u003cpu003eu003cstrongu003eLa production du0026rsquo;électricité augmente année après année. Une situation qui, selon les observateurs, pourrait donner lieu à un black-out, notamment su0026rsquo;il y a une forte hausse de la demande émanant des industries. Les autorités soutiennent toutefois que nous avons un filet de protection jusquu0026rsquo;en 2016.u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eEn 2012, la quantité du0026rsquo;électricité produite par le Central Electricity Board (CEB) et les producteurs indépendants (IPP) a crû de 2,4 %, passant de 2 730 GWh en 2011 à 2 796 GWh en 2012. La demande du0026rsquo;électricité de pointe (Peak Power Demand) a atteint 430,1 MW en 2012 contre 412,5 MW en 2011, ce qui représente une hausse de 4,3 %. Quant à la vente de lu0026rsquo;électricité par le CEB, elle a connu une hausse de 3 %, passant de 2 228 GWh en 2011 à 2 294 GWh en 2012.u003c/pu003eu003cpu003eEn novembre dernier, le ministre de lu0026rsquo;Énergie, Rashid Beebeejaun, annonçait à lu0026rsquo;Assemblée nationale que la demande de pointe en 2013 serait de 447 MW et de 461 MW en 2014. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eLa capacité effective de production pour 2013 et 2014 est de 565 MW. Avec une prévision de 447 MW en 2013 et 461 MW en 2014, la u0026lsquo;Safety Reserve Capacity Marginu0026rsquo; (RCM)u0026nbsp;est de 118 MW et de 104 MW respectivement. Cela prend en compte une réduction de 60 MW sur la maintenance et de 37 MW en cas de panne sur la plus grande machineu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, avait-il déclaré.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eMenace imminenteu0026nbsp;?u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eUne réponse qui fâche lu0026rsquo;Opposition parlementaire. Pour Joe Lesjongard, président de la commission énergétique du MMM, le risque du0026rsquo;un black-out est bien réel pour Maurice. Une situation qui pourrait surgir à tout moment. La centrale au charbon de CT Power annoncée en 2015-2016 devait à lu0026rsquo;origine fournir le réseau du CEB à partir de cette année, soutient-il. Avons-nous vraiment du0026rsquo;un filet de protectionu0026nbsp;? se demande-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eNous sommes en train de pallier ce manque en augmentant la production de la centrale de Fort Georges. Nous nu0026rsquo;avons pas vraiment de réserves. Les chiffres du CEB prennent en considération la performance de la centrale de Saint-Louis, dont les cinq moteurs Pielstick ont dépassé leur durée de vie normale et peuvent lâcher prise à tout momentu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, prévient le parlementaire.u003c/pu003eu003cpu003eEn effet, dans son Integrated Electricity Plan (IEP) 2013-2022, le CEB souligne que ces moteurs u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003ehave exceeded, by far, their normal operating life. These engines not only run inefficiently, but are also becoming problematic for the CEB in terms of environmental complianceu0026nbsp;u003c/emu003eu0026raquo;.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003ePlan de développement du CEBu003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eDéjà en juillet 2010, Rashid Beebeejaun soulignait ce fait à lu0026rsquo;Assemblée nationale. Il insistait toutefois quu0026rsquo;il nu0026rsquo;y a pas de risque du0026rsquo;un manque dans la capacité éner-gétique avant 2016u0026nbsp;: u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eTheu0026nbsp;Pielstick engines at the St Louis power station will be decommissioned as they have already exceeded their economic life. With the current planning strategy of the CEB, there is no risk of any power shortage up to 2016. This takes into account current ongoing projects at Fort Victoria Power Station as well as the CT Power project.u003c/emu003e u0026raquo;u003c/pu003eu003cpu003eDe lu0026rsquo;avis de Joe Lesjongard, si nous nu0026rsquo;avons pas eu de crise énergétique jusquu0026rsquo;ici cu0026rsquo;est parce que les secteurs économiques ne tournent pas à plein régime. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eLe CEB est mandaté par la loi à fournir de lu0026rsquo;électricité au coût le plus bas. On se retrouve toutefois dans une situation de crise. Notre seule chance cu0026rsquo;est que la croissance baisse. Notre économie opère en dessous de la moyenne. Nous sommes très mal barrés si nous enregistrons une augmentation de croissance importante ou si des investisseurs choisissent Maurice pour mettre en place rapidement des projets importantsu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, observe-t-il.u003c/pu003eu003cpu003ePour le secrétaire parlementaire privé et ex-président du CEB, Patrick Assirvaden, la question du0026rsquo;un black-out ne se pose pas, même en cas du0026rsquo;un développement économique accéléré. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eQuand le projet Jin Fei et celui du village intégré à Highlands devaient prendre forme, il avait été convenu que le CEB allait mettre en place certaines mesures pour pouvoir assurer la fourniture. Le CEB a un plan de développementu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, souligne-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eSu0026rsquo;agissant de la question des réserves, il soutientu0026nbsp; que non seulement nous en avons suffisamment, mais nous avons aussi la capacité de les augmenter. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eCes réserves prennent en considération le déve-loppement futur du pays et sont amplement suffisantes pour aller au-delà de 2015-2016. La question de black-out ne se pose pas en termes de production. Elle se pose plutôt sur les incidents techniques sur le réseauu0026nbsp;u003c/emu003eu0026raquo;, ajoute Patrick Assirvaden.u003c/pu003eu003cpu003ePour Yan Hookoomsing, membre de la National Energy Commission, le vrai black-out est sur les faits. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eLu0026rsquo;Integrated Electricity Plan du CEB fait mention des moteurs Pielstick, mais rien nu0026rsquo;est dit sur les moteurs Suzler de la centrale de Fort Georges qui ont connu des problèmes récemment, alors que le rapport prend en considération lu0026rsquo;horizon 2022. Il y a nécessité de commanditer un rapport rédigé par un ingénieur indépendant sur la manière dont fonctionnent toutes les centrales du CEBu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, insiste-t-il.u003c/pu003eu003cpu003eLe rapport de la National Energy Commissionu0026nbsp; remet en question la méthodologie consistant à calculer la Reserve Capacity Margin (RCM) sur la base de trois périodes: la saison hivernale de pointe (juin à octobre), la saison estivale de pointe (novembre-décembre) et la saison u0026laquo;u0026nbsp;off-cropu0026nbsp;u0026raquo; qui su0026rsquo;étend de janvier à mai. Le IEP, quant à lui, préconise un calcul uniforme sur toute lu0026rsquo;année.u003c/pu003eu003cpu003eYan Hookoomsing estime quu0026rsquo;un RCM de -0,5 % est toujours dans les normes. Réaliser un gros pourcentage loin de cette moyenne impliquerait un déficit ou un excédent de production qui suggère le gaspillage.u003c/pu003eu003cpu003eAfin du0026rsquo;optimiser la production, la NEC recommande que pendant la saison u0026laquo;u0026nbsp;off-cropu0026nbsp;u0026raquo;, la maintenance soit calculée sur une moyenne de 90 MW au lieu de 60 MW, et lu0026rsquo;hydroélectricité à 35 MW au lieu de 25 MW. u0026laquo;u0026nbsp; u003cemu003eCe qui nous donne une RCM de – 4,1 %en 2014, -7,1 % en 2015 et -14,8 % en 2016, sans prendre en considération la venue de CT Power. Avec le modèle IEP, qui prend en compte 50 MW et 100 MW en 2015 et 2016 respectivement venant de CT Power, nous nous retrouvons avec une RCM de 0 % en 2014, 4 % en 2015 et 5 % en 2016u003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, souligne Yan Hookoomsing.u003c/pu003eu003cpu003ePour la période de pointe hivernale, la NEC recommande une maintenance moyenne de 50 MW au lieu de 60 MW et lu0026rsquo;hydroélectricité à 15 MW au lieu de 25 MW. Ces mesures ramènent le RCM u0026ndash; sans compter CT Power u0026ndash; à 5,6 % en 2014, 2,5 % en 2015 et -6,2 % en 2016. Alors que le modèle de lu0026rsquo;IEP fait état du0026rsquo;une RCM de -8 % en 2014, -6 % en 2015 et -4 % en 2016.u003c/pu003eu003cpu003eu0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003ePour lu0026rsquo;année 2014 et 2015, le modèle IEP démontre un manque critique en énergie, malgré les 50 MW additionnels venant de CT Power. Par contre, le modèle NEC parvient à pallier ce manque cela même sans CT Poweru003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, souligne le rapport.u003c/pu003eu003cpu003eSu0026rsquo;agissant de la période de pointe estivale, la NEC propose une maintenance à 15 MW au lieu de 60 MW et lu0026rsquo;hydroélectricité à 15 MW au lieu de 25 MW. Ce qui ramènerait la RCM à 2 % en 2014, -1 % en 2015 et -9 % en 2016.u003c/pu003eu003cpu003eLes chiffres de lu0026rsquo;IEP montrent une RCM de -8% en 2014, -6 % en 2015 et -4 % en 2016 malgré la venue de CT Power. u0026laquo;u0026nbsp;u003cemu003eLe modèle NEC souligne, quant à lui, le risque du0026rsquo;un black-out seulement en 2016. Afin du0026rsquo;éviter cela, la NEC recommande la mise en application de plusieurs mesures sur la période 2014-2016, ce qui ramènerait la RCM à -0,6 %, 2,2% et -0,4 % en 2014, 2015 et 2016 respectivementu003c/emu003eu0026nbsp;u0026raquo;, observe Yan Hookoomsing.u003c/pu003eu003cpu003eCertaines des mesures préconisées par la Commission comprennent la revue du système de maintenance, lu0026rsquo;optimisation de la production des IPP afin du0026rsquo;assurer une transition vers la biomasse, lu0026rsquo;amendement de la législation pour permettre aux Small/medium-scale green electricity produ-cers de vendre à leur clientèle et la mise en application de plusieurs projets sous lu0026rsquo;Energy Efficiency and Demand-side Management pendant les trois prochaines années. Au total, ces mesures permettront du0026rsquo;économiser au moins 30 MW du0026rsquo;électricité.u003c/pu003eu003ch3 style=color: blue; text-align: center;\u003eSe préparer à la demande énergétique en 2022u003c/h3u003eu003cdiv style=color: blue;\u003eLu0026rsquo;Integrated Electricity Plan du CEB prévoit lu0026rsquo;élimination progressive des moteurs Pielstick avec lu0026rsquo;entrée en opération de CT Power en 2015-2016 et la mise en service de deux nouvelles stations de 50 MW chacune en 2017 et 2021 pour répondre à la demande énergétique qui est prévue du0026rsquo;atteindre 3 196 GWh en 2022. Le Budget 2014 fait du0026rsquo;ailleurs provision du0026rsquo;une enveloppe de Rs 3 milliards pour augmenter la capacité de la centrale de Saint Louis de 60 MW. Ce projet sera complété du0026rsquo;ici à fin 2015.u003c/divu003e
Électricité: comment éviter le black-out
