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Économie: quatre nouveaux secteurs pour générer de la richesse

u003cpu003eu003cstrongu003eLe ministre des Finances a annoncé la création de quatre nouveaux secteursu0026nbsp;: le pôle aéronautique, le pôle portuaire, lu0026rsquo;industrie des services maritimes et lu0026rsquo;industrie pétrolière. u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eAgrandir la base de lu0026rsquo;économie et diversifier les sources de richesse du pays. Cu0026rsquo;est avec cette vision que le gouvernement a annoncé la création de quatre nouveaux secteursu0026nbsp;: le pôle aéronautique, le pôle portuaire, lu0026rsquo;industrie des services maritimes et lu0026rsquo;industrie pétrolière. La création de ces quatre piliers économiques est prévue sous le Build Mauritius Plan, un vaste projet de développement de Rs 54 milliards étalé sur trois ans.u003c/pu003eu003cpu003eLe pôle portuaire, lu0026rsquo;industrie des services maritimes et lu0026rsquo;industrie pétrolière seront développés dans le cadre de la création de lu0026rsquo;économie océanique.u003c/pu003eu003cpu003eMaurice dispose du0026rsquo;une zone économique exclusive de près de 1,9 million de kilomètres carrés et cogère avec les Seychelles un plateau continental de 300 000 kilomètres carrés dans la Mer des Mascareignes. À titre de comparaison, notre territoire maritime est du0026rsquo;environ la taille de lu0026rsquo;Europe de lu0026rsquo;Ouest. Les autorités entendent en tirer pleinement avantage.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eIl semblerait quu0026rsquo;enfin le gouvernement reconnaisse lu0026rsquo;importance, mais surtout toutes les opportunités que nous confère notre zone économique exclusive. Auparavant, nous étions tournés vers la terre en nous focalisant sur lu0026rsquo;industrie sucrière. La pêche dans le lagon et la pêche artisanale étaient négligéesu003c/emu003e u0026raquo;, souligne Pynee Chellapermal, directeur exécutif du Centre de Documentation, de Recherches et de Formation Indianocéaniques.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eQuelle stratégie régionaleu0026nbsp;?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eLa création du0026rsquo;une plate-forme des services maritimes repose sur le développement des activités du0026rsquo;avitaillement (bunkering). Comme lu0026rsquo;a souligné le ministre des Finances dans le discours du Budget, la demande pour le bunkering dans la région devrait croître de 8,6 millions de tonnes. A ce jour, le trafic de bunkering de Maurice tourne autour de 300 000 tonnes. Un volume que nous comptons tripler à moyen terme.u003c/pu003eu003cpu003eÀ ce sujet, Pynee Chellapermal tient à préciser que la création du0026rsquo;une économie bleue ne date pas du0026rsquo;hier. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eLe Marine Services Hub nu0026rsquo;est pas une nouvelle idée. Rama Sithanen, qui occupait le poste de ministre des Finances de 2005 à 2010, avait lancé un projet dans la même veine que le Marine Services Hubu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, dit-il. Il estime que le gouvernement aurait dû inclure le développement de cette industrie dans le contexte du0026rsquo;une stratégie régionale.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eÉtant une petite île, comment peut-on développer cette industrie sans la mutualisation et la compétence des autres îles de la régionu0026nbsp;? Le gouvernement a tendance à positionner Maurice comme le centre du0026rsquo;activité de la région.Or, aujourdu0026rsquo;hui, on ne peut être nombriliste. Il faut être réaliste. On ne peut pas développer lu0026rsquo;industrie océanique et ces trois nouveaux secteurs sans lu0026rsquo;appui des autres pays de la région. Ce budget manque une stratégie régionale.On a tendance à oublier que Maurice est un État archipel qui regroupe Rodrigues, mais également Agalegau0026nbsp;u003c/emu003eu0026raquo;, observe Pynee Chellapermal. Et du0026rsquo;ajouteru0026nbsp;: u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eNotre zone économique exclusive se compose également de Rodrigues et du0026rsquo;Agalega. Ce Budget aurait dû restituer la place de Rodrigues au sein du développement de lu0026rsquo;économie bleueu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, insiste-t-il. Si à ce jour, cinq institutions à Maurice se penchent sur le développement de lu0026rsquo;économie bleue, lu0026rsquo;aspect recherche et développement semble avoir été oublié. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eIl nous faut une politique nouvelle sur la mer avec une nouvelle réflexion sur le rôle de nos institutions, mais aussi la mise sur pied du0026rsquo;un centre du0026rsquo;excellence de politique océanique et de la rechercheu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, soutient Pynee Chellapermal.u003c/pu003eu003cpu003eQuant à R. K. Mohapatra, Managing Director du0026rsquo;IndianOil, il estime que le développement des activités de bunkering va dynamiser lu0026rsquo;économie. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003ePlus du0026rsquo;avitaillement implique plus du0026rsquo;activités dans le port et à lu0026rsquo;échelle de lu0026rsquo;économieu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, observe-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eVassen Kauppaymuthoo, Chief Executive Officer de Delphinium, est, quant à lui, du0026rsquo;avis que la question environnementale a été oubliée dans lu0026rsquo;élaboration de lu0026rsquo;industrie océanique.u0026nbsp;u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eLes océans ont été mentionnés dans le Budget, comme étant une priorité nationale, avec la mise en place du0026rsquo;organismes et de comités de pilotage pour son utilisation. Cependant, il ne faut pas oublier la notion de durabilité qui implique une considération des facteurs sociaux et environnementaux. Le gouvernement aura à faire des choix surtout quand il su0026rsquo;agit de lu0026rsquo;exploitation et lu0026rsquo;exploration des produits pétroliers. De même que pour le stockage des produits pétroliers.Ce secteur ne sera pas compatible avec lu0026rsquo;industrie touristiqueu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, explique-t-il. Un avis que partage Pynee Chellapermalu0026nbsp;: u0026laquo;u003cemu003eu0026nbsp;Lu0026rsquo;aspect environnementalu0026nbsp; pour lu0026rsquo;industrie océanique, surtout le Petroleum Hub, est passé à la trappe. Il nous faudra une stratégie intégrée de développement durable.Une stratégie verte qui crée la passerelle entre les différents secteurs de cette industrieu003c/emu003e.u0026nbsp;u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eLa création du0026rsquo;un pôle aéronautique est aussi envisagée. Airports of Mauritius a investi Rs 525 millions pour étendre de 72 hectares les facilités à lu0026rsquo;aéroport et dans le port franc, a précisé le ministre des Finances. Un projet qui devrait être complété en juillet 2014 et, avec le nouvel hôtel de lu0026rsquo;aéroport, préparer la voie pour la création du pôle aéronautique. Celui-ci englobera notamment un pôle passager, un pôle cargo, un centre de formation pour les techniciens de maintenance et les éventuels pilotes et un centre de maintenance et de révision des avions.u003c/pu003eu003cpu003eUne initiative que salue Kishore Beegoo, ancien président de lu0026rsquo;Executive Committee du0026rsquo;Air Mauritiusu0026nbsp;: u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eLu0026rsquo;Aviation Hub est un beau projet, mais je pense que le gouvernement ne se rend pas compte queu0026nbsp;la création de ce secteur nécessite beaucoup de temps. Prenons le cas de Dubaï.u0026nbsp;70 % de la population mondiale visite Dubaï. Nous sommes encore loin de là.u003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;u003c/pu003e

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