Type to search

En couverture

Carburant : pas de fluctuation majeure des prix en vue

Share
Carburant : pas de fluctuation majeure des prix en vue | business-magazine.mu

La facture de carburant de Maurice pèse très lourd sur son commerce extérieur. Avec l’accroissement du parc automobile, le pays doit importer année après année un volume sans cesse plus important d’essence et de diesel.

En 2011, l’achat de produits pétroliers raffinés s’élevait à Rs 26,97 milliards sur des importations totalisant Rs 148,08 milliards. Ce qui représente 18,21 % de notre volume d’importation. À titre de comparaison, nos importations de produits pétroliers raffinés étaient calculées à Rs 15,29 milliards et Rs 21,3 milliards en 2009 et 2010 respectivement. Ce qui correspondait à des taux de 12,9 % et 15,73 % des importations totales du pays sur ces deux années.

Le Brent se stabilise

L’essence et le diesel ne pèseront pas davantage sur notre commerce extérieur en 2012 car tout laisse croire que le cours du Brent de la Mer du Nord, sauf imprévu majeur, ne devrait pas connaître une importante fluctuation, comme cela a été le cas en début d’année lorsque les prix du pétrole avaient grimpé de 108 à 127 dollars en l’espace de quatre semaines sur le marché de Londres, suivant les incertitudes sur l’approvisionnement en carburant après l’embargo annoncé sur l’Iran. Depuis, les tensions géopolitiques se sont apaisées et le cours du Brent est retombé à un prix reflétant les fondamentaux du marché.

Après être descendu en-dessous des 100 dollars il y a quelques semaines, le Brent a connu une légère poussée et à lundi, il était coté à 105,93 dollars. Pour le Dr Chandan Jankee, maître de conférences à l’Université de Maurice, il est clair que la conjoncture ne plaide pas en faveur d’une envolée des cours pétroliers. Selon lui, les prix des carburants devraient se stabiliser autour d’un point d’équilibre.

« Il y a deux facteurs qui doivent être pris en compte pour déterminer notre facture de carburant. Il y a d’abord le volume qu’on importe. Et ensuite, l’évolution des cours pétroliers. Concernant ce second facteur, compte tenu des facteurs conjoncturels, à savoir une baisse de la consommation en raison de la récession et donc, une demande qui ne risque pas d’excéder l’offre de carburant et la concurrence accrue que représentent les formes d’énergies alternatives aux énergies fossiles, on ne doit pas s’attendre à une augmentation exorbitante du prix des carburants », analyse-t-il.

Du reste, la baisse de notre facture d’importation en carburant au premier trimestre, de l’ordre de 3,9 % (de Rs 7,69 milliards de janvier à avril 2011 à Rs 7,39 milliards de janvier à avril 2012) laisse indiquer une stabilisation des prix en 2012.

Attention à l’appréciation du dollar

Depuis l’annonce de la mise en place de l’opération de reconstitution des réserves de la Banque de Maurice d’un montant de 900 millions de dollars (environ Rs 27 milliards) le 10 juin dernier, le billet vert s’est apprécié de l’ordre de 3,75 % face à la roupie. Au 8 juin, le dollar s’échangeait à Rs 29,68. Sa valeur a grimpé à Rs 30,79 au 31 juillet. Cette tendance, si elle se maintient, pourrait impacter négativement sur nos importations de carburants dans les mois à venir.
Tags:

You Might also Like