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Cédric de Spéville (CEO, Eclosia Group): «Une ambiance moyenne prévaut dans le pays»

u003cpu003eu003cstrongu003eEn célébrant son jubilé du0026rsquo;or, le groupe Eclosia u0026ndash; anciennement Food and Allied u0026ndash; qui au fil des ans est devenu un opérateur incontournable, su0026rsquo;est engagé dans une stratégie de marque. Tablant sur lu0026rsquo;innovation, son jeune CEO compte porter encore plus haut lu0026rsquo;entreprise fondée par son père.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eVous êtes le successeur désigné de votre père à la tête du groupe. Ne craignez-vous pas du0026rsquo;être critiqué de faire fi des règles de bonne gouvernance ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNon. Je nu0026rsquo;ai absolument aucune crainte à ce sujet. Je pense au contraire que cu0026rsquo;est tout à fait légitime que ju0026rsquo;occupe cette position dans lu0026rsquo;entreprise familiale. Cu0026rsquo;est légitime, certes, mais absolument pas systématique. Il faut non seulement en avoir envie, mais il faut également avoir les compétences quu0026rsquo;exige ce poste, sinon cela serait un très mauvais choix. Mais heureusement que ju0026rsquo;ai cette envie chevillée en moi et que ju0026rsquo;ai les compétences nécessaires. Cela fait 15 ans que ju0026rsquo;évolue au sein du groupe. Ju0026rsquo;en suis le CEO depuis trois ans et je me sens bien à ma place.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eEn 50 ans du0026rsquo;existence, le groupe Food u0026amp; Allied, désormais Eclosia Group, a dû en voir des vertes et des pas mûres. Quels sont les principaux défis auxquels lu0026rsquo;entreprise a été confrontée durant ces cinq décennies ? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eIl y a eu tous les défis de départ auxquels est confronté un jeune entrepreneur. Commencer une entreprise novatrice alors que le pays nu0026rsquo;avait même pas encore accédé à lu0026rsquo;Indépendance devait être un challenge énorme. Il y a eu des défis liés aux opérations, au financement. On a dû convaincre les décideurs pour que les bonnes idées mises en avant puissent se concrétiser. De même, il a fallu également composer avec les enjeux sur le plan réglementaire car il y a eu dans lu0026rsquo;histoire de Maurice, des moments où la réglementation était en contradiction avec le principe de libre entreprise ou lu0026rsquo;esprit du0026rsquo;entrepreneuriat. Cela a constitué pas mal de challenges pour le groupe, en particulier à lu0026rsquo;époque où le contrôle des prix était en vigueur. Cu0026rsquo;est la pire des situations pour une entreprise privée. Cu0026rsquo;était de lu0026rsquo;interventionnisme du0026rsquo;État à lu0026rsquo;extrême sur des opérations privées. Cela mettait un frein à lu0026rsquo;initiative. Cette période a été très difficile pour le groupe.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eEclosia est un groupe diversifié. Quels sont vos principaux moteurs de croissance ? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003ePour plus de croissance, nous avons investi dans différents secteurs. Aujourdu0026rsquo;hui, nous sommes dans six secteurs différents. Nous pénétrerons bientôt le secteur des loisirs avec notre projet du0026rsquo;aquarium. Nous sommes également présents à Madagascar depuis 20 ans. Cela fonctionne bien et nous enregistrons depuis plusieurs années une croissance à deux chiffres dans la Grande île. Nous sommes présents là-bas avec Avitech, Freight and Transit Co. Ltd (FTL), Livestock Feed Ltd (LFL), Panagora. Nous avons du0026rsquo;autres projets pour Madagascar qui vont bientôt voir le jour. Nos revenus sur Madagascar représentent entre 8 et 10 % de notre chiffre du0026rsquo;affaires global.u003c/pu003eu003cpu003eRécemment, nous avons ouvert une entreprise au Kenya où nous sommes en passe de faire lu0026rsquo;acquisition du0026rsquo;une opération dans le secteur agricole.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eLu0026rsquo;acquisition au Kenya constituera-t-elle un u0026laquo;take overu0026raquo; ? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eTake over est un grand mot. Nous avons surtout besoin du0026rsquo;un terrain et du0026rsquo;une ferme pour démarrer humblement nos opérations au Kenya. Ce qui fait que nous y achetons une ferme.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eQuel est le principal pilier du0026rsquo;Eclosia en termes de chiffres du0026rsquo;affaires ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eTout ce qui touche à lu0026rsquo;alimentation représente 50 % de nos revenus. Ensuite, nous avons le commerce qui compte pour 30 %. La logistique et lu0026rsquo;hôtellerie représentent à eux deux 20 % de nos revenus. Lu0026rsquo;alimentation reste un pilier très important que nous allons continuer à développer. Ainsi, le groupe brasse un chiffre du0026rsquo;affaires de Rs 15 milliards. Le segment alimentation pèse Rs 7,5 Mds, le commerce (Rs 5 Mds), la logistique (Rs 1 Md), les Business services (Rs 0,4 Md), lu0026rsquo;hôtellerie (Rs 0,8 Md) et lu0026rsquo;éducation (Rs 0,2 Md)u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eLa diversification dans le segment alimentaire est-il toujours possible ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLes projets greenfield deviennent de plus en plus complexes car nous sommes arrivés à un stade de développement à Maurice où il y a quand même pas mal de choses qui existent. Créer des choses de zéro actuellement nu0026rsquo;est pas une tâche simple. Mais je pense quu0026rsquo;il y a beaucoup à faire au niveau de ce qui peut sortir de notre terre. Nous travaillons là-dessus.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eCroyez-vous que Maurice puisse atteindre lu0026rsquo;autosuffisance alimentaire ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;autosuffisance totale est complètement impossible. Nous lu0026rsquo;acceptons tous. Mais il est clair que nous pouvons faire plus localement. Aujourdu0026rsquo;hui, il y a des terrains qui sont abandonnés et la majorité des autres terrains est sous culture de canne. Je nu0026rsquo;ai rien contre la canne, tant que cela fonctionne, il faut continuer, mais cu0026rsquo;est quand même des terrains agricoles de valeur sur lesquels plein du0026rsquo;autres produits agricoles peuvent pousser.u003c/pu003eu003cpu003eConcernant la pomme de terre ou encore lu0026rsquo;oignon, nous sommes à des niveaux de production satisfaisants. Su0026rsquo;agissant du poulet, nous avons atteint lu0026rsquo;autosuffisance.u003c/pu003eu003cpu003eCu0026rsquo;est une protéine que nous pouvons produire. Vu la superficie du territoire, il serait compliqué du0026rsquo;être dans la production du0026rsquo;autres protéines. Quant à la production de viande bovine, elle requiert beaucoup plus du0026rsquo;espace et nous ne pourrons jamais atteindre lu0026rsquo;autosuffisance dans ce type de production à Maurice.u003c/pu003eu003cpu003ePar contre, ju0026rsquo;ai beaucoup apprécié une récente déclaration de Pravind Jugnauth qui vient booster lu0026rsquo;aquaculture. Il a soutenu que lu0026rsquo;île devrait être moins dépendante des importations pour ses besoins en poisson. Cu0026rsquo;est ce genre de réflexion qui a poussé Eclosia à su0026rsquo;engager dans la production du poulet. Concernant le poisson, nous disposons du0026rsquo;un grand parc marin. Il faudrait pouvoir arriver à être autosuffisant en poisson.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eLu0026rsquo;aquaculture est-elle la solution ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLu0026rsquo;aquaculture est un domaine que je ne connais pas très bien. Mais ma conviction, cu0026rsquo;est que nous ne pouvons nous permettre de peupler tous nos lagons de grandes cages. Cela aura un effet dramatique sur lu0026rsquo;écosystème marin. Mais il existe du0026rsquo;autres solutions, que ce soit lu0026rsquo;aquaculture terrestre ou marine. Je nu0026rsquo;aime pas trop le modèle bassin dans nos lagons. Je pense quu0026rsquo;il y a certaines activités que nous pouvons mener sur terre. Il y a des techniques qui existent et possiblement plus loin en mer.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eLu0026rsquo;industrie locale est sans aucun doute lu0026rsquo;une des filières porteuses de lu0026rsquo;économie. Toutefois, ce secteur fait face à une concurrence internationale féroce. Pensez-vous que nous aurions dû mieux protéger les produits fabriqués localement? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eÀ diverses étapes de lu0026rsquo;histoire moderne, il y a eu de grandes tendances économiques. Il y a eu cette fameuse tendance de mondialisation et la théorie, à mon sens tout à fait ridicule, des avantages comparés. Cela revient à dire que si le Brésil est le meilleur pays pour produire du maïs, quu0026rsquo;il pourra en produire pour la planète. Ou encore que si la Nouvelle-Zélande est le meilleur pays pour produire du lait quu0026rsquo;elle en produira pour la planète. Dans ce cadre, il est très compliqué pour Maurice de tirer son épingle du jeu. Nous sommes minuscules, nous nu0026rsquo;avons pas accès à des économies du0026rsquo;échelle pour notre industrie. Notre marché domestique nu0026rsquo;est pas suffisant. Il est impossible du0026rsquo;être le plus compétitif du monde dans aucun secteur. À partir de ce moment, il y a un choix à faire : est-ce quu0026rsquo;on souhaite avoir des industries à Maurice qui emploient plus de 60 000 personnes. Souhaitons-nous conserver cela ? Ou alors, on fait le choix de faire revenir cette théorie des avantages comparés.u003c/pu003eu003cpu003eLa vérité est que si nous nous ouvrons totalement, sans aucune protection, sans aucune préférence comme cu0026rsquo;est déjà le cas pour trois quarts des produits à Maurice, nous mettons en péril beaucoup du0026rsquo;industries et du0026rsquo;emplois. Il y a un choix à faire et il faut trouver le juste équilibre entre lu0026rsquo;accès au marché mondial et la compétitivité de la production locale.u003c/pu003eu003cpu003eDans lu0026rsquo;esprit des consommateurs, nous revenons quand même à une tendance de relocalisation, du0026rsquo;aide au petit entrepreneur ou au petit agriculteur. Cu0026rsquo;est un modèle qui nous tient à cœur et qui est pertinent pour Maurice.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eNous assistons à un retour au protectionnisme dans certains pays. Cela veut-il dire que Maurice a été un peu trop pressé pour ouvrir ses frontières ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eCu0026rsquo;est difficile de répondre de manière précise à cette question. Nous avons toujours été rapides pour adopter les grands traités internationaux. Ce qui est bien, cu0026rsquo;est que cela nous met sur la carte du monde. Mais, à un certain moment, il faut faire attention et ne pas toujours vouloir être parmi les premiers. Nous sommes quand même vulnérables.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003ePour revenir à Madagascar, le pays a le potentiel de devenir le grenier pour la région. Vous y êtes présents à travers Avitech. Cette ambition peut-elle se concrétiser au vu du climat social et politique qui y prévaut ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eAvitech est implantée à Madagascar depuis 20 ans mais, comme je vous lu0026rsquo;ai dit plus haut, nous y sommes également présents avec du0026rsquo;autres entreprises, dont FTL, LFL et Panagora. Nous y comptons environ 600 employés et brassons un chiffre du0026rsquo;affaires global qui approche les Rs 1,5 milliard. Cu0026rsquo;est une activité importante. Nous avons été témoins des crises ainsi que des changements de régime. Ce qui fait que notre succès jusquu0026rsquo;ici tient à quelques facteurs.u003c/pu003eu003cpu003eLe premier, cu0026rsquo;est que nous avons choisi un modèle de développement intégré où nous nous positionnons dans des filières dont lu0026rsquo;agriculture en nous attachant à faire ce qui est le plus difficile et en intégrant dans notre chaîne de valeur le maximum de petits entrepreneurs et de petits éleveurs locaux possible.u003c/pu003eu003cpu003eu0026nbsp;Il y a une vraie relation du0026rsquo;interdépendance qui su0026rsquo;est créée au fil du temps et contribue au final à notre solidité, à notre présence, à notre assise. Nous avons même lancé à Madagascar une ferme-école avec le soutien du gouvernement malgache où nous délivrons des diplômes du0026rsquo;État en élevage. Là-bas, nous sommes des Malgaches et non des Mauriciens qui arrivent en se posant en donneurs de leçons. Je pense que quand on est droit dans sa tête, dans ses bottes et dans ses principes, on est bien parti pour durer. Et jusquu0026rsquo;à présent, cela fonctionne.u003c/pu003eu003cpu003eIl faut, par ailleurs, savoir que Madagascar dispose de terres arables formidables. Nous importons tous nos besoins en céréales de lu0026rsquo;Argentine, du Brésil ou encore de lu0026rsquo;Inde. Cu0026rsquo;est ridicule car Madagascar est à côté. Le potentiel malgache en tant que grenier est réel. Nous avons beaucoup du0026rsquo;initiatives en ce sens. Par exemple, nous avons créé lu0026rsquo;Entreprise Céréalienne de Madagascar qui a pour but du0026rsquo;aller sur le terrain pour voir comment nous pouvons aider tous les petits paysans à se structurer et à augmenter leur productivité. Aujourdu0026rsquo;hui, ils ont une productivité dérisoire qui peut être doublée, triplée et même quadruplée, cela éventuellement avec des conseils techniques. Nous y sommes pleinement engagés. Nous voyons déjà les résultats. La production malgache de céréale, de soja est en train du0026rsquo;augmenter. Et à partir du moment où cette augmentation atteindra un niveau suffisant pour déborder du pays, le grenier prendra forme.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eQue conseillez-vous à ces entreprises mauriciennes qui hésitent toujours à su0026rsquo;implanter dans la Grande île ? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eJe crois que quand nous sortons de chez nous, il ne faut pas avoir une mentalité de colon et faire preuve du0026rsquo;arrogance. Pour être accueilli, il faut écouter et ne pas arriver avec ses gros souliers. Cu0026rsquo;est ce que nous avons fait. Cela nous a pris du temps. Celui qui débarquera à Madagascar ou dans un autre pays du0026rsquo;ailleurs en se prenant pour le roi du monde se fera difficilement une place.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eVotre stratégie de diversification vous a également mené dans lu0026rsquo;hôtellerie du0026rsquo;affaires. La bonne dynamique dans le secteur touristique se ressent-elle au niveau de lu0026rsquo;hôtellerie du0026rsquo;affaires ? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eOui, tout à fait. Même si lu0026rsquo;hôtellerie du0026rsquo;affaires et lu0026rsquo;hôtellerie de plage sont deux positionnements différents. Il est vrai que quand les hôtels de plage vont bien, ils ont moins tendance à entrer dans le segment du0026rsquo;hôtellerie du0026rsquo;affaires. La dynamique actuelle contribue positivement à nos activités hôtelières.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eActuellement, quelle est la situation dans vos hôtels ? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNous sommes satisfaits. Depuis le début de lu0026rsquo;année financière, cela se passe très bien. Nous enregistrons un taux de réservation du0026rsquo;environ 75 %. Nous avons une bonne clientèle mauricienne qui su0026rsquo;intéresse essentiellement à nos restaurants et nos bars. Nous avons réussi avec ces hôtels à créer des lieux de vie où il y a beaucoup de soirées où Mauriciens et étrangers se rencontrent et passent des moments ensemble. Nous sommes assez contents de cela.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eComment se fait le marketing pour lu0026rsquo;hôtellerie du0026rsquo;affaires ? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLes hommes du0026rsquo;affaires qui viennent à Maurice, y restent pour 2,5 à 3 jours. Ce ne sont pas des vacances planifiées à travers des tour-opérateurs ou autres comme pour lu0026rsquo;hôtellerie de plage. Cu0026rsquo;est un gros volume de réservations en ligne, que ce soit directement chez nous ou à travers les tour-opérateurs en ligne. De plus, une part de notre marché provient des compagnies mauriciennes. Nos clients types nu0026rsquo;ont pas les mêmes attentes que ceux qui viennent en touristes. Ils attendent une réservation rapide, pertinente, des services adaptés à leurs besoins. Ce sont des produits assez différents.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eLu0026rsquo;hôtellerie du0026rsquo;affaires est-elle une expertise que vous souhaitez développer dans la région ? u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNous sommes beaucoup sollicités. Le marque Indigo dispose du0026rsquo;une assise bien établie avec comme porte-drapeau Labourdonnais et depuis quelque temps Le Hennessy. Les hommes du0026rsquo;affaires qui viennent à Maurice sont souvent ceux-là mêmes qui sont actifs dans la région. Nous avons des demandes pour que nos hôtels du0026rsquo;affaires soit présents à lu0026rsquo;international. Il nu0026rsquo;y a rien de concret à ce stade, mais cu0026rsquo;est un sujet qui reste ouvert. Si les choses devaient se matérialiser, Madagascar, La Réunion ou encore lu0026rsquo;Afrique de lu0026rsquo;Est pourraient être les pays qui accueilleraient nos hôtels du0026rsquo;affaires.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eNombre de capitaines du0026rsquo;industrie estiment que lu0026rsquo;avenir passe par lu0026rsquo;Afrique. Quu0026rsquo;en est-il de votre stratégie africaine ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eStratégie est un grand mot. Nous sommes présents à Madagascar, ainsi quu0026rsquo;au Kenya depuis quelque temps. Cette petite implantation au Kenya a beaucoup de sens puisque notre objectif est de nous rapprocher de nos clients existants. En produisant sur place, nous espérons élargir notre éventail de clients. Cu0026rsquo;est une évidence que lu0026rsquo;Afrique offre des opportunités. Cu0026rsquo;est un continent immense. Mais ceux qui croient quu0026rsquo;il suffit du0026rsquo;y établir une usine, risquent du0026rsquo;être déçus. Il faut une certaine approche, il faut comprendre et prendre son temps.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eRécemment, le pays a été touché par une épidémie de salmonellose. Dans quelle mesure cela a-t-il impacté vos opérations ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eJe ne crois pas que le pays ait été touché par une épidémie de salmonellose comme vous le dites. Si nous restons fidèles aux faits, cu0026rsquo;est environ 40 000 poulets infectés dans un élevage. Celui-ci a pour vocation de distribuer les poussins à certains petits éleveurs à travers lu0026rsquo;île. Cu0026rsquo;est la raison pour laquelle lu0026rsquo;infection su0026rsquo;est propagée. Cela a rendu le contrôle plus difficile. Or, ce chiffre de 40 000 poulets ne représente même pas la moitié de la consommation quotidienne à Maurice. En volume, cu0026rsquo;est quasiment rien. Cu0026rsquo;est vrai que ce problème est venu tout de suite après celui de lu0026rsquo;épidémie de fièvre aphteuse. Cela a créé un mouvement de panique qui a eu un impact sur nos opérations. Je pense que notre communication a aidé à rassurer notre clientèle.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eEn tant quu0026rsquo;ancien président de la Chambre de Commerce et du0026rsquo;Industrie, quel regard portez-vous sur lu0026rsquo;économie mauricienne ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eCu0026rsquo;est une économie qui a envie de faire plus, mais il manque quelque chose. Une ambiance moyenne prévaut. Au niveau du groupe, nous avons beaucoup de projets et nous continuons à investir entre Rs 600 et 800 millions annuellement dans la remise à neuf de nos entreprises. Mais je sens quu0026rsquo;il y a quand même une ambiance moyenne. Nous sommes un peu en dessous de ce quu0026rsquo;on devrait être. Ce qui mu0026rsquo;inquiète, cu0026rsquo;est la baisse de productivité. Les gains de productivité sont de plus en plus lents alors que les coûts des facteurs de production augmentent rapidement. Il faudrait quu0026rsquo;il y ait des mesures assez fortes pour remédier à cela. Dans le dernier Budget, il y a eu des annonces concernant certaines réformes administratives qui sont bonnes, mais il faut quu0026rsquo;elles soient mises en œuvre.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eQuels sont les facteurs qui expliquent que le moral est un peu en berne dans le paysu0026nbsp;?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eJe ne saurais vous dire. Au niveau du0026rsquo;Eclosia, notre moral nu0026rsquo;est pas du tout en berne.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eEn même temps, le secteur privé est accusé de laxisme. Ces accusations sont-elles justifiées ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eElles ne sont absolument pas justifiées. Cu0026rsquo;est une tempête dans un verre du0026rsquo;eau. Je ne vois pas cela comme une attaque contre le secteur privé ni comme quelque chose de mûrement réfléchi.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003eComment expliquez-vous la baisse de lu0026rsquo;investissement privé au fil des années ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eÀ Eclosia, lu0026rsquo;investissement ne fait quu0026rsquo;augmenter. Je sais que le chiffre macroéconomique baisse. Pour que les entreprises investissent, il faut déjà quu0026rsquo;elles aient les moyens et des perspectives de retour sur investissement satisfaisantes. Je pense que nous sommes arrivés à un stade de développement où il y a de moins en moins de projets. Certaines entreprises sont en train de se restructurer et se posent la question de savoir comment avancer.u003c/pu003eu003cpu003eLes petites entreprises doivent être encouragées à faire partie du tissu économique. De nouvelles idées émergent. Par exemple, le Caudan investit plus de Rs 1 milliard dans lu0026rsquo;économie culturelle. Notre projet du0026rsquo;aquarium coûtera environ Rs 500 millions. Le Casela aussi est un endroit formidable qui fonctionne.u003c/pu003eu003cp style=margin-left:14.0pt;\u003eu003cstrongu003eu003cspan style=color:#800000;\u003eBUSINESSMAG. u003c/spanu003ePeut-on su0026rsquo;attendre à une cotation du0026rsquo;Eclosia à la Bourse de Maurice ?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eNon.u003c/pu003e}]

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