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Dispositifs médicaux: un secteur d’avenir en quête de valorisation

u003cpu003eMaurice se positionne sur le marché des dispositifs médicaux. Sa situation géographique et sa main-du0026rsquo;œuvre relativement bon marché sont autant du0026rsquo;atouts qui attirent les entreprises étrangères spécialisées dans ce secteur. Celles-ci sont engagées dans la fabrication et lu0026rsquo;assemblage de produits à forte valeur ajoutée pour lu0026rsquo;exportation.u003c/pu003eu003cpu003eMaurice compte tirer pleinement avantage du marché mondial des dispositifs médicaux qui est en pleine croissance. Celui-ci est alimenté par lu0026rsquo;augmentation du revenu par habitant, la disponibilité de lu0026rsquo;assurance médicale et lu0026rsquo;infrastructure grandissante liée à la santé.u003c/pu003eu003cpu003eLes dispositifs médicaux sont indispensables pour la prévention, le diagnostic et le traitement de maladies et la réadaptation des patients. Leur mode du0026rsquo;action est mécanique, électrique ou chimique. Toutefois, à partir du moment où le mécanisme du0026rsquo;action devient biologique, on entre alors dans la sphère de la biotechnologie. Techniquement parlant, cette industrie est référencée sous le code du0026rsquo;exportation HS9018. Cette nomenclature permet de standardiser la désignation des biens à lu0026rsquo;échelle mondiale.u003c/pu003eu003cpu003eLes dispositifs médicaux englobent aussi bien les consommables médicaux que les équipements de pointe, que ce soit la simple aiguille sous-cutanée, un scanner ou un équipement du0026rsquo;imagerie par résonance magnétique (IRM). Nous sommes dans une échelle de quelques roupies lu0026rsquo;unité à plusieurs centaines de millions. Parfois, même au sein du0026rsquo;une seule et unique famille de dispositifs médicaux, on peut avoir une notion de valeur multipliée par 1 000, voire 10 000.u003c/pu003eu003cpu003eÀ titre du0026rsquo;exemple, une simple aiguille peut coûter Rs 10. Alors quu0026rsquo;une autre aiguille, plus technique, plus complexe peut se vendre jusquu0026rsquo;à Rs 100 000.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eMaîtrise de techniques de pointeu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eÀ Maurice, les entreprises évoluant sur ce marché sont tournées vers lu0026rsquo;exportation. Elles sont également engagées dans la production, entre autres, du0026rsquo;endoprothèses en dacron pour le traitement de lu0026rsquo;anévrisme, de prothèses mammaires en silicone, de couronnes dentaires, de ballons cardio-vasculaires, de cathéters, de dispositifs pour la chirurgie cardio-vasculaire et de lu0026rsquo;oncologie, de prothèses ophtalmiques et du0026rsquo;implants osseux.u003c/pu003eu003cpu003eSelon le Board of Investment, lu0026rsquo;exportation de dispositifs médicaux a dépassé Rs 500 millions en 2014. Ce secteur véhicule lu0026rsquo;image du0026rsquo;une économie à forte valeur ajoutée. Il repose sur la maîtrise de techniques de pointe, lesquelles sont élaborées grâce à lu0026rsquo;innovation, à la recherche et au développement.u003c/pu003eu003cpu003eIl est indéniable que Maurice offre une base attrayante et rentable pour la fabrication de dispositifs médicaux de haute précision. Neuf entreprises opèrent dans ce secteur et emploient quelque 500 personnes, la plupart étant essentiellement des unités du0026rsquo;assemblage, à lu0026rsquo;exception de Natec Medical qui est, à la fois, engagée dans la production, la recherche et le développement. Le groupe exporte 99 % de sa production. Il possède également un laboratoire microbiologique pour la certification de ses produits et veiller à ce que ceux-ci répondent à des normes du0026rsquo;hygiène strictes.u003c/pu003eu003cpu003eParmi les opérateurs, on retrouve des sociétés internationales qui ont implanté leurs filiales à Maurice car le pays représente un atout de par le coût de sa main-du0026rsquo;œuvre et son positionnement géographique. À ce jour, il nu0026rsquo;y a pas de structure bien rodée pour faciliter lu0026rsquo;implantation des entreprises étrangères engagées dans ce secteur. Mais les autorités travaillent sur la question pour rendre ce secteur encore plus dynamique, pertinent et efficace.u003c/pu003eu003cpu003eValeur du jour, Maurice fait figure de novice dans le secteur des dispositifs médicaux, car cela ne fait quu0026rsquo;une vingtaine du0026rsquo;années que le pays est engagé dans ce secteur. Au niveau du BoI, on laisse entendre u0026laquo;que cette activité à forte valeur ajoutée a été identifiée comme un segment avec un potentiel de croissance très élevé.u0026raquo; Lu0026rsquo;organisme a ainsi intensifié ses efforts promotionnels pour attirer plus du0026rsquo;investissement dans ce secteur en adoptant une approche ciblée. u0026laquo;u003cemu003eIl faut savoir que les dispositifs médicaux ont été identifiés comme lu0026rsquo;un des piliers de croissance dans le cadre de la National Export Strategyu003c/emu003eu0026raquo;, soutient notre source.u003c/pu003eu003cpu003eToutefois, les autorités ne valorisent pas assez ce secteur. Elles mettent davantage lu0026rsquo;accent sur le secteur de la biotechnologie. Les opérateurs su0026rsquo;attendent à ce que le gouvernement développe les dispositifs médicaux comme une filière, comme cu0026rsquo;est le cas à Hong Kong ou Singapour.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u003cemu003eLe terme biotechnologie est très vendeur. Comme disent les Américains, cu0026rsquo;est u0026lsquo;bankableu0026rsquo;. Le problème de la biotechnologie est que vous ouvrez la boîte de Pandore sans réellement pouvoir en définir les contours. Du coup, le concept fait peur et tout ce qui touche de près ou de loin à la biotechnologie devient très rapidement un débat du0026rsquo;expert. Cu0026rsquo;est donc compliqué à aborder et à expliquer. Nous sommes toujours en train de clarifier le positionnement de notre secteur dans les sciences de la vie, de faire comprendre aux autorités les avantages que ce secteur représente pour une économie insulaire comme Maurice et quu0026rsquo;il faut mettre en place une structure qui nous permettrait du0026rsquo;être encore plus compétitifs à lu0026rsquo;exportationu003c/emu003eu0026raquo;, argue Miroslav Secerov, vice-président des ventes et marketing de Natec Medical. Lu0026rsquo;objectif est de donner une identité à lu0026rsquo;activité des dispositifs médicaux et du0026rsquo;en faire un secteur à part entière. u0026laquo;u003cemu003eIl faut quu0026rsquo;on sorte les dispositifs médicaux de la biotechnologie. Du0026rsquo;ailleurs, la biotechnologie sans dispositif médical ne fonctionnerait pasu003c/emu003eu0026raquo;, observe Miroslav Secerov.u003c/pu003eu003cpu003ePour développer le marché des dispositifs médicaux, il faut mettre lu0026rsquo;environnement réglementaire, économique et politique en adéquation. Pour cela, il faudra se doter du0026rsquo;une main-du0026rsquo;œuvre qualifiée, attirer les talents et les conserver, mettre en place une infrastructure performante, faciliter lu0026rsquo;intégration de nouvelles sociétés et établir un cadre législatif beaucoup plus précis et pertinent.u003c/pu003eu003cpu003eActuellement, les opérateurs doivent importer leurs matières premières pour être ensuite transformées ici. Ils sont ainsi soumis aux fluctuations du dollar et de lu0026rsquo;euro. Autre contrainte : les produits finis sont frappés du0026rsquo;une taxe élevée dans les pays où ils sont exportés. Outre lu0026rsquo;Inde, on exporte vers les États-Unis, le Brésil et lu0026rsquo;Europe. Ces pays voient Maurice comme un concurrent car ils sont aussi engagés dans ce secteur.u003c/pu003eu003cpu003eEn attendant que le marché se développe sur le plan domestique, Maurice sert actuellement surtout de base opérationnelle pour une poignée du0026rsquo;entreprises étrangères. Mais le potentiel est réel quand on sait que le marché mondial des équipements médicaux est estimé à US$ 300 milliards.u003c/pu003e

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