u003cpu003eu003cstrongu003eCes dernières années, les centres commerciaux ont poussé comme des champignons. Cette expansion trop rapide nu0026rsquo;est toutefois pas sans conséquences. Si certains Malls se tirent du0026rsquo;affaire, du0026rsquo;autres font face ces jours-ci à une véritable crise.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eAprès avoir connu deux années fastes, les centres commerciaux prennent un coup de mou. Le nombre de visiteurs est en recul et cela se ressent sur les ventes. Ce désintéressement constitue un cycle normal dans le comportement du0026rsquo;achat de la clientèle, mais est aussi la conséquence du ralentissement économique.u003c/pu003eu003cpu003eCu0026rsquo;est en 2009 quu0026rsquo;une nouvelle génération de centres commerciaux se démarquant des traditionnels u003cemu003eShopping Centresu003c/emu003e est apparue à Maurice avec lu0026rsquo;arrivée deu0026nbsp; Jumbo Phœnix, aujourdu0026rsquo;hui le Centre Commercial Phœnix, et du Trianon Shopping Park, observe Ashwin Chinnayya, u003cemu003eGeneral Manageru003c/emu003e de Flacq Shopping Mall. Ces u003cemu003eShopping Centresu003c/emu003e ciblaient beaucoup plus une clientèle touristique.u003c/pu003eu003cpu003eMais la véritable révolution su0026rsquo;est opérée durant la période 2011-2012 avec lu0026rsquo;entrée en opération de Bagatelle, Grand Baie La Croisette, Cascavelle, Super U u0026ndash; Grand Bay Store, VIP Flacq.u003c/pu003eu003cpu003eAlix Hernvann, u003cemu003eMarketing Manageru003c/emu003e de Bagatelle-Mall of Mauritius, souligne que lu0026rsquo;émergence des centres commerciaux qui sont à la fois des lieux de shopping et des espaces de détente répondait à une demande pour ce type de services. u0026laquo; u003cemu003eLu0026rsquo;une des raisons qui ont poussé ENL u0026ndash; qui possédait des terres à Moka u0026ndash; à se lancer dans le projet Bagatelle-Mall of Mauritius est le manque du0026rsquo;offres shopping destinées aux Mauriciens dans cette région de lu0026rsquo;îleu003c/emu003e u0026raquo;, dit-elle.u003c/pu003eu003cpu003eLes progrès économiques réalisés ces dernières années en dépit du0026rsquo;un contexte difficile et une forme de sophistication dans le comportement du0026rsquo;achat des Mauriciens sont du0026rsquo;autres facteurs ayant poussé les promoteurs à se lancer dans des projets de centres commerciaux du0026#39;envergure.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo; u003cemu003eNotre parc automobile a augmenté, rendant les Mauriciens plus mobiles. Plus encore, ces dix dernières années, on a noté un changement dans les habitudes de consommation. Ils ne veulent plus fréquenter les petites boutiques ou les supermarchés, mais su0026rsquo;orientent plus vers les centres commerciaux u003c/emu003eu0026raquo;, soutient Ashwin Chinnayya.u003c/pu003eu003cpu003eUn avis que partage Pascal Tsin, directeur général du0026#39;Udis Ltée (Super U), qui, encouragé par lu0026rsquo;exigence dont font preuve les clients-consommateurs en termes de confort du0026rsquo;achat, de facilités du0026rsquo;accès et de parking et du0026rsquo;un choix élargi de produits, su0026rsquo;est lancé dans la construction du Super U u0026ndash; Grand Bay Store.u003c/pu003eu003cpu003eMais ce développement rapide nu0026rsquo;est pas sans heurts. Le marché commence à être saturé. On parle aujourdu0026rsquo;hui du trop-plein de centres commerciaux.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eEspoir éphémèreu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eConséquence : tous les beaux espoirs que nourrissaient les promoteurs de ces nouveaux centres commerciaux se sont révélés éphémères. Plusieurs cas de figure peuvent être observés. Du0026rsquo;abord, il y a ces centres commerciaux qui continuent à attirer grand monde. Ceux-ci sont aussi en mesure du0026rsquo;attirer dans une grande mesure les consommateurs. Ensuite, il y a ces centres commerciaux qui nu0026rsquo;attirent pas suffisamment de monde. Ces derniers ont également du mal à attirer les consommateurs.u003c/pu003eu003cpu003ePassé la période de boom, on assiste depuis quelques mois à un ralentissement dans les activités des centres commerciaux. Comment expliquer ce soudain revirement de situation ? On serait aussi tenté de poser la question qui suit : les études de marché nu0026rsquo;ont-elles pas été trop optimistes ?u003c/pu003eu003cpu003eLe cas de Phœnix Les Halles, qui est sans doute similaire à la situation à laquelle font face ces jours-ci Grand Baie La Croisette et Mont Choisy Promenade, incite à soulever ce point : les promoteurs peuvent-ils se reposer entièrement sur les études de marché ? Ou encore à quel point celles-ci sont-elles fiables ?u003c/pu003eu003cpu003eAinsi, dans le seul village de Grand-Baie, il y a désormais trois grands centres commerciaux : Grand Baie La Croisette, Mont Choisy Promenade et Super U u0026ndash; Grand Bay Store. Jusquu0026rsquo;ici, Super U se tire du0026rsquo;affaire. La raison tient du fait quu0026rsquo;avant de se métamorphoser en centre commercial, Super U était implanté à Grand-Baie depuis 2000. Il a donc un solide ancrage dans cette partie de lu0026rsquo;île.u003c/pu003eu003cpu003ePour remonter la pente, Grand Baie La Croisette a fait appel à la Sud-Africaine Cinovea Smedley qui a mené à bien plusieurs missions de sauvetage en repositionnant des centres commerciaux en difficulté financière sur le marché. u0026laquo;u003cemu003eLes études de marché pour les futurs projets de centres commerciaux doivent déterminer quels sont les marchés quu0026rsquo;ils viseront, si une région ciblée est prête à accueillir plus du0026rsquo;un centre commercial et le niveau du pouvoir du0026rsquo;achat des consommateurs ciblés. Bref, les promoteurs doiventu0026nbsp; réaliser des études de marché très poussées. Il est essentiel de laisser un temps du0026rsquo;adaptation aux nouveaux centres commerciaux u003c/emu003eu0026raquo;, souligne Cinovea Smedley, la u003cemu003eCenter Manageru003c/emu003e de Grand Baie La Croisette.u003c/pu003eu003cpu003eUn avis que partage Ashwin Chinnayya : u0026laquo; u003cemu003eGénéralement, au début de lu0026rsquo;aventure, les nouveaux centres commerciaux prennent un temps du0026rsquo;adaptation. Celui-ci peut être étendu sur une longue périodeu003c/emu003e u0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eLes études de marché font partie des solutions qui permettent aux nouveaux centres commerciaux de su0026rsquo;imposer, voire de su0026rsquo;adapter aux besoins de la clientèle des régions où ils sont implantés. Ainsi, Bagatelle-Mall of Mauritius, projet qui a nécessité un investissement global de Rs 3,25 milliards (incluant les terres) u0026ndash;, a été soumis à des études de marché approfondies. u0026laquo; u003cemu003eDes études ont été effectuées sur la population pour déterminer la densité de la zone de chalandise. Nous sommes placés au milieu u003c/emu003eu003cemu003ede lu0026rsquo;île, entre la région des Plaines Wilhems et Port-Louis. Il y a eu également des analyses pour déterminer le pouvoir du0026rsquo;achat des Mauriciens et la demande en termes du0026rsquo;enseignes pour savoir, entre autres, les types de produits dont les Mauriciens avaient besoin. Les promoteurs se sont appuyés sur un benchmark international et lu0026rsquo;expertise de notre partenaire sud-africain, Atterbury u003c/emu003eu0026raquo;, indique Alix Hernvann.u003c/pu003eu003cpu003eDes études de marché qui semblent aujourdu0026rsquo;hui porter leurs fruits car Bagatelle-Mall of Mauritius attire environ 535 000 visiteurs chaque mois.u0026nbsp; u0026laquo; u003cemu003eNous enregistrons des pourcentages en hausse comparé aux mêmes mois lu0026rsquo;an dernier.u0026nbsp; Ainsi, en juin, on a accueilli 7 % de visiteurs de plus comparé à juin 2012. En juillet, la progression a été de 14 % en comparaison avec juillet 2012.u0026nbsp; Et pour le mois du0026rsquo;août, notre progression est de 15 % par rapport à août 2012 u003c/emu003eu0026raquo;, souligne Alix Hernvann.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eUn seul mall par régionu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLe succès de Bagatelle tient aussi du fait quu0026rsquo;il est le fruit du0026rsquo;un joint-venture entre ENL et Atterbury, un fonds investissement sud-africain qui a entrepris le développement de divers centres commerciaux en Afrique du Sud.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo; u003cemu003eSept ou huit magasins sur 130 enseignes ont cessé leurs activités depuis fin 2011, surtout au cours des premiers mois du0026rsquo;opération pour une question du0026rsquo;adaptation. Mais aujourdu0026rsquo;hui, Bagatelle nu0026rsquo;affiche plus du0026rsquo;espaces vides. Plus encore, les demandes pour louer les espaces dans le Mall continuent à arriver régulièrement. Nous accueillerons bientôt la marque française de prêt-à-porter Jennyfer, United Colours of Bennetton, une marque indienne, ainsi quu0026rsquo;une marque de prêt-à-porter haut de gammeu003c/emu003e u0026raquo;, poursuit Alix Hernvann.u003c/pu003eu003cpu003eÉtant donné que nous sommes une petite île, il est important de su0026rsquo;assurer quu0026rsquo;une région ne compte pas plus du0026rsquo;un centre commercial, insiste Cinovea Smedley.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo; u003cemu003eAvec un Shopping Mall par région, les centres commerciaux peuvent se positionner pour avoir un rayonnement régional u003c/emu003eu0026raquo;, souligne-t-elle. Le Flacq Shopping Mall fait partie de ces centres commerciaux à vocation régionale. Le u003cemu003eMallu003c/emu003e attire surtout la clientèle de lu0026rsquo;Est, notamment des touristes des établissements hôteliers alentour. Lu0026rsquo;avenir des centres commerciaux passera par une meilleure planification.u003c/pu003e
Centres commerciaux: le boom fait place au ralentissement
