Business Magazine

Baisse du taux directeur : le Gouverneur Bheenick mis en minorité

u003cp align=left\u003eu003cstrongu003eLe comité de politique monétaire a surpris le marché, lundi soir, à lu0026rsquo;issue de sa deuxième réunion de lu0026rsquo;année en abaissant le taux directeur (Key Repo Rate) de 25 points de base pour lu0026rsquo;amener à 4,65 %. Cette rencontre a été marquée par la mise en minorité, pour la seconde fois consécutive, du Gouverneur de la Banque de Maurice.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eCu0026rsquo;est à une majorité que les membres du comité de politique monétaire (CPM), au grand complet pour lu0026rsquo;occasion, ont choisi de su0026rsquo;aligner sur les arguments du Secrétaire financier, Ali Mansoor, pour soutenir la croissance. Dans sa présentation longue de 45 minutes devant le CPM, le Secrétaire financier a insisté sur la nécessité du0026rsquo;une baisse de 50 points de base du taux directeur pour le fixer à 4,40 %. Des arguments qui ont convaincu la plupart des membres du comité bien que lu0026rsquo;ampleur de la baisse ne soit pas de la même envergure. Au final, le u003cemu003eKey Repo Rateu003c/emu003eest ramené de 4,9 % à 4,65 %.u003c/pu003eu003cpu003eEn revanche, lu0026rsquo;Association des Consommateurs de lu0026rsquo;île Maurice (ACIM), par la voix de son secrétaire général, Jayen Chellum, a insisté au CPM quu0026rsquo;une hausse du taux directeur se situant dans la fourchette de 15 à 25 points de base était impérative dans le contexte actuel pour contrer les effets de lu0026rsquo;inflation sur les pauvres et la classe moyenne.u003c/pu003eu003cpu003ePour étayer ses dires, lu0026rsquo;ACIM a articulé ses arguments autour de la dernière u003cemu003eHousehold Budget Surveyu003c/emu003eeffectuée par Statistics Mauritius. Qui plus est, lu0026rsquo;association des consommateurs a insisté sur le fait que la croissance dans sa forme actuelle nu0026rsquo;est nullement inclusive.u003c/pu003eu003cpu003eOr, lu0026rsquo;inflation est le cadet des soucis du ministère des Finances en ce moment. Ce qui nu0026rsquo;est pas le cas de la Banque de Maurice. Du0026rsquo;ailleurs, Rundheersing Bheenick affirme que la Banque centrale est la seule institution qui a parmi ses priorités la lutte contre lu0026rsquo;inflation. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eLa BoM ne fait que son devoiru003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, dit-il.u003c/pu003eu003cpu003eAnalysant la courbe de la u003cemu003eyear-on-year inflationu003c/emu003e, une mesure privilégiée par la Banque centrale, u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003ecar elle capture mieux les dynamiques récentesu0026nbsp;u003c/emu003eu0026raquo;, le Gouverneur de la BoM estime que les pressions inflationnistes sont toujours présentes. Il va même jusquu0026rsquo;à dire que sur sa présente trajectoire, lau003cemu003eyear-on-yearu003c/emu003edevrait finir lu0026rsquo;année aux alentours de 5,3 et 5,8%. Une zone quu0026rsquo;il qualifiera de très inquiétante en comparaison aux pays pairs.u003c/pu003eu003cpu003eDu0026rsquo;où le fait que Rundheersing Bheenick a proposé une hausse du taux directeur se situant dans la fourchette de 10 à 25 points de base. Une démarche qui aurait permis à la Banque centrale de se rapprocher de la courbe inflationniste. Compte tenu des divergences de vue sur la priorité entre la croissance et lu0026rsquo;inflation, cette proposition de Rundheersing Bheenick a été rejetée par la majorité.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eEconomieu0026nbsp;: Bheenick dédramatise la situationu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eBien que la Banque de Maurice ait décidé de couperses prévisions de croissance pour les ramener dans la fourchette de 3,2 % à 3,7 % contre une estimation initiale de 3,4 % à 3,9 %, le patron de la BoM considère quu0026rsquo;une telle performance si elle se réalise nu0026rsquo;est pas u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003edramatiqueu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo; en cette période de crise. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eNous avons connu pire avec 3,1 % en 2009u003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, fait-il remarquer.u003c/pu003eu003cpu003eDe plus, il dit su0026rsquo;attendre à une progression dans divers secteurs du0026rsquo;activités, cette année, citant au passage le textile, lu0026rsquo;industrie du u003cemu003eSeafoodu003c/emu003eet le tourisme où il su0026rsquo;attend à une hausse des arrivées.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eTenant compte du fait que nous sommes durant la cinquième année de crise, la situation économique nu0026rsquo;est pas aussi dramatique en termes de croissanceu0026nbsp;u003c/emu003eu0026raquo;, note Rundheersing Bheenick.u003c/pu003eu003cpu003eEt comme pour ne pas changer, il dira que lu0026rsquo;inflation demeure la principale inquiétude à la Banque centrale. Il en veut pour preuve les chiffres de lau003cemu003eyear-on-year inflationu003c/emu003equi sont passé de 1,9 % en 2009 à presque 5,8 % à la fin de cette année. Idem pour la u003cemu003eHeadline Inflationu003c/emu003equi était de 2,5 % en 2009, mais qui devrait terminer lu0026rsquo;année à 4,3 %. Déjà en territoire négatif depuis janvier, le taux du0026rsquo;épargne est appelé à se détériorer davantage avec cette baisse du u003cemu003eKey Repo Rateu003c/emu003e.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eIl y a des moyens pour améliorer notre performance dans divers secteurs clefs et se rapprocher du0026rsquo;un taux de croissance de 3,7 %u003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, affirme le Gouverneur de la Banque de Maurice. Selon lui, le problème est plus structurel quu0026rsquo;autre chose. Du0026rsquo;où son refus de mettre la politique monétaire à contribution pour augmenter la croissance.u003c/pu003eu003cp style=text-align: center;\u003eu003cspan style=color:#0000cd;\u003eu003cstrongu003eCiblage du0026rsquo;un PIB nominalu0026nbsp;: une chimère selon le Gouverneur de la BoMu003c/strongu003eu003c/spanu003eu003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#0000cd;\u003eu003cemu003eBusiness Magazineu003c/emu003ea cherché à connaître le point de vue du Gouverneur de la Banque centrale sur la possibilité de cibler lu0026rsquo;inflation et un produit intérieur brut nominal après que le ministre des Finances, Xavier Duval, a évoqué la question lors du0026rsquo;un entretien. Xavier Duval avait déclaré quu0026rsquo;une mission du Fonds monétaire international allait se pencher sur la question.u003c/spanu003eu003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#0000cd;\u003eu0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eJe ne crois pas que le ciblage du0026rsquo;un PIB nominal ait un quelconque intérêt pour Maurice. Je vois mal comment après 5-6 ans où nous avons suivi une ligne assez cohérente, applaudie par le FMI, en matière de politique monétaire, nous allons tout jeter par-dessus bord pour aller suivre une chimère qui su0026rsquo;appelle GDP targetingu003c/emu003eu0026raquo;, déclare Rundheersing Bheenick. Il préfère laisser cela à des pays plus aventureux.u003c/spanu003eu003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#0000cd;\u003eLu0026rsquo;institution de Bretton Woods avait dépêché deux de ses experts à Maurice pour se pencher sur la question. Les rapports de ces deux fonctionnaires qui ont passé deux semaines dans lu0026rsquo;île est toujours attendu.u003c/spanu003eu003c/pu003eu003cp style=text-align: center;\u003eu003cstrongu003eReconstitution de réservesu0026nbsp;: les moyens font défautu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;opération de reconstitution des réserves lancée lu0026rsquo;année dernière donne des résultats probants. La preuve avec les réserves qui ont dépassé la barre de Rs 100 milliards. Cependant, cet exercice qui vise à contrer lu0026rsquo;appréciation de la monnaie, impose un coût élevé à la Banque centrale. Celle-ci dit ne plus avoir les moyens pour maintenir le rythme. u0026laquo;u003cemu003eu0026nbsp;Si on arrête la roupie va su0026rsquo;apprécieru0026nbsp;u003c/emu003eu0026raquo;, prévient Rundheersing Bheenick.u003c/pu003eu003cp style=text-align: center;\u003eu003cspan style=color:#008000;\u003eu003cstrongu003eLa détente monétaire surprend le marchéu003c/strongu003eu003c/spanu003eu003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#008000;\u003eIls étaient nombreux les analystes à miser sur le statu quo dans la politique monétaire. Même le secteur privé semblait se résigner. Un sondage de lu0026rsquo;agence de presse financière u003cemu003eThomson Reutersu003c/emu003eeffectuée en fin de semaine dernière avait indiqué que certains analystes su0026rsquo;attendaient même à une légère hausse du taux directeur dans le sillage des récents u003cemu003ePonzi Schemesu003c/emu003equi a fait de nombreuses victimes. Toutefois, cette baisse du taux directeur a été très bien accueillie dans le milieu des affaires. Le directeur du Joint Economic Council, Raj Makoond, y voit même un u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003ebon signalu0026nbsp;u003c/emu003eu0026raquo; envoyé au marché.u003c/spanu003eu003c/pu003e}]

Exit mobile version