac et posez cette question aux restaurateurs.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLeurs réponses risquent de surprendre ceux qui avancent ce postulat. Certes, les entreprises familiales à petite échelle sont a priori profitables.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eToutefois, à grande échelle, les frais sont énormes. Des investissements massifs sont requis et les frais tels que le loyer sont conséquents. Par exemple, le loyer au mètre carré dans un centre commercial coûte entre Rs 600 et Rs 1 000.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eLe restaurateur travaille d’abord pour payer le loyer, les charges et les salaires. Au final, il ne roule pas sur l’or sauf si l’emplacement est à lui et que le resto a une bonne réputation.u003c/pu003eu003cp style=text-align: justify;\u003eu0026nbsp;u003c/pu003e

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