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Emploi: pourquoi les diplômes ne suffisent plus

u003cpu003eAu-delà des divergences sur le calcul du taux de chômage, la création du0026rsquo;emplois constitue un véritable casse-tête pour les pouvoirs publics. Une situation qui se reflète dans les chiffres de lu0026rsquo;institut des statistiques. En 2015, ils étaient 21 200 jeunes à ne pas avoir du travail.u003c/pu003eu003cpu003eUne action su0026rsquo;imposeface à ce qui est en passe de devenir une u0026laquo;crise de lu0026rsquo;emploi des jeunesu0026raquo;. Pourquoi pas une politique nationale de lu0026rsquo;emploi? En marge de la présentation du prochain Budget, Business Magazine et la firme de business intelligence, VERDE Frontier, ont voulu contribuer à une éventuelle réflexion sur la question à travers un sondage.u003c/pu003eu003cpu003ePour les besoins de lu0026rsquo;étude, un exercice de collecte de données a été mené entre le 28 juin et le 8 juillet de cette année. Au total, 41 institutions, employant environ 9 300 personnes, ont été sondées.u003c/pu003eu003cpu003eCette interaction avec les employeurs, dont nombre du0026rsquo;entre eux figurent au classement des 100 premières compagnies de Maurice, su0026rsquo;est révélée très riche en enseignement. Elle a permis, en même temps, de mieux cerner la problématique du déséquilibre entre les compétences recherchées par les entreprises et celles actuellement démontrées par les jeunes diplômés.u003c/pu003eu003cpu003eEn moyenne, 7 000 étudiants locaux obtiennent leurs diplômes universitaires chaque année, mais une bonne partie nu0026rsquo;arrive pas à se frayer un chemin sur le marché du travail. Du0026rsquo;où le constat alarmant de Statistics Mauritius : 26,3 % des chômeurs sont âgés entre 16 et 24 ans.u003c/pu003eu003cpu003eCertes, lu0026rsquo;économie tourne au ralenti mais il y a tout de même des emplois à prendre. Pour se rendre à lu0026rsquo;évidence, il nu0026rsquo;y a quu0026rsquo;à éplucher les petites annonces dans les journaux ou sur les sites web des agences spécialisées. Comment expliquer que 9 000 personnes ayant entrepris des études tertiaires peinent à se faire embaucher ? Nous avons posé la question aux employeurs. Ces derniers sont unanimes : pour améliorer lu0026rsquo;employabilité des jeunes, il est nécessaire du0026rsquo;avoir une collaboration plus étroite entre tous les acteurs cu0026rsquo;est-à-dire : université, employeur et autorité. Ce qui nu0026rsquo;est pas le cas actuellement, selon 55 % des sondés.u003c/pu003eu003cpu003eLa tâche pourrait donc se révéler ardue si lu0026rsquo;on veut créer 100 000 emplois sur quatre ans comme mentionné dans la Vision 2030. Surtout, si rien nu0026rsquo;est fait pour corriger lu0026rsquo;inadéquation entre lu0026rsquo;offre et la demande sur le marché du travail. Les yeux seront donc rivés sur lu0026rsquo;Assemblée nationale ce vendredi 29 juillet.u003c/pu003eu003cpu003eu003cstrongu003eLes employeurs recherchent les u0026laquo;soft skillsu0026raquo;u003c/strongu003eu003c/pu003eu003cpu003eEn attendant, le sondage révèle également quu0026rsquo;un diplôme ne garantit pas un emploi. Les entreprises sont aussi à la recherche de compétences utiles à la vie professionnelle qui ne su0026rsquo;enseignent pas dans les programmes universitaires, mais qui su0026rsquo;acquièrent à travers les expériences personnelles. Des compétences quu0026rsquo;elles nu0026rsquo;arrivent pas toujours à trouver chez les candidats qui viennent frapper à leurs portes. Par ordre du0026rsquo;importance, les employeurs classent la communication en haut du tableau des compétences quu0026rsquo;ils recherchent. Or, cette qualité semble-t-il fait défaut chez bon nombre de diplômés au chômage.u003c/pu003eu003cpu003eUn manque du0026rsquo;informations sur les secteurs émergents, voire sur les Priority fields of study, entraînant très souvent de mauvais choix de filières, explique également pourquoi les jeunes se font claquer la porte au nez après des entretiens. Dans plusieurs cas, les programmes du0026rsquo;études ne répondent pas non plus aux besoins des employeurs.u003c/pu003eu003cpu003eDans le désarroi, certains jeunes tentent de su0026rsquo;essayer à lu0026rsquo;entrepreneuriat, tandis que du0026rsquo;autres continuent du0026rsquo;investir dans leurs études en étant convaincus quu0026rsquo;avec des compétences académiques plus poussées, ils réussiront à séduire du0026rsquo;éventuels employeurs. Une mauvaise perception à en croire les sondés car ces nombreuses années du0026rsquo;études ne permettent pas nécessairement de développer les soft skills.u003c/pu003eu003cpu003eTout comme il ne suffit pas, non plus, du0026rsquo;avoir des universités qui champignonnent dans le paysage pour devenir un Knowledge hub! Nous lu0026rsquo;avons appris à nos dépensu0026hellip; Les données disponibles indiquent quu0026rsquo;en 2012, 28 % des établissements du0026rsquo;enseignement supérieurs privés enregistrés nu0026rsquo;offraient guère de cours ou avaient moins de dix étudiants. En 2014, ce chiffre su0026rsquo;élevait à 22 %. Pour autant, cela nu0026rsquo;a pas empêché trois nouvelles institutions à rechercher lu0026rsquo;autorisation de la Tertiary Education Commission (TEC) pour démarrer leurs opérations.u003c/pu003eu003cpu003eEn revanche, lu0026rsquo;étude démontre que les employeurs du pays su0026rsquo;attendent à ce que les institutions tertiaires en particulier locales préparent mieux les jeunes qui vont rejoindre le marché du travail. La perception : ceux formés à lu0026rsquo;étranger présentent de meilleures dispositions en comparaison avec ceux issus des universités locales.u003c/pu003eu003cpu003ePar ailleurs, 84 % des employeurs interrogés dans le cadre de cette étude soutiennent que plus de 10 % des diplômés quu0026rsquo;ils recrutent doivent impérativement entreprendre une formation. Nous vous proposons de larges extraits du sondage.u003c/pu003eu003cp style=text-align: center;\u003eu003cspan style=color:#000080;\u003eu003cstrongu003eUn chômeur sur deux nu0026rsquo;a pas le School Certificateu003c/strongu003eu003c/spanu003eu003c/pu003eu003cpu003eu003cspan style=color:#000080;\u003e49 % des chômeurs, soit 22 900 personnes ne détiennent pas de School Certificate. Le bureau des statistiques estime que 13 % des sans-emploi nu0026rsquo;ont pas étudié jusquu0026rsquo;au Certificate of Primary Education (CPE). Par ailleurs, les analystes de Statistics Mauritius recensent 9 000 chômeurs ayant effectué des études tertiaires.u003c/spanu003eu003c/pu003e

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